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Mathieu H.
23 abonnés
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1,5
Publiée le 7 juillet 2011
Ce film est dans son grand ensemble fort déplaisant. Certes, on ne peut pas reprocher à Joachim Lafosse de montrer les choses purement et simplement, c'est une certitude, mais cette impudeur, plus qu'être troublante, et extrêmement gênante, et s'aventure aux limites de l'intimité et du voyeurisme en toute impunité, et indépendamment de tout respect pour le sentiment amoureux, qui finit par pointer le bout de son nez à la toute fin du film. Ce film n'a qu'un seul but donc : une éducation sexuelle, et les quelques allusions à des cours particuliers ne sont qu'une excuse pour justifier une relation presque malsaine, qui se veut formatrice, mais qui finit par échapper à tout contrôle mais également à toute morale. Le tout se révèle également fort désobligeant avec les personnes qui ont parfois le courage de dire "non" et qui peut être respectent quelque symbolique de l'acte sexuel, les faisant passer pour de vulgaires frigides. Ce qui présente un intérêt plus important, c'est l'étude de cette transition difficile entre l'adolescence et l'âge adulte, qui passe certes par l'éveil du corps, mais on a du mal à imaginer ce délicat passage de manière si précipitée, exhibée et donc par conséquent vomitive. Joachim Lafosse a eu là une drôle d'idée : sa réalisation est belle, mais ne connait probablement pas la morale et espérons tout de même pour lui que Jonas ne vit pas la même chose que lui !
?????? Que penser de ce "film"... Il met évidemment mal à l'aise, fait réfléchir, se poser des questions etc.. Mais c'est tout, le film laisse scenaristiquement beaucoup d'inconnues. On pourrait ne pas lui repprocher (j'aurai quand même mis 0 étoiles mais bon) mais certaines scènes choquent et font s'interroger sur la démarche même du réalisateur. Les scènes crues sont vraiment horribles. En tant que spectateur, en arriver à plaindre les acteurs d'avoir dû tourner certaines scènes, c'est triste. La pédophilie est un sujet sensible mais qui peut être traiter effectivement de maniere crue sans etre pour autant aussi glauque (Pedro Almodovar avec "Mauvaise Education") et...pornographique. La pédophilie est un sujet trop grave pour n'etre pas (même un minimum) condamnée. Le realisateur parle d'analyse de l'adolescent, je parle d'analyse de la perversion des adultes. Il inverse presque les rôles en rendant l'enfant au moins aussi coupable que l'adulte des abus (on essaye de se persuader que ça en reste:S) sexuels. A voir si vous avez envie de sortir de la salle avec un brusque envie de protéger vos enfants. Faire un film pour faire un film ne suffit pas. La mise en scène ne fait pas tout. Lafosse l'a oublié, en même temps que la question première : pourquoi ce film ?
Elève libre suit le quotidien d’un adolescent de 16 ans qui se trouve être en échec scolaire et pense tout miser sur le tennis. Un ami à lui (âgé d’une bonne trentaine d’années) lui propose de l’aider et de le prendre en main. Si la mise en scène parvient assez facilement a retenir notre attention (malgré un scénario trop mystérieux et qui reste vague dans tout la première partie), c’est à partir de la seconde partie qu’on lâche prise, le récit prenant une toute tournure (comme le film), il s’enlise dans une mise en scène assommante, contemplative et lassante. Le trouble envahis le film et laisse le spectateur sur la touche.
Voilà des cours de remise à niveau qui seraient profitables à de nombreux gamins... Oublions la provoc et concentrons nous sur ce curieux film, véritable apprentissage d'un ado qui doit non seulement se remettre à niveau en classe, mais aussi dans la vie. Il est alors intéressant de noter que sur tous les thèmes extra scolaires abordés, c'est logiquement la sexualité qui ressort le plus. Et donc notre professeur nous dispense des cours particuliers. Très intéressants pour susciter un débat, mais en prenant les distances nécessaires (les ambiguités du sujet sont grandes, même si les scènes finales d'explications mettent les choses au clair). Quoi qu'il en soit, nous avons droit à des ouvertures philosophiques qu'il serait bon de soumettre à des collégiens/lycéens pour peu que ces derniers soient capable de regarder un film d'auteur (l'interdiction est ici plutôt judicieuse, un -16 ans aurait isolé le film de sa cible). Un joli secouage d'idées reçues, qui fait du bien par où il passe.
Sorti en 2008, quelques années donc avant le mouvement MeToo ou l’affaire Olivier Duhamel, Élève libre raconte avec une acuité incroyable le mécanisme de prédation spoiler: mis en place par des adultes pour faire d’une jeune homme une proie sexuelle. Belgique, de nos jours. Jonas est un garçon de 16 ans qui accumule les déconvenues scolaires et comprend qu’il ne deviendra pas le grand tennisman qu’il rêvait d’être. Ses parents, divorcés, sont très absents et il est ainsi régulièrement livré à lui-même. C’est alors qu’un trio d’adultes proche de sa mère va le prendre sous son aile.spoiler: Leur profil ? Des intellectuels aux mœurs libertines qui vont se mettre en tête de lui faire son éducation, quitte à largement déborder de tous les cadres classiques et acceptables. Élève libre est ainsi le récit d’une vulnérabilité exploitée par des adultes persuadés de vivre une sexualité émancipée et libératrice, mais en réalité mâtinée d’échecs et de frustrations. Un film percutant, qui multiplie les séquences de malaises, et porté par d’excellents acteurs, Jonas Bloquet en tête.
