Lorsque les lumières s'éteignent et que le film commence, on perçoit immédiatement l'ambiance dans laquelle on va être merveilleusement plongée pendant deux heures (qui passent à une vitesse folle, d'ailleurs). Une ambiance dont on ne peut déterminer la nature mais qui nous met à l'aise : va-t-on pleurer à chaudes larmes ? Si oui, de joie, de tristesse, de bonheur ? Le petit mot de Lelouch que l'on voit avant le film nous apparait déjà comme un adieu, qui continue tout au long du film, jusqu'à la toute fin.
Mais par où donc commencer ? C'est l'histoire d'Ilva. Une histoire qu'on ne peut pas vraiment expliquer, et une histoire qui semble très personnelle au réalisateur, puisqu'on voit l'essentiel de toutes les histoires d'amours qu'il a tourné pendant sa carrière à la fin du film, et on sent qu'il y a mis vraiment tout son esprit. Chaque détail est soigné, vérifié, revérifié, et amélioré. Tout est fait pour donner au film cet esprit qui nous touche chacun de façon différente. Notre cœur balance en même temps que celui de l'héroïne et des gens qu'elles rencontrent au fur et à mesure d'une existence qu'on ne saurait décrire. Lorsqu'on repense au film, on se demande si l'histoire est heureuse, ou si elle est profondément triste.
Bien évidemment, le casting est totalement parfait. Aucune faute de goût (petit clin d'oeil à Raphaël, qui joue son premier rôle au cinéma et qui ne nous déçoit pas le moins du monde) dans le choix des acteurs. Ils sont beaux, mais pas que de visages. Ensemble, ils donnent une "âme" au film. On y croit vraiment, ils illuminent tour à tour l'écran, et on ne saurait vraiment dire quel est notre préféré. Ils ont tous des vies autant banales que d'exception, que des milliers de personnes pourraient avoir (notamment les soldats, ou encore les juifs déportés pendant la guerre), mais qui nous paraissent tellement magnifiques et extraordinaires quand Lelouch nous les montrent.
Pour compléter tous ces points positifs, on doit parler de la musique, et de la caméra. Toutes deux maniées de mains expertes (il faut préciser que Lelouch était entouré de musicien-acteurs pendant son tournarge (Laurent Couson, Raphaël et Liane Foly), et qu'ayant confié tout le travail de production à la société des Films du Kiosque, il a pu se concentrer essentiellement sur son boulot de réalisateur et de caméraman), on ne trouve rien à redire.
Bref, un film magnifique qui nous laisse tout souriant, tremblotant et ému à la fois, à voir et à apprécier car ce film reste avant tout un hommage de Lelouch à toute son oeuvre, à sa famille, ses amis et les spectateurs.
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