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Napoléon
141 abonnés
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3,0
Publiée le 2 septembre 2015
Une reconstitution pas exceptionnelle parlant des problèmes sentimentaux et de la violence durant la guerre ou encore de la singularité de chaque militaire.
La guerre est un massacre absolu, sans aucune possibilité de rédemption. Aspire à refléter cette réalité avec des moyens assez éloignés du cinéma de guerre classique. La Ligne rouge n’est pas pour autant un film qui séduirait exclusivement par sa beauté plastique. Il s’emploie davantage à créer un long clip cauchemardesque, toutefois dépourvu d’effets de choc gratuits, qui en dit plus long sur la nature insensée de la guerre que tous les films du même genre réunis.
Toujours très contemplatif, la ligne rouge est cependant plus rythmé que la plupart des films de Malick qui film ici ses scènes de guerre comme un maître de l'action. Avec ce film il montre l'absurdité de la guerre introduite par l'homme dans un décor paradisiaque et la faculté de ce dernier détruire ce qui l'entoure et même à s'autodétruire. Un mot sur le casting qui est tout simplement monstrueux et où chacun des acteurs est impeccable, Nick Nolte en tête dans le rôle de cet homme qui ne vit que pour faire la guerre. Esthétiquement comme d'habitude chez Malick c'est magnifique.
Mon film préféré de Terence Malick. Un film classe. Oui c'est lent; à mon sens c'est qui lui confère un côté épique, dans le sens où l'on ne peut pas traiter de la guerre vite fait. Le but du film est de nous faire partager l'insupportable quotidien de soldats plus ou moins anonymes dans une guerre qui broie les corps et les esprits. D'où la voix off, qui souligne encore davantage l'insupportable contraste entre d'un côté une nature paisible, oublieuse des guerres des hommes, et le déchirement des chairs et des âmes de l'autre côté. Ce n'est pas à proporement parler un film de guerre mais un film de réflexion.
Un beau film de guerre, qui dresse des portraits plutôt bien faits de soldats effrayés par la guerre et toute son horreur, avec en prime de jolies images (avec pour fond la magnifique bande-son de Hans Zimmer), typiques de l'univers de Mallick, qui encore une fois sublime la nature. Mais justement, on l'aime bien, et même beaucoup le style de ce réalisateur, et on a presque l'impression que sa vision du monde qu'il donne dans ce film est effacée par une sorte de froideur inconvenante. Et de ce fait, on n'est jamais vraiment transporté par ses prises de vue, sans qu'elles soient pour autant désagréables. Alors c'est braiment pas mal, sans grands défauts, mais l'ensemble laisse un sentiment un peu amer, comme s'il manquait quelque chose, à cette "Ligne rouge".
Après vingt ans d’absence (!!), le cinéaste Terrence Malick redonne signe de vie, après La Balade sauvage (1974) & Les Moissons du ciel (1979). Il adapte pour cela l’un des romans de James Jones sur la bataille de Guadalcanal (pendant la guerre du Pacifique entre Américains & Japonais). Avec La Ligne Rouge (1999), le cinéaste réalise une œuvre particulière pour un film de guerre, un voyage initiatique qui se veut poétique (ou chamanique cela dépend comment on le perçoit), une oeuvre particulière et captivante, où l’on se retrouve au cœur de la guerre aux côtés des Américains et des Japonais, au cœur de leurs folies destructrices et de cette nature imposante. Une tension qui au fur et à mesure prend de l’ampleur. Le film vaut ce qu’il est grâce à sa mise en scène subtile et profonde mais aussi et surtout grâce à sa distribution dantesque, un casting quatre étoiles où se côtoient : Sean Penn, Jim Caviezel, Nick Nolte, John Cusack, Adrien Brody, George Clooney, Jared Leto, Woody Harrelson, John Travolta, John C. Reilly, etc.
Film pour certains lent, avec beaucoup de longueurs mais cela n'affecte en aucun cas cette magnifique histoire. Paysage enivrant, musique reposante, là où en général les acteurs prennent place dans les décors, ici ce sont les décors naturels qui prennent la place des acteurs. L'environnement tient là un role évident et sincère. Casting impressionnant, film inattendu et attendu sur cette adaptation mi-guerre/mi-philosophique. Un art visuel, un film de guerre à part entière.
Avec ce film, Terrence Malick offre un nouveau souffle au cinéma, il lui trouve une richesse supplémentaire, et pas des moindres. 20 ans après son précédent film, le cinéaste fait un retour fracassant, apportant avec lui une vision nouvelle qui deviendra plus tard la "recette" Malick à savoir photographie/philosophie/poésie (bien plus importante et bien plus travaillée que sur ses précédents films ; on comprend alors que ces deux décennies d'absence ont été sujettes à réflexion pour débarquer avec un ovni pareil). Une composition artistique qui donnera naissance à ce style unique, et qui fera le bonheur des spectateurs exigeants en terme de qualité et d'originalité. Le metteur en scène cherche la profondeur dans ses long-métrages pour entrainer le spectateur dans un réel état de conscience. Cet artiste à part entière surprend, à la façon d'un Kubrick, en trouvant un angle méconnu et tout simplement bluffant. Malick nous emmène au front comme si l'on y était, nous fait vivre cette guerre de l'intérieur. Ajoutez à ça le plus grand casting de tous les temps, un photographe remarquable et une musique envoutante. Les images parlent, la peur se ressent, "La ligne rouge" se vie. Du très grand cinéma, culte qui plus est, donnant vie à cette patte fracassante du cinéma sensoriel. Son projet suivant "Le nouveau monde" trouve ici, sa source d'inspiration, avec de nombreuses similitudes (que ce soit dans la narration ou dans les messages).
