L'histoire d'une pétasse (pour ne pas dire l'autre mot qui fâche) qui va chercher la réussite sociale canapé avec un avocat au creux de la vague sentimentale.
On pouvait atendre le pire de ce genre de film franco monégasque, surout au niveau de la faute de goût, et pourtant c'est réussi. Dans son petit genre mineur bien sûr, mais ce n'est pas si mal.
Lucchini est méconnaissable, il parle peu pour une fois qu'il est avocat, souvent calme, à l'ouest, il a grossi et du visage et du bide, pas très sexy donc. Malgré les trésors de persuasion de la midinette, on sent bien que c'est vraiment pour l'argent qu'elle va se démener, de la tête et du reste, toutes les parties du corps qui sont en dessous donc. On cause donc de la crise de la fin de quarantaine, de la solitude, de la réussite à tout prix des lobotomisées de la Star Ac, Et comme le dit Lucchini, c'est "pathétique", mais sûrement vrai dans certaines soirées très mixées.
Heureusement, on s'amuse aussi, c'est « plein », pas de grosses lenteurs, quelques élégantes elipses au niveau du procès, une ou deux surprises, et une bonne approche de l'urgence des échéances, de l'âge, de l'ambition, ou de la noblesse intérieure.
Par contre, le film n'a pas motivé à l'extrême les acteurs, notamment Rodschy qui joue le roc de bout en bout, et c'est dommage. Par contre, la "salope" est absolument exquise dans son genre, plus vraie que nature, surtout les dialogues. La photographie est paresseuse, même parfois floue, et la bande son n'est pas très originale.
Comme souvent dans les films pas trop ambitieux, ça finit en fait divers, à croire que c'est la seule issue pour les scénaristes français depuis « Twentynine palms » et plus près de nous, « Coupable ». Mais c'est vrai que la surprise passée, ça peut faire vraisemblable.
Ca n'est pas un grand film, mais on ne perd pas de temps à aller le voir, c'est déjà ça.