Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
scribouille2001
11 abonnés
91 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 30 juillet 2008
Un film noir, très dur, une violence permanente qui laisse un goût amer dans la bouche. Un constat alarmant de notre société qui ressemble de plus en plus à cette "zona", ou la fracture entre riches et pauvres est énorme. Tourné avec des moyens limités, il mérite quelques applaudissements ....
Film très triste sur la fin mais super bien ! ;) on aurait espéré une fin heureuse, mais dans ce film, ce n'est pas le cas. Ce qui change au film classique. De plus, on ressent de la tristesse pour le jeune homme coincé dans ce guetto.
D'une noirceur extrème, fort bien joué mais assez prévisible. Un bon film sans plus... ni moins. Pointe néanmoins de façon facile mais pertinente les dérive d'une société inégalitaire et égoiste.
Un film qui demarre de maniere assez conventionelle, je me suis meme un peu ennuyé au debur, mais la deuxième partie du film prend une tournure aussi inattendue que traumatisante.Quasiment tous les personnages du film sont des salauds lâches,paranoïaques et corrompus.La scene finale de mise a mort est vraiment triste et choquante.Cette "zone "censée comporter des gens civilisés et bien comme il faut est vraiment pourrie jusqu'a la moelle, tout autant que les flics censés la protéger. Un film utile qui nous montre que la guetthoisation est loin d'être un bon comportement.
Avec La Zona,Rodrigo Pla dénonce une ségrégation sociale particulièrement forte en Amérique latine entre les classes aisées et défavorisées.Ce phénomène ,se développant de manière très inquiétente,est à l'origine d'une grande incompréhension entre les riches et les pauvres;et entraîne ainsi de nombreux préjugés:les riches perçoivent tous les pauvres comme de vulgaires cambrioleurs,en conséquence ils s'emmurent dans des quartiers fermés dotés de caméras et s'équipent d'armes à feu afin de se protéger,tandis que les pauvres voient les riches comme des égoistes.Quant à la police,elle est jugée comme incompétente(le scénario l'indique parfaitement)et corrompue par tout le monde("vous n'êtes qu'une lavette"."le ripoux se rebelle").Ce film montre parfaitement la profondeur de ce malaise grâce à un très bon scénario,une réalisation maîtrisée et à d'excellents acteurs.La fin est vraiment terrible,j'ai bien failli pleurer,et pourtant il en faut beaucoup pour arriver à ce résultat avec moi.La Zona a amplement mérité sa récompense au festival de Venise,à voir absolument(histoire de mourir moins ignorant).
Ce film est un véritable éléctrochoc, terriblement efficace, qui soulève une réelle polémique: la division sociale et surtout cette obsession de la sécurité qui habite tous les pays. L'intrigue est parfaitement ficelée, les acteurs sont excellents et l'esthétique particulièrement crue (sans être laide) rend le film d'un réalisme étonnant. Un concentré de violence sociale vous est balancée à la figure pendant une 1h38, une violence sociale qui nous horrifie et qui nous fait pleurer, une violence sociale qui pourrait bien toucher les pays dits "développés" si ce n'est déjà fait. La zona, que je considère comme une polémique et un avertissement éveille en soi une conscience politique qui nous fait réfléchir sérieusement sur notre société. A voir surtout sans aucune modération!
Au début, on peut être légèrement troublé par le faux rythme du film, l'absence de "héro-fil rouge" pour se repérer, l'ambiance oppréssente qui entoure cette zona. Mais par