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traversay1
3 538 abonnés
4 821 critiques
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4,0
Publiée le 9 février 2009
La palme du film le plus trouble, et troublant, de ce début d'année, est attribuée sans discussion à Elève libre. Le réalisateur belge Joachim Lafosse s'attaque au tabou de la sexualité entre un adolescent et des adultes avec un souci de naturalisme (incroyable direction d'acteurs) et un refus intégral d'y intégrer un quelconque jugement. Au spectateur, forcément mal à l'aise sur son fauteuil, de se débrouiller à l'aune de sa propre morale. Dérangeant par la quiétude de sa mise en scène, sec jusqu'à l'épure, le film choque ou séduit, voire les deux à la fois, ce qui prouve l'emprise perverse qu'il peut susciter. C'est du Haneke sans violence (quoique) ou du Pialat erotisé, on aura beau chercher des influences, on ne trouvera rien de ressemblant. Les esprits pudibonds quittent la salle longtemps avant la fin, ceux qui restent ne savent pas quoi en penser. Et si c'était ça, aussi, un grand film ?
que dire de ce film et quoi en penser? un peu emmuyeux au début, un peu plus dynamique à la fin. mais il est globalement décevant pour le reste. mise à part la question de l'abus sexuel, aucune autre question n'a été traitée sérieusement ou plutôt traitée dans le sans médiatique du terme : c'est tout le charme (casses couilles, elt*) des réalisatuers français, dès qu'il y a un débat publique sur une question quelconque, ou même une interpellation intellectuelle sur une quelconque question d'éthique ou de comportement, il faut que celà se transforme un film ou un téléfilm. c'est du n'importe quoi car généralement ces films se contentent de reproduire les faits sans pouser le sujet plus loin. et mamheureument c'est (encore) le cas cette fois-ci. les raisons sont très simples : on ne fait plus des films d'auteurs mais des films commerciaux et donc il faut le faire avant que tout le monde n'oublie le débat sinon çà ne marchera, commercialement. d'où le résultat.
Elève Libre est magnifique réussite.Film très subtile, très bien réalisé, joué impeccablement notamment par le jeune Jonas Bloquet et Jonathan zaccaï .C'est un film assez dérangeant qui nous laisse avec nos questionnements sur un sujet sensible et plutôt tabou. Evidemment, il ne plaira pas aux culs-bennis.
Plutôt bien joué, un peu osé mais sans casser trois queues à un moineau. Ca se veut subversif, ça ne l'est qu'à peine et c'est sûrement pas dérangeant. De toutes façons, on ne voit "rien" mais les quelques scènes sexuelles manquent pourtant de crédibilité; aucunes caresses, préliminaires balancés, vide cruel de sensualité. Le cul c'est de la mécanique, d'ac', mais là c'est se foutre complètement de l'aspect mental, aussi primordial, et là je trouve cette "initiation" ni intelligente ni fine. Le micro dans le champ (à un moment), c'est une spécialité Lafosse? Pour un premier rôle, le beau Jonas Bloquet se débrouille bien (le doute de son personnage pouvant aussi recouvrir le sien). Les dialogues sont bien vus, sensés. Au moins, là dedans, ça ne fume pas mais ça bouffe... Je regrette les longueurs de la première moitié (les matchs de tennis, ennuyants, certaines scènes allongées inutilement). Ça reste plausible et, surtout, le casting frôle la perfection.
Un film magnifique, contemporain, et sans en avoir l'air, très politique. "A partir de maintenant, on séparera le travail du reste". C'est la dernière réplique du film (avant une fin plutôt inattendue, merveilleusement intelligente et ouverte) qui illustre aussi, à mes yeux, tout son trajet : une description très juste (incarnée ici dans le "détournement" d'un ado par un trio pervers) du processus morbide de "séparation" décrit par G. Debord. A voir absolument.
Les plans sont trop longs, ces parties de tennis qui n'en finissent pas. Pourquoi une telle histoire ? Avec une histoire de cul basique dont véritablement on se tape. Quelquefois drôle parce que grivois. Les histoires de clito provoquent des rire féminins nimbés d'envie dans la salle. A croire que les mâles devraient en savoir plus sur le sujet !
