Chaque été, Albert, bibliothécaire à la BNF, fait découvrir à sa fille Jeanne un pays européen. Pour ses 17 ans, il décide de partir à la conquête d’un trésor viking sur une petite île suédoise. Le problème, c’est que dès leur arrivée dans la maison de location, ils se rendent compte que les lieux sont occupés par la propriétaire, Annika, accompagnée d’une amie française, Christine. A partir de là, le séjour pédagogique prend une toute autre tournure, car ces quatre individus, qui n’auraient pas dû se rencontrer, vont devoir cohabiter… d’autant plus que Jeanne va en plus tomber sous le charme d’un jeune autochtone... Voilà donc un bien joli film, très charmant, du genre « qui fait du bien » mais qui ne laissera pas non plus un souvenir impérissable. Les personnages sont attachants et tendres, les dialogues sont bien écrits, justes, souvent drôles, et le casting est très bon. Jean-Pierre Darroussin est, comme souvent, excellent en père maniaque et surprotecteur, Judith Henry (Je crois que je ne l’avais pas vu au cinéma depuis… Germinal) est très sympathique en « grande sœur de substitution » mais c’est surtout la jeune Anaïs Demoustier (Jeanne) qui m’a touché dans ce film, elle est à la fois légère, simple et lunaire… une jolie prestation qui pourrait, pourquoi pas lui valoir une nomination au césar du meilleur espoir… Quant à la réalisatrice, la jeune Anna Novion, elle prend le risque de nous raconter une histoire dénuée de méchanceté et de violence et réussie à ne jamais tomber dans le piège de la mièvrerie. Un joli film donc, léger et doux… mais pas indispensable.