L’invention du mensonge inédit sur nos écrans permet pourtant de voir dans une nouvelle comédie un comédien dont on entendra dans pas longtemps parlé étant donné son potentiel, déjà qu’il nous avait fait rire dans la ville fantôme, mais Ricky Gervais est plus connu pour son talent de composition dans la série The Office mais son entrée à Hollywood n’est pas encore gagné. Certes l’idée du film dont le tire du film ne cache rien dans l’histoire « l’invention du mensonge » et de plus, une voix-off martèle dès le générique de début les règles du jeu du film à venir comme-ci le spectateur sans ces instructions n’aurait compris. L’idée du film était pourtant pas mal du tout, pas de tricherie entre les gens, on se dit tout ainsi les films de fiction n’existe pas, étant que des lectures de faits historiques et c’est le gentil Ricky Gervais qui va se charger d’inventer le mensonge, apportant son lot de conséquences importantes. Ricky Gervais qui interprète le personnage principal s’en donne à cœur joie et si la partie comédie décape, celle du romantique déçoit. Pour ce qui est de la comédie, beaucoup de scènes drôles apportent son lot de fou-rire mais à noter qu’il y a une contradiction entre ce que la voix-off annonce au début et ce qu’il en est au fil des scènes, à savoir que la voix-off annonce un conflit entre la vérité omniprésente et le mensonge. Or au fil des scènes, on découvre que les conversations entre les gens sont moins basées sur l’absence de mensonge mais plus sur le non-dit, ainsi notre façon de voir le film est ici faussé au point que le film commence à paraitre décevant fasse au potentiel comique du personnage principal et que le sujet aurait pu faire un excellent film. Mais on découvre l’impératif comique durant ces scènes dans ce détournement de postulat : il aurait été ici difficile voire impossible d’aligner des saynètes sur le fait que les personnages se disent tout, c’est ainsi que la première partie du film laisse plus penser à une suite de sketchs avec des dialogues se voulant politiquement incorrects on retrouve ainsi le comique télévisuel le plus corrosif, laissant la mise en scène (assez sommaire au final) qu’au service de la scène en question sans jamais chercher à voir ce qui est au loin, le politiquement incorrect, ainsi on aura comme amuse-bouche la première partie espérant que la suite relèvera le niveau mais ce ne sera malheureusement pas le cas, les scénaristes ayant préféré restés dans cette optique la suite n’apportera rien de bien nouveau si ce n’est une histoire romantique assez décevante de plus, on observe une nouvelle tromperie dans le scénario avec la promesse au début d’un dérèglement du système mais les scénaristes à force de vouloir rester dans l’optique de faire des sketchs rendent impossible la perspective d’une quelconque subversion laissant un vieux gout amère de quelque chose d’inachevé et donne un spectacle qui se révèlera vite être sans saveur ainsi l’idée de voir un système changé à la vue du mensonge (avec des scène un brin subjectif) ainsi les deux scénaristes ne souhaitant pas aller dans un scénario pouvant au final devenir top compliqué et les scènes ne sont jamais vraiment exploité à fond.
On regrette donc que le nouveau bébé de Ricky Gervais n’est pas laissé comme La ville fantôme les clefs de la réalisation à quelqu’une d’autre comme David Koepp, car ici en terme de réalisation, on a quelque chose de très simple, sans grand intérêt et assez moche à voir. Ainsi l’invention du mensonge se base sur un concept guère intéressant car celui-ci ne concerne que son propre univers scénarisé et ne se contentant que d’enchainer les gags tels une émission comme Saturday Night Live à savoir des gags qui ne sont pas toujours drôles et inoffensifs, on attendait mieux de la part de Gervais lui qui avait réussi dans The Office a apporté de l’humour grinçant. Reste que L’invention du mensonge se contente d’être un film enchainant des gags et ne se recyclant pas pour autant, s’accrochant à de vieilles ficelles. Une fois les idées de base des scénaristes passées, Gervais se voit l’inventeur de la fiction mais aussi de la religion (il inscrit ses dix commandements sur des boites de pizzas). On a même droit à une morale assez simple qui n’engage pas grand-chose comme le droit à la différence et à la réussite de chacun et ce même si on doit passer avant par de l’humiliation. L’histoire romantique n’est pas aussi en reste puisqu’on se demandera tout au long du film si le héros arrivera à conquérir le cœur de la belle Garner, bien entendu le fin est tout à fait prévisible et parce que les codes du genre sont ici respectés à la lettre, si ce n’est qu’on ne verra jamais le couple s’embrasser. Au final le film n’est qu’une bonne sitcom avec des acteurs presque bons et une idée pourtant intéressante, dommage car le but était presque atteint.
critique sur:cthiboy.blogs.allocine.fr