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Cathedrale
86 abonnés
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3,0
Publiée le 18 avril 2013
Porté par les clapotis indisciplinés de la fraîche rivière, un petit poisson se glisse entre les jambes d'un des gamins, frimousse crispée sous l'ombre d'un large chapeau de paille. Son double barbote non loin de lui, la tête couchée sur une grappe de fleurs, les pieds dans l'eau, une bulle de printemps accrochée à son t-shirt. Une mère aimante, un peu laxiste, un père absent, d'une sévérité folle, et puis ce cadre, frivole, immense, voilà sur quel support les deux enfants évoluent. Leurs cris de joie, leurs râles de peine sur la feuille blanche se mélangent, au pied de l'arbre aux trois sorcières ; devant leurs sombres yeux plissés s'étale un spectacle espiègle, parfois cruel, souvenirs prégnants d'une enfance à jamais conquise.
Cette jolie chronique d'enfance raconte les 400 coups commis, dans la verdoyante campagne japonaise d'immédiat après-guerre, par une paire de petits monstres braillards, détestés de tous à force de bêtises et polissonneries de leur âge : au détour de leurs aventures ils croisent quelques troublants sortilèges qui peuplent la vie des enfants: trois vieilles femmes commères perchées sur un arbre, un poisson qui parle et un étrange et ténébreux garçon. Ce film poétique a le charme de ravissantes vignettes et se regarde sans enthousiasme, pour cause de quelques longueurs, mais sans déplaisir.
Un film d'auteur injustement méconnu ! Il me fait penser, toute proportion gardées, aux souvenirs d'enfance de Pagnol en Provence. Un film sans aucune autre ambition que d'être humain.