En France, on se montre tiède vis-à-vis de l’école à la maison à cause des risques de dérives sectaires qu’elle représente (source : j’ai fait l’école à la maison). Entre accompagnement spécialisé et séparatisme vicieux, il n’y a effectivement qu’un pas et Élève libre explore cet entredeux avec force. C’est pourtant un film social (du genre que je qualifiais auparavant de "chiant et déprimant") qui ne se veut pas particulièrement provocateur, mais c'est un véritable rouleau compresseur qui ne s’arrête à rien.
Rappelant d’abord La Communauté de Vinterberg, film très positif sur une survivance improbable du mouvement hippie, il développe des propos sensés, convaincants et même ravissants qui vont dans le sens de l’éducation à la maison. Mais bientôt les valeurs décalées et l’énorme ouverture d’esprit de la petite famille s’imprègnent d’anomalies et l’on remarque que le film est construit lui-même comme une dérive.
Si l'on s'exclamait d'abord "OUI !" devant les propositions du scénario (apprendre comment apprendre, encourager l'étudiant à se connaître mais se montrer à l'écoute, voilà qui me parle), on commence à dire "d'accord ?" avec un scepticisme croissant, jusqu'à se retrouver dans une situation répugnante en se demandant comment on en est arrivé là. Insidieusement, abus et manipulation se sont installés, faisant se déliter l'expérience sociale et démontrant avec froideur comment une entreprise tout habillée des meilleures intentions peut devenir, à l’insu-même de ses perpétrateurs, une usine à laver le cerveau dont les rouages sont faits de vice.
Étant concerné·e, je trouve que le film de Lafosse s'intéresse surtout aux extrêmes, mais la licence artistique l’excuse. Je m’inquiète, à la rigueur, des arguments peu nuancés qu’il peut donner à un côté comme à l’autre, même s’il semble pencher finalement en défaveur de l’école à la maison. Mais pour les amateurs de films sociaux, c’est une perle implacable et intense, très crue mais, malgré tout, douce dans la manière dont elle s’attaque à un si gros sujet.
Le réalisateur explore avec talent les limites entre la transmission et la transgression. Mais quel message veut-il nous délivrer ? Le pari est réussi, ce film suscitera un débat sur les limites de la transmission entre un adulte et un adolescent.
Ce film chatouille nos pupilles, à devoir fermer les yeux peut-être pour les plus sensibles, et plus que ça encore, car il nous provoque, cherche à nous déstabiliser et à nous poser les questions, toutes les questions. Le film explore intelligemment nos à-prioris, les amours adolescentes, la découverte du corps et de la sexualité. C'est aussi l'exploration de la manipulation, celle des adultes sur les enfants et, ou ados, l'exploration de la transgression. Jusqu'où peut-on aller? Il semble ne pas y avoir de limites dans ce film. Le jeune ado, séparé de sa mère qui apparait de façon sporadique, et de son père, lui semble être parti définitivement, se retrouve dans un ménage à cinq, formé par des amis de sa mère. Sous des apparences seulement, le jeune homme n'est pas en sécurité, mais plutôt dans un cercle où il est manipulé.
L'oeuvre m'a particulièrement troublé et dérangé... Je prèfère quand même "Nue Propriété" qui dans le genre psychotique était déjà pas mal, avec une Huppert bien à l'ouest ! Reviendras-tu par le sud, Joyce ?
Passionnant récit d'une manipulation, ce conte immoral confirme le talent singulier de Joaquim Lafosse. Outre la richesse du scénario, on retiendra l'impeccable direction d'acteurs dont ce trio de beaux (et bons) comédiens : Jonas Bloquet (futur César ?), Jonathan Zaccaï et Yannick Rénier.
Je ne sais pas trop quoi penser de ce film. De cette apologie aux limites. C’est un film qui met mal a l’aise dans le sens ou l’on sait quel personnage il faut apprécier mais il y a toujours cette idée derrière la tête, les limites est ce bien ou pas ? Mais ca c’est une question assez philosophique et cela dépend bien évidemment dans quelle situation on se trouve. Pour le réalisateur, les limites c’est très bien (il dédicace d’ailleurs le film « A nos limites »). Et on comprend que dans ce genre de situation il en faille. Avec ce film, le réalisateur nous montre a quel point il est important que les adultes ne se mêlent pas de la sexualité des adolescents et vice versa. Pour le reste c’est très bien filmé avec des cadrages parfait. Il y a beaucoup de scènes de sexe mais tout en pudeur. Le scénario quand a lui est très bien, posant d’abord les personnages puis montrant peu a peu ou ils veulent en venir. On peut donc féliciter un film qui nous fasse réfléchir. Mais je n’ai pas été plus emballée que cela a vous de décider le 4 février !
Un film extrêmement déroutant mais passionnant, joué avec un véritable naturel, qui a surtout le mérite de placer le spectateur dans une situation inconfortable, l'interrogeant sans cesse sur sa propre morale.
Film au début franchement laborieux insuportable, les scènes sont trop longues et veines, les personnages semblent arriver de n'importe où, tout celà commençait très mal, mais quand le véritable sujet du film commence à prendre forme, les scènes deviennent plus courtes et explicites, les dialogues et les réactions sont juste et la psychologie des personnages devient des plus intéressante. Reste un film très courageux qui mérite une certaine audience malgré son sujet difficile.
Élève libre est un film très troublant qui nous met dans un profond mal à l'aise à la fin du film on est habité par ses personnages en se posant sans cesse des questions sur eux.
je suis partagé, autant les acteurs sont formidables et le sujet est interessant, autant j'ai été mal à l'aise pendant tout le film, c'était peut-être le but recherché