« spoiler: Nous vivons dans un monde qui se transforme en enfer aussi vite que tout le monde peut l'arranger. »
Avec son adaptation du roman éponyme de James Jones de 1962, Terrence Malick signe une œuvre contemplative, épique et intense, qui observe la vie de la nature et des hommes qui se font la guerre.
Son observation s'effectue à travers le point de vue de quatre personnages clés : - Jim Caviezel, dans le rôle du Soldat Witt, qui spoiler: contemple la beauté de la nature et pense qu'à l'origine tout était beau et que rien ne faisait mal , - Nick Nolte, dans le rôle du Lieutenant-Colonel Tall, dont spoiler: l'expérience l'a fait prendre conscience de la dure réalité de la vie et de la nature, et l'a endurci au point de perdre complètement son innocence , - Sean Penn, dans le rôle du 1er Sgt. Welsh, qui spoiler: oscille entre les deux à la recherche d'un équilibre , - Elias Koteas, dans le rôle du Capitaine James Staros, un spoiler: avocat humaniste pour qui la vie de ses hommes prime sur les ordres et le but ultime de la mission si nécessaire .
Le génie cinématographique de Malick est absolument indéniable. Parce qu’il est à la fois un poète verbal et visuel, qui caresse la beauté paradisiaque de ses paysages avec sa caméra. Contemplant la création tout en filmant la destruction avec avec un pur réalisme comme seul Steven Spielberg l’a fait la même annexe avec “Il faut sauver le soldat Ryan”, notamment lors de la scène d’ouverture du débarquement allié en Normandie.
La différence entre ces deux œuvres réside dans les fronts : La guerre du Pacifique contre l'Empire japonais dans le premier. Et la lutte contre le Troisième Reich en Europe au second.
Tous deux condamnent la guerre. Cependant, spoiler: Malick ne condamne pas la folie de l’impérialisme et de l’endoctrinement japonais comme le fait Spielberg avec la Peste brune. C’est peut-être le seul point faible de "La Ligne Rouge", qui nous montre ce que la guerre fait de nous, mais qui oublie la différence primordiale entre agresseur et défenseur, autoritarisme et libéralisme, endoctrinement nationaliste et religieux et valeurs des Lumières et État de droit .
C'est avec une infinie beauté que Monsieur Terrence Malick nous parle de la vie, de la mort, de l'amour, de la guerre et de la nature. Véritable chef-d'oeuvre, La Ligne Rouge ne nous montre ni gentils ni méchant, juste des Hommes, perdus dans la peur et la destruction, et nous offre une très puissante réflexion sur... Et bien sur à peu près tout. D'une incroyable force, presque magnétique, jamais le film ne moralise, mais toujours interroge,et émeut. Chapeau bas, car ça, c'est du cinéma.
Terrence Malick fait partie du cercle fermé et intime des très grands réalisateurs. De ceux qui ont le contrôle artistique absolu sur leurs films, et qui resteront dans l’Histoire. De plus, la particularité de Terrence Malick est de faire des films qui sont de réelles oeuvres d’art, qui sont portées à l’écran uniquement lorsque les moindres détails ont été mûrement considérés à tous les niveaux. Terrence Malick est un passionné qui s’acharne des années durant afin de donner naissance à la perfection. La Ligne rouge est un film rare, un chef-d’œuvre ! Un poème, montrant sans fausse modestie, ni polarisation, ce qu’est vraiment la guerre : une atrocité, une ignominie devant la Création !
Comment décrire par quelques lignes ce que j'ai ressenti? C'est très dur à exprimer, tant l'émotion a été intense. Tout est si beau dans cette oeuvre poétique et ô combien fantasmagorique. Le monde, magnifique, est traversé et détruit par des hommes, plus ou moins stupides, se faisant la guerre pour de minables raisons. Incapables de laisser en paix une île qui ne demandait pourtant que ça, ils vont s'affronter dans un territoire béni par sa beauté. Aucune métaphore écrite ne serait assez forte pour résumer clairement l'illusion que provoquent des images si travaillées, dans leurs contrastes, leurs couleurs et leurs lumières. Servie par une musique et une mise en scène à fleur de peau, voici l'oeuvre d'un poète moderne qui me marquera pour toujours.
Un chef d'oeuvre tout simplement! On assiste a un instant de grâce, comme c'est beau, c'est grand, c'est profond, c'est triste et injuste, c'est violent et touchant... c'est la nature même de l'homme. Jamais la guerre n'aura été filmée avec autant de beauté et d'intimité! Une réflexion emprunt de philosophie incroyable sur les relations entre les hommes et sur la nature. Terrence Malick livre ici une fresque grandiose inoubliable a la mise en scène parfaite, des paysages somptueux et un casting qui crève littéralement l’écran. Alors meme si certains passages sont longs, tout est pardonné par la beauté constante des images. Un film à voir, à revoir et à méditer!