Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
pitch22
165 abonnés
682 critiques
Suivre son activité
2,5
Publiée le 9 février 2009
Plutôt bien joué, un peu osé mais sans casser trois queues à un moineau. Ca se veut subversif, ça ne l'est qu'à peine et c'est sûrement pas dérangeant. De toutes façons, on ne voit "rien" mais les quelques scènes sexuelles manquent pourtant de crédibilité; aucunes caresses, préliminaires balancés, vide cruel de sensualité. Le cul c'est de la mécanique, d'ac', mais là c'est se foutre complètement de l'aspect mental, aussi primordial, et là je trouve cette "initiation" ni intelligente ni fine. Le micro dans le champ (à un moment), c'est une spécialité Lafosse? Pour un premier rôle, le beau Jonas Bloquet se débrouille bien (le doute de son personnage pouvant aussi recouvrir le sien). Les dialogues sont bien vus, sensés. Au moins, là dedans, ça ne fume pas mais ça bouffe... Je regrette les longueurs de la première moitié (les matchs de tennis, ennuyants, certaines scènes allongées inutilement). Ça reste plausible et, surtout, le casting frôle la perfection.
Il y a 2 ou 3 ans, "Nue propriété" et "Ca rend heureux" avaient confirmé les grandes qualités du réalisateur belge Joachim Lafosse. C'est pourquoi "Elève libre" peut être ressenti comme une déception. Il y a dans ce film une façon de disserter sur l'amour et la sexualité qui pouvait paraître très neuve il y a 40 ans mais qui, aujourd'hui, a largement dépassé la date de péremption. Dans cette histoire des rapports maître-élève qui dérapent vers autre chose, il y a bien un peu de piment dans la perversité du mentor et d'un couple d'amis, mais tout cela ne va pas bien loin. Alors, oui, c'est décevant !
Que les dieux du cinéma me pardonnent, je n'ai pas trouvé mieux pour décrire un film aussi profondément humain qu'Elève libre, de Joachim Lafosse que d'utiliser des métaphores animalières... Une fois n'est pas coutume.
Dans la première partie du film, tel une araignée, Lafosse lance des fils dont on ne voit pas nécessairement où ils mènent. Des ces trois adultes qui influencent le jeune Jonas, on ne sait rien, on pense d'abord qu'il s'agit de ses parents, d'une famille recomposée et les longs débats sur la vie sexuelle et affective paraissent d'abord plus incongrus que pervers. Puis Lafosse jette des ponts entre ces fils et l'on comprend que la toile se tisse et que ces adultes ne sont pas ses parents, ni de près ni de loin. Qui sont ils ? le film ne le révélera jamais, ce qui apparait de plus en plus clairement dans le récit est le caractère intrusif de cette relation adulte/ado... Puis la démarche du réalisateur s'apparente à celle d'un boa constrictor tant - passé les premières "caresses" quasi érotiques qu'effleure parfois le film de manière assez troublante - l'étau pervers et manipulateur se resserre tant sur le pauvre Joachim que sur l'impuissant spectateur qui assiste à cette lente mais implacable manipulation mentale de l'adolescent allant jusqu'à l'abus sexuel, poussant le malaise jusqu'à une réelle sensation d'étouffement. On pourrait reporcher au film d'être aussi pervers que les personnages qu'il crée, mais le réalisateur n'a de cesse d'interroger (sans jamais juger directement) les limites de chacun au coeur d'un film inconfortable et sans concession aucune mais absolument brillant de bout en bout. Le film est d'ailleurs dès son générique dédié "A nos limites"... Tout un programme !
Je sors de la séance et je dois dire : bravo ! Encore une fois je suis pas d'accord avec les critiques sur allociné :-) Film très bon, très perturbant et très bien réalisé ! Grand débat en sortant du film : la morale, la majorité sexuelle, la manipulation tout est remis en question, on ne sait pas trop quoi en penser !
Finalement, ce qui perturbe dans le film : la neutralité, qui nous fait tout questionner ! Bravo au jeune acteur, qui est excellent, dans un rôle pas simple !
