Difficile ne pas penser à Open Water premier du nom, quand on aborde Black Water, qui s'inspire également de faits réels, où beaucoup de similitudes paraissent évidentes, dans l'acheminement de l'intrigue et de son évolution. Pas de squals cette fois-ci, mais bien un gros reptile mangeur d'hommes, qui a décidé de perturber le calme et la détente de trois touristes partis pour une expedition avec leur guide au fin fond d'une mangrove, ils se retrouvent piégés sur un arbre, après que leur embarcation, ait coulé,livrés à eux-mêmes et face à un prédateur de taille ( pas si bête que ça dailleurs...),ils devront se battre pour survivre à une journée qui s'annonçait ordinaire, mais qui s'avérera être leur dernière journée... Black water, est intéressant dans son approche, abordant un tout autre aspect d'une trame classique et plutôt simpliste, et se concentre d'avantage sur ses personnages, et leur psychologie (comme L'a déjà fait Open Water),l'idée de se retrouver en bas de l'échelle alimentaire ,et le comportement humain ainsi que sa capacité et "détermination" à survivre,sont mis en évidence et dune manière assez subtile je trouve. C'est intéressant de voir des individus confrontés à des situations extrêmes, et inquiétantes, dans un environement hostile, où la survie devient la préoccupation majeure, ainsi la nature humaine (souvent manipulatrice...) se révèle au grand jour (serions-nous prêt à tout et à n'importe quoi pour survivre?) en effet, la peur primale fait souvent ressurgir chez l'homme, un côté sombre et méfiant, et ses réactions deviennent imprévisibles, et irrationneles, le menant à sa propre perte ( l'instinct humain...). Le film réussit à instaurer une ambiance pesante, efficace et maitrisée, qui devient insoutenable dans un dernier tiers soutenu et assez prenant, qui rehausse une première partie poussive, ou il ne passe pas grand chose, d'ailleurs le gros bémol du long métrage, réside dans un rythme inexistant pour une majeure partie on s'ennuie ferme, et on a presque envie de decrocher, heureusement les les attaques du crocodile qui apparait tardivement, sont efficaces (mêmes si elles sont subjectives pour la plupart) mais réussissent néanmoins de relever un peu d'action.A noter que l'affrontement final entre l'héroïne et le saurien est jouissif, et bien mené,opter pour vrai crocodile, assez surprenant, et une bonne idée...Filmer un crocodile dans son milieu naturel et le voir évoluer, est assez intéressant, une démarche bienvenue qui accentue le réalisme et la crédibilité des scènes d'attaques,ainsi que le ton sérieux du long métrage.Black Water est un petit film, sans prétention, mais aussi sans sans réelles ambitions, qui souffre d'un rythme, longuet et d'une trame qui tourne souvent en rond, un huis clos à ciel ouvert, qui préfère se focaliser sur ses protaginisres et leur psyché ( c'est réussit, et le trio d'acteurs est convaincant....) mais qui "délaisse" la vraie star du film,à savoir le crocodile, qui se fait très discret (par faute de moyens sans doute...) à mon goût , c'est plutôt frustrant ( l'absence du reptile, se fait sentir et les personnages parlent trop et agissent peu, et ce ne sont pas leurs réactions improbables qui vont arranger les choses...) bref, Black water aurait été nettement mieux, s'il avait travaillé d'avantage son histoire et ses dialogues, et aurait gagné à soigner un rythme paresseux, et soporifique...Néanmoins Black Water se laisse regarder sans soucis, et son réalisme est glaçant, franchement j'ai vu pire dans le genre ( rien que d'y penser aux suites désastreuses du génial Lake Placid... cest alarmant), c'est un film qui reste correcte sans plus.....Ma note: 2,5/5