La Fille de Monaco à touts de la comédie de mœurs, porter par l'excellence de ses principaux artefacts, pourtant à mesure le film bascule vers un drame plus profond, sombre, qui dépeint une autre " réalité " ...
Le film d'Anne Fontaine prend Monaco pour cadre, l'emploi, l'utilise à foison pour construire le décor que se soit ses devantures comme son arrière-boutique. Les amplifications servent à aller plus vite, à maintenir le rythme autant que le chambardement se boutique le dirait-on convenablement. Dans cette manigance, ses comédien.e.s trustent le brio. Fabrice Luchini en verve mais pas aussi exalté que cela temporise entre éclat et déclin, il délivre une nouvelle facette que je trouve assez délicate et fragile. Une expression qui lui sied bien. Louise Bourgoin est quand à elle édifiante en personnage de Tv ambitieuse et prête à tout à mi-chemin avec la figue d'une autre Audrey dans Breakfast at Tiffany's et d'une Nicole Kidman dans To die For. Le second exemple prime surtout ! Audrey, cette jeune femme est une allégorie de la montée en puissance de la manipulation par le pouvoir sur l'intellect et la puissance. Le jeu s'inverse, de surcroit ses règles, son dessin et son attrait deviennent que plus incertain ... Quand à Roshdy Zem, il est bien le cœur du film. J'avoue que son final m'a pour le coup un peu laisser un gout d'inachevé, mais rien que pour ce plan sur son demi visage, il y'a de quoi arrêter de chichiter !
Anne Fontaine s'embarque, et nous avec, dans une course effréné sur une mondanité à différents échelons, sur une lutte entre ses inspirations et aspiration sous couvert d'un regard sur son système judiciaire ou peu importe la victime puisque le bourreau est condamnable, condamné et blanchit ... Au même titre que le/la défunt.e !
Tout n'est pas ici un reliquat exact, il relate cependant inopinément ses contextes et ses transgressions au travers de l'époque et du lien préexistentielle sur la temporalité du moment. Un geste fou !
Un trio de qualité Fabrice Luchini, Roschdy Zem et Louise Bourgoin compose le casting de La fille de Monaco. Cette fille, c'est elle, Louise Bourgoin, la pétillante miss météo de Canal + qui pour son premier rôle au cinéma reprend son personnage télévisé avec un sex appeal incroyable ! Malheureusement, sa partition ainsi que celle de l'habitué Fabrice Luchini ne parvient pas à sauver ce film qui souffre d'une direction d'acteur bancale et d'un choix scénaristique discutable. Le film oscille constamment entre bon et mauvais jusqu'à un épilogue saugrenu qui efface une première partie prometteuse.
Légère et court vêtue, la fille de Monaco est plongée dans l'instant présent sans soucis du lendemain et sans regrets du passé. Incarnée par Louise Bourgoin qui semble très à l'aise dans ce rôle de cagole, elle entraîne dans son sillage un avocat renommé, dont la vie est l'exact opposé, faite de préparation, d'analyse, de jeu d'acteurs, de coups fourrés, de manipulations, de textes de loi, etc. Interprêté par Fabrice Luchini absolument génial, qui dès la première scène pulvérise la concurrence masculine en matière de drague, en commentant un premier baiser échangé avec une femme, commentaire en forme de poème auquel ladite femme succombe. La suite est une succession d'abandons de ce personnage si rigoureux, qui doit pourtant en parallèle assurer une plaidoirie délicate, qu'il mène avec brio. Il faut donc voir ce film en se délectant de la musique des mots, en acceptant le lâcher prise de la légèreté de l'être et en oubliant d'exiger la crédibilité du scénario. A noter également la belle prestation de Roschdy Zem.
Il est arrivé à Anne Fontaine de faire des films réussis. Ici, c'est le plantage intégral. Sauf que, malgré tout, le trio de comédiens Luchini, Bourgoin, Zem arrive à tirer son épingle du jeu. C'est méritoire ! PS : je dois avoir un problème avec les films tournés à Monaco : "La main au collet", "l'arnacoeur", celui-là, pour moi, pas un meilleur que l'autre !
Une romance assez classique sur l'attraction folle d'un homme pour une femme trop jeune et trop inaccessible pour lui. Une revisite dramaturgique de la femme fatale qui fonctionne bien sans atteindre des sommets. Louise Bourgoin est très séduisante, Luchini excellent comme à son habitude et Roschdy Zem efficace dans son rôle de gros bras.
La prestation de Fabrice Luchini dans le rôle de l'avocat qui est séduit par une femme très intéressée par son statut, soutient ce film mais n'arrive pas à compenser la faiblesse du scénario
Quel dommage que cette fin à coté de la plaque. Car pendant une heure, on a droit à une bonne comédie avec un excellent Luchini, un Roshdy Zem très bon dans son rôle, et une Louise Bourgoin rayonnante, très à l'aise dans son rôle de femme fatale avec une bonne dose de candeur. Mais que c'est-il passé dans la tête de la réalisatrice de finir son film comme ça. Inexplicable.
"La Fille de Monaco", réalisé par Anne Fontaine, est un drame sensuel et intrigant qui explore les thèmes de la passion et de la manipulation sous le soleil éblouissant de Monaco. Fabrice Luchini incarne brillamment Bertrand Beauvois, un avocat charismatique dont la vie bien réglée est chamboulée par sa rencontre avec Audrey, jouée avec une séduction magnétique par Louise Bourgoin. Leur relation tumultueuse est le cœur du film, illustrant les conséquences imprévisibles des désirs irrépressibles. Roschdy Zem apporte une intensité mesurée en tant que Christophe, le garde du corps vigilant de Bertrand, ajoutant une tension palpable à chaque scène. Malgré des performances captivantes, le film souffre parfois d'un rythme inégal et de sous-intrigues moins développées. Néanmoins, "La Fille de Monaco" offre une réflexion intrigante sur la nature humaine et mérite une note de 3/5 pour son casting solide et son exploration audacieuse des émotions humaines complexes.
Une jolie carte postale, glissant des touches d'humour pour compenser le pathétique des situations avec un certain doigté, et servie par des comédiens en pilotage automatique: Luchini est fidèle à lui-même, Roschdy Zem droit dans ses bottes et sans nuances, et Louise Bourgoin solaire mais un peu trop monolithique. Amusante et fraîche, la comédie vire au drame de façon plutôt curieuse et qui laisse le spectateur un tantinet perplexe, mais heureusement l'ensemble est assez bref et rondement mené.
On ne comprend pas toujours le but du film, en dehors d'y intégrer des personnages totalement différent et de secouer le tout en éspérant quelques choses... Le film reste fade et manque singulièrement de vie.
Le film vaut surtout par ses dialogues, très recherchés et son interprétation. Il bénéficie ainsi d'un casting de haut vol emmené par un excellent, comme toujours, Fabrice Luchini. Roschdy Zem est parfois un peu trop caricatural mais quand même fidèle au personnage et Louise Bourgoin est une vraie découverte, désarmante de naturel et de folie. Le problème du film, c'est qu'après une entame des plus prenantes, la baisse de rythme et les longueurs du scénario font que l'intrigue s'enlise, qu'on s'ennuie et qu'on a hâte de voir apparaître le générique de fin. En bref, j'aurai pu me contenter de voir ce film à la télé dans un an !
Anne Fontaine, réalisatrice déjà expérimentée à l'époque de la sortie de "La Fille de Monaco", nous livre ici un film qui ne fait pas tâche dans sa filmographie remplie mais qui ne convainc pas totalement. Son talent de conteuse nous entraîne rapidement dans l'histoire de trois personnes qui se rencontrent puis se déchirent, jusqu'à la mort de l'une d'entre elles. La complicité du trio d'acteurs se sent d'emblée et le scénario, s'il reste relativement classique, nous réserve quelques surprises. Mais bon, au vu du sujet traité et de la mise en scène qui reste somme toute dans la lignée de ce qu'elle a fait avant, c'est à dire sobre et presque sans artifices, il ne fallait pas non plus s'attendre à un chef d’œuvre. Pas mal.