Très beau film, sensible et pudique, sur un sujet difficile et touchant. J'ai beaucoup aimé ces longues séquences, qui font la part belle au jeu des acteurs, à ces regards, ces respirations, ces gestes. Il s'en dégage une certaine lenteur, qui n'est en rien ennuyeuse, mais fait gagner en profondeur et en sincérité. C'est vrai qu'on parle d'amour, de sexualité, d'éducation, c'est filmé de façon pudique, on pourrait s'attendre à voir davantage de chair, car, c'est bien le sujet du film, la chair, et le désir de la chair. Mais ce parti pris de mise en scène se justifie pleinement. Le film pose plein de questions sur le désir, l'éveil à la sexualité, homo/hétéro, et touche à l'intime en chacun de nous. Et pose la question du rôle des adultes dans l'éducation sexuelle des adolescents. Film touchant, courageux et sensible. Bravo aux acteurs, et en particulier à Jonas, toujours juste.
Le film pose la question de la transmission de façon plutôt originale et assez intriguante. C’est l’éducation qui est libre davantage que l’élève. Mais tout dire ne laisse finalement que peu de place à l’expérience. Tout montrer est-il vraiment formateur ? Le film est intéressant du point de vue philosophique. Il est néanmoins parfois gênant dans ses principes. « Si tu te poses la question, c’est que t’es proche de la réponse ». Je lui reproche également une approche trop linéaire. Tout est dit en filigrane: les limites et l’on sent véritablement trop arriver les « expériences ». Par contre il y a toujours ce style comme « l’économie ». Froid et lisse.
...La bande-annonce était un peu équivoque et laissait entrevoir quelque chose de dangereux et sulfureux...Le scénario est assez osé, les dialogues sont directs, voir crus, en tout cas un chat est appelé un chat, même si on a entendu bien pire. Tout cela fait de manière plutôt naturel. Le film est donc très bavard, tout est décrit et commenté sans être vraiment montré. On penche alors entre le trop ou le pas assez. Être plus soft en suggérant plus ou aller jusqu'au bout en montrant tout. On peut aussi se demander si le propos est simple et naïf ou volontairement pervers. Les personnages sont bien décrits, sans parti pris, ils ne sont pas jugés. Mais dans ce jeu éducativo-sexuel, on se demande finalement qui manipule qui, qui est sincère, qui profite de l'autre. En cela chacun essaiera de se faire une idée, même si la fin peut laisser perplexe. Les acteurs sont tous convaincants. Jonathan Zaccaï est comme toujours très bien, discret, efficace. Le jeune Jonas Bloquet est prometteur dans un rôle surement pas facile à jouer pour un jeune acteur. Les autres rôles sont aussi très bien tenus entre Yannick Renier (Nés en 68) le demi-frère de Jérémie avec qui il partage l'affiche de Nue propriété, et les filles Claire Bodson et Anne Coesens (Diamant 13). L'interprétation est vraiment l'un des avantages du film. Celui-ci est tout de même très réussi de par son ambiguïté et sa progression psychologique voir dramatique. Il est vrai que cela peut mettre mal à l'aise certains, voir rebuter. En tout cas un film et une histoire à ne pas mettre devant tous les yeux et dans toutes les mains. On en sort avec beaucoup de questions et pas vraiment de réponses. Mais le film n'est sans doute pas fait en ce sens. Une réflexion, en autres, sur la découverte de la sexualité par les ados et ce qu'on peut en faire une fois Une morale, mais laquelle finalement, très limite (annoncée d'entrée en dédicace : à nos limites). Sans mettre vraiment mal à l'aise,un film qui dérange tout de même...
Ce film de Joachim Lafosse est plus exaspérant que choquant ou dérangeant. L'initiation de l'adolescent passe par de longs discours proches de la philosophie de comptoir particulièrement ennuyeux. La mise en scène à base de long plan-séquence l'est tout autant.
Le ton de ce film est volontairement distant mais juste (aucune victimisation, ni manichéisme). Le scénario commence plutôt lentement et cela devient intéressant dans la seconde moitié du film. Une histoire de manipulation et d'abus (ou découverte) sexuels. Une oeuvre dérangeante et qui laisse à réfléchir.
Un excellent film, remarquablement réalisé et magistralement interprété. Elève Libre est une oeuvre courageuse, subtile et précise : Joachim Fosse nous livre de magnifiques plans-séquences, parfaitement adaptés aux situations et aux personnages ( cette manière d'épouser les mouvements de Jonas lors des parties de tennis en est l'exemple le plus représentatif ). Le jeune Jonas Bloquet et l'incroyable Jonathan Zaccaï forment un duo fascinant : leur relation, amicale au départ, devient peu à peu ambigüe pour atteindre finalement une perversité paroxystique. Le film parle de liberté et d'épanouissement sexuel sans la moindre impudeur : Joachim Fosse n'a pas son pareil pour suggérer le malaise. Eleve Libre frappe autant par sa finesse que par la crudité des idées qu'il véhicule : la liberté, valeur si convoitée par le commun des mortels, n'en est pas moins effrayante. Son expérience est douloureuse, comme un parcours initiatique, un passage vers l'âge adulte. Elève Libre est un morceau de bravoure. Un choc. Et ça fait du bien...