La bande annonce est très trompeuse! ATTENTION LES YEUX (CHASTES)!! L’histoire démarre très gentiment, avec notamment l’histoire d’amour avec Delphine qui est intéressante. Les acteurs jouent avec un naturel très appréciable. Puis sous prétexte de vérifier si ce jeune homme est « réceptif » au sexe, l’histoire commence à déborder pour dériver complètement sur un chemin très hasardeux et surtout glauque. Toutefois, le film se laisse regarder, on regrettera quand même une fin trop ouverte.
Film au début franchement laborieux insuportable, les scènes sont trop longues et veines, les personnages semblent arriver de n'importe où, tout celà commençait très mal, mais quand le véritable sujet du film commence à prendre forme, les scènes deviennent plus courtes et explicites, les dialogues et les réactions sont juste et la psychologie des personnages devient des plus intéressante. Reste un film très courageux qui mérite une certaine audience malgré son sujet difficile.
Pas facile à voir ... mais terriblement vrai. Tous ceux qui ont connu le dur parcours de leur environnement familial à une société pédérastique y reconnaitront beaucoup des jalons parcourus. Quelle est la part du libre-arbitre dans ce parcours ? La question reste posée à juste titre. On aimerait idéaliser une joyeuse mise à l'air d'un être épanoui dans sa sexualité ... on multiplie les questionnements, les doutes, les douleurs, les humiliations, les déceptions ; la liberté est à ce prix, et toujours précaire. Du cinéma-vérité, qui oblige à une réflexion. Amateurs de divertissement volatile s'abstenir !
Troisième long-métrage d'un jeune et remarquable cinéaste belge, "Elève libre" est certainement l'un des plus passionnants films de ce début d'année. Le talent de Joachim Lafosse, après son incroyable aura d'acteurs (tous, des révélations aux confirmés, sont formidables), est d'avoir su détourner le voyeurisme de situations à priori choquantes. Son film ne repose en aucun cas sur une représentation formatée du sexe, et à défaut d'un sentiment d'érotisme profond, "Elève libre" éduque dans son scénario des questions philosophiques atteintes dans leur intégralité. Sa mise en scène, ni véritablement personnelle, ni désagréable (une subtilité de ton à travers les cadrages est à saluer, ainsi qu'un naturel épatant dans la mise en place des visages alors que le film entier se déroule sans une note de musique - si ce n'est quelques titres abrutissants dans une boîte de nuit), est finalement bien plus fine qu'elle n'y paraît : elle approche son sujet avec pudeur mais sans cette retenue et cette délicatesse propre aux cinéastes un peu peureux des effets indésirables comme la sensiblerie. L'abondance des hors-champs (jusqu'aux entraînements et aux matchs de tennis, dont on ne sait jamais à qui Jonas renvoie la balle, symbole de sa perdition), la sexualité mise en scène avec douceur, sans montrer de corps entièrement nus, et notamment parce que certaines situations sont assez violentes pour ne pas bénéficier d'une accentuation par l'image, sont parmi les nombreux - et intelligents - parti pris cinématographiques. "Elève libre", dans le quotidien qu'il décrit, remet en cause plusieurs notions habituelles de la scolarité ; Jonas est victime d'une déroute (en parallèle, on nous montre des parents divorcés et souvent absents), et le peu de séquences liées à l'établissement apparaissent inévitablement comme un échec. Une conseiller scolaire avoue à Jonas qu'il n'y a plus d'espoir ; en premier lieu l'élève est mis dans une situation inconfortable qui le fait douter du futur (comment
C'est un sujet casse-gueule. Sur le plan du scénario le réalisateur s'en tire plutôt bien. Il a su éviter l'écueil de la complaisance et celui du moralisme.
