Il est toujours difficile de faire d'un fait divers ou d'une action ponctuelle un film qui tienne la route et retienne le spectateur. Mais celui réussit pleinement en prenant le temps de contextualiser la scène (aussi bien dans le temps que dans les enjeux). Vincent Elbaz est crédible dans son jeu et les doutes de son personnage. Un bon récit.
Beaucoup d émotion et de respect envers ces hommes qui dans l anonymat risque leur vie pour les valeurs de notre république. Longue vie au GIGN, longue vie a la gendarmerie, longue vie aux gendarmes!
J'avais à peu près 10 ans lors du déroulement de ce fait-divers en décembre 1994 et c'est peut-être pour ça que le souvenir de cet avion cloué au sol à Marseille m'a autant marqué comme le réalisateur. Un détournement d'avion que l'on avait suivi en direct à la télévision comme les attaques du 11 septembre, 7 ans plus tard. Entièrement tourné caméra à l'épaule, puisant ses inspirations du coté de Greengrass et Spielberg, Julien Leclercq nous propulse au cœur de la préparation de ces hommes entraînés comme des athlètes et habitués à ce genre de mission à très haut risque. On a pu le voir récemment avec l'affaire Mérah, on ne peut que leur rendre hommage en soulignant leur courage et leur dévouement. Alors bien entendu, les scènes clichées ne nous sont pas épargnées : la femme et la petite fille qui se rongent les ongles, la cellule de crise totalement inutile (on a affaire à des fanatiques qui ignorent le mot négociation) mais quand Leclercq se focalise sur l'avion, qui est quand même l’élément-clé du film et de l'affaire, là c'est beaucoup plus efficace. Autre critique : on apprend rien pour quiconque avait suivi le tout à la télévision. Pas de prise de position du réalisateur ni de politique. Balladur en tant que 1er ministre de l'époque et Charles Pasqua ministre de l'Intérieur, apparaissent brièvement dans une ou deux images d'archives et c'est tout. Il y avait peut-être matière à creuser à ce niveau-là.
On peut aujourd'hui reprocher beaucoup de choses à Charles Pasqua, condamné à de la prison dans l'Angolagate et empêtré jusqu'au cou dans bon nombre d'affaires politico-financières peu reluisantes. On peut gloser sur sa chute sans fin dont le début remonte à sa trahison de Jacques Chirac pour Edouard Balladur ("Les promesses n'engagent ceux qui y croient") et ses pathétiques déclarations dans l'affaire Schüller/Maréchal. Il lui restera quoi qu'il en soit cet exploit incroyable que fut l'opération de sauvetage des otages de cet avion Air France sur le sol de l'aéroport Marseille Provence à Marignane. Même si les auteurs de "L'assaut" semblent prendre leurs distances avec les politiques, cette réussite éclatante est pour moi à mettre à son crédit, lui qui était ministre de l'intérieur à cette époque. Déloger quatre pirates de l'air armés jusqu'aux dents sans faire de morts parmi les assaillants du GIGN et les passagers m'avaient fait vénérer pour longtemps l'ancien directeur commercial de Ricard. Cela donne ici un morceau de bravoure saisissant et palpitant, dans la lignée d'un "Vol 93". Bien sûr, les couleurs sombres que le réalisateur donne à son film et sa caméra tremblotante lui donnent un aspect quelque peu superficiel. Mais cela prend tellement aux tripes qu'on ne peut que jubiler. On vous l'avait bien dit qu'on allait terroriser les terroristes !
Le fait est que bien sûr cette prise d otages a eu lieue et qu il y a cette tension palpable mais pour le reste c est plutôt pas très intéressant. L image est atroce et les comédiens très prisé convaincants à part Vincent Elbaz mais au final réduit à peu pour s exprimer .
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3,0
Publiée le 12 avril 2011
Dans cette reconstitution tendue et minutieuse d'un èvènement qui a marquè les esprits, Julien Leclerq raconte cette intervention en entremêlant les points de vue du GIGN, les terroristes et les politiques! Evidemment, cette analyse de ce samedi matin de dècembre 1994 où un Airbus A300 d'Air France est dètournè à Alger se fait au dètriment de l'action pure et dure! Filmè en temps rèel, la scène de l'assaut est impressionnante et n'arrive qu'en fin de parcours, après maintes tractations! Mais tous ces moments, feutrès mais non moins tendu, renforcent l'impacte de la scène finale! Interprètation convaincante de Vincent Elbaz qui incarne un membre du GIGN et de la sublime Marie Guillard (il serait temps que cette actrice soit reconnue par son talent) dans le rôle de sa femme dont les larmes n'obscurcissent en rien ses beaux yeux verts! C'est âpre, solide et sans fioritures avec une photographie particulièrement soignèe...
Je n'ai pas aimé ce film. Les terroristes sont convaincants mais les autres! C'est pathétique! l’héroïne est la fille la plus ridicule que je n'ai jamais vu dans un film. Son interprétation et ses interventions touche le fond, un rôle inutile. Un film qui donne l'impression que le scénario n'est basé que sur le petit reportage que l'on peut regarder sur youtube.
Tiré d’un fait d’actualité, «l’Assaut» revient sur l’intervention du GIGN pour libérer les passagers d’un Airbus A-300 sur l’aéroport de Marseille pris en otage par des membres du GIA en décembre 1994. Belle reconstitution des événements. Le climat oppressant et tendu à l’intérieur de l’avion est parfaitement rendu et l’intensité au moment de l’assaut est très réaliste. Par contre, les séquences plus intimistes n’apportent rien et ralentissement le rythme du film. En revanche, il aurait été instructif d’en savoir un peu plus sur les préparatifs mêmes de l’opération. Prometteuse réalisation de Julien Leclerc, assez proche parfois du documentaire et robustes prestations de Vincent Elbaz et des acteurs incarnant les 4 terroristes.
Franchement pas assez développé sur les circonstances, la préparation des mecs...Pas très clair non plus sur les états d'âmes d'Elbaz...et lent, lent, lent. Toutefois, une belle longue scène de l'assaut (justement), plutôt réussie et prenante.
Film historique parfaitement réussi avec un scénario mené parfaitement du début à la fin du film. Le mode de filmage renforce l'intensité du film en accentuant les passages forts et dramatiques. Vincent Elbaz tient son rôle à merveille. Ce film est dure et poignant mais il reflète de façon forte les évènement du 26 décembre 1994. Gros coup de chapeau à Aymen Saïdi qui interprète son rôle à merveille, un personnage très dur à jouer qu'il tient parfaitement. Ce film est très bien réussi et permet de se mettre dans la peau des agents du GIGN le jour de l'assaut.
L'assaut est un film que je compare volontiers avec "La rafle" : Ce qui est fort dans le film, c'est le sujet historique et dramatique ! Et à l'instar du film de Rose Bosch on a plus l'impression de voir un téléfilm ou une docu. fiction de France 3 qu'à un vrai film de cinéma de qualité comme "Vol 93" de Paul Greengrass qui est ici honteusement pompé... Le vrai problème du film tient beaucoup par le choix de l'alternance entre les scènes d'actions(pas très bien réalisé) et des réactions d'émotions des familles (pas très bien joué)...on tombe dans le pathos total et on décroche devant tant de mauvaises idées de mise en scène ! Après le soporifique "Chrysalis" c'est à se demander si le responsable de ces catastrophes cinématographiques successive ne serait pas le réalisateur ?
Images vacillantes, floues, mises au point hasardeuses, cadrages hésitants, plans trop serrés, zooms intempestifs: la gerbe au bout de 5 minutes. Ce que j'attends d'un film en premier lieu c'est de pouvoir au moins le voir, pas de choper le mal de mer. C'est irregardable. Pourquoi faire un faux documentaire puisqu'il s'agit d'un film ? Pourquoi croire que les documentaires sont forcément mal faits ? Pas assez de moyens pour s'acheter des pieds de caméra ? On peut faire une quête ou se cotiser si vraiment ça manque de matériel. Pourtant le sujet est intéressant, les acteurs ne sont pas mauvais, mais ça ne fait que rajouter à la déception. C'est un peu comme nous dire " vous auriez pu voir un bon film mais non, désolé on avait pas envie". Le film "volontairement mal fait" est une mode, par chance le propre d'une mode est de passer, vivement qu'elle passe.
Ce film mêlant action et policier est franchement réussi. Le spectateur est sous tension tout le long du film alors que les scènes d' action sont finalement très courtes. Tout ca grâce a une bonne mise en scène, un Vincent elbaz convaincant et un contexte politique fort