Troisième long-métrage d'un jeune et remarquable cinéaste belge, "Elève libre" est certainement l'un des plus passionnants films de ce début d'année. Le talent de Joachim Lafosse, après son incroyable aura d'acteurs (tous, des révélations aux confirmés, sont formidables), est d'avoir su détourner le voyeurisme de situations à priori choquantes. Son film ne repose en aucun cas sur une représentation formatée du sexe, et à défaut d'un sentiment d'érotisme profond, "Elève libre" éduque dans son scénario des questions philosophiques atteintes dans leur intégralité. Sa mise en scène, ni véritablement personnelle, ni désagréable (une subtilité de ton à travers les cadrages est à saluer, ainsi qu'un naturel épatant dans la mise en place des visages alors que le film entier se déroule sans une note de musique - si ce n'est quelques titres abrutissants dans une boîte de nuit), est finalement bien plus fine qu'elle n'y paraît : elle approche son sujet avec pudeur mais sans cette retenue et cette délicatesse propre aux cinéastes un peu peureux des effets indésirables comme la sensiblerie. L'abondance des hors-champs (jusqu'aux entraînements et aux matchs de tennis, dont on ne sait jamais à qui Jonas renvoie la balle, symbole de sa perdition), la sexualité mise en scène avec douceur, sans montrer de corps entièrement nus, et notamment parce que certaines situations sont assez violentes pour ne pas bénéficier d'une accentuation par l'image, sont parmi les nombreux - et intelligents - parti pris cinématographiques. "Elève libre", dans le quotidien qu'il décrit, remet en cause plusieurs notions habituelles de la scolarité ; Jonas est victime d'une déroute (en parallèle, on nous montre des parents divorcés et souvent absents), et le peu de séquences liées à l'établissement apparaissent inévitablement comme un échec. Une conseiller scolaire avoue à Jonas qu'il n'y a plus d'espoir ; en premier lieu l'élève est mis dans une situation inconfortable qui le fait douter du futur (comment
Le traitement d'un sujet aussi délicat que le rapport entre éducation et sexualité avait de quoi susciter la curiosité. Le scénario commence plutôt bien jusqu’à ce qu’il semble vouloir, sans doute par peur de tomber dans un voyeurisme malsain, tourner autour du pot. Malheureusement, le jeu des acteurs est moyen, seul Jonathan Zaccaï a un jeu crédible tandis que les autres ne s'axent que sur leurs jeux de regard. Le metteur en scène fait, dans l’ensemble, un bon travail mais ne s'attarde pas assez sur les scènes de cours et filme les scènes de sexe de manière trop évasive.
La palme du film le plus trouble, et troublant, de ce début d'année, est attribuée sans discussion à Elève libre. Le réalisateur belge Joachim Lafosse s'attaque au tabou de la sexualité entre un adolescent et des adultes avec un souci de naturalisme (incroyable direction d'acteurs) et un refus intégral d'y intégrer un quelconque jugement. Au spectateur, forcément mal à l'aise sur son fauteuil, de se débrouiller à l'aune de sa propre morale. Dérangeant par la quiétude de sa mise en scène, sec jusqu'à l'épure, le film choque ou séduit, voire les deux à la fois, ce qui prouve l'emprise perverse qu'il peut susciter. C'est du Haneke sans violence (quoique) ou du Pialat erotisé, on aura beau chercher des influences, on ne trouvera rien de ressemblant. Les esprits pudibonds quittent la salle longtemps avant la fin, ceux qui restent ne savent pas quoi en penser. Et si c'était ça, aussi, un grand film ?
Film quelconque et terne qui se veut dérangeant et un brin provocateur. L'histoire n'a réellement aucun intérêt : on a ce trio de pervers qui prend sous son aile cet adolescent en perte de repères... et force est de constater qu'on perd vraiment notre temps à suivre ce garçon dans ses cours particuliers plus que particuliers... De plus, il y a beaucoup trop de séquences inutiles et excessivement lente. Bon, il faut quand même avouer que les acteurs sont corrects. Mais ce film est une perte de temps que je vous conseille d'éviter.