Cependant le film pêche par sa forme. Trop de plans-séquence où ll ne se passe rien. Ce défaut gâchait déjà en partie le précédent film de Lafosse, "Nue propriété"
D'autre part le film est beaucoup trop bavard. Le réalisateur a pris le parti de ne pas montrer les corps dans les activités érotiques. Ses scrupules étaient louables : il ne voulait pas mettre le spectateur en position de voyeur. Mais que fait-il pour que l'on comprenne ce qui se passe ? Il y a d'interminables scènes de dialogues, dont certains sont très crus et mettent tout autant mal à l'aise que des scènes de cul. Ou alors des scènes de gros plans de visages quand les acteurs passent à l'action. Cela devient vite lassant, et même étouffant. A refuser de montrer les corps, le film apparaît désincarné. Le propos, c'est quand même une attirance de corps à corps, non ? Comment montrer cela si on nie l'existence des corps à un tel point ?
Je comprends très bien que le réalisateur ait refusé de montrer les corps nus dans les scènes de sexe entre l'adulte et l'ado. C'est vrai que cela aurait été assez révulsant. Mais il en serait allé autrement pour les scènes entre le garçon et la fille. De grands cinéastes ont montré qu'on pouvait filmer des corps amoureux sans tomber dans la pornographie.
Non vraiment, ces visages mimant la jouissance en gros plan, ce n'est pas très photogénique. Un discret dévoilement des corps, dans la pénombre par exemple, aurait été beaucoup plus esthétique, et en fin de compte plus pudique.
...La bande-annonce était un peu équivoque et laissait entrevoir quelque chose de dangereux et sulfureux...Le scénario est assez osé, les dialogues sont directs, voir crus, en tout cas un chat est appelé un chat, même si on a entendu bien pire. Tout cela fait de manière plutôt naturel. Le film est donc très bavard, tout est décrit et commenté sans être vraiment montré. On penche alors entre le trop ou le pas assez. Être plus soft en suggérant plus ou aller jusqu'au bout en montrant tout. On peut aussi se demander si le propos est simple et naïf ou volontairement pervers. Les personnages sont bien décrits, sans parti pris, ils ne sont pas jugés. Mais dans ce jeu éducativo-sexuel, on se demande finalement qui manipule qui, qui est sincère, qui profite de l'autre. En cela chacun essaiera de se faire une idée, même si la fin peut laisser perplexe. Les acteurs sont tous convaincants. Jonathan Zaccaï est comme toujours très bien, discret, efficace. Le jeune Jonas Bloquet est prometteur dans un rôle surement pas facile à jouer pour un jeune acteur. Les autres rôles sont aussi très bien tenus entre Yannick Renier (Nés en 68) le demi-frère de Jérémie avec qui il partage l'affiche de Nue propriété, et les filles Claire Bodson et Anne Coesens (Diamant 13). L'interprétation est vraiment l'un des avantages du film. Celui-ci est tout de même très réussi de par son ambiguïté et sa progression psychologique voir dramatique. Il est vrai que cela peut mettre mal à l'aise certains, voir rebuter. En tout cas un film et une histoire à ne pas mettre devant tous les yeux et dans toutes les mains. On en sort avec beaucoup de questions et pas vraiment de réponses. Mais le film n'est sans doute pas fait en ce sens. Une réflexion, en autres, sur la découverte de la sexualité par les ados et ce qu'on peut en faire une fois Une morale, mais laquelle finalement, très limite (annoncée d'entrée en dédicace : à nos limites). Sans mettre vraiment mal à l'aise,un film qui dérange tout de même...
Au prix d'interminables plans séquences sans enjeux, on assiste sans broncher, comme si de rien n'était, à la manipulation d'un jeune adolescent par un groupe d'adultes. Le film ne choque pas, le film n'interpelle pas, le film ne remet rien en question. Pourquoi ? Parce que le réalisateur s'acharne à montrer tout ça comme si de rien n'était, sans porter de regard, ni d'amour ni de haine envers les personnages. Le réalisateur dit ne pas vouloir porter de jugement, comme si ça justifiait l'absence de regard, comme si l'amour ou le dégoût étaient des jugements. Triste mécanique froide et cérébrale, film sans vie, un non film, un sujet qui aurait pu être intéressant, devient ici, complètement insignifiant. De plus tout ceci est enrobé dans de longs plans léchés qui sonnent complètement creux. "Eleve libre" est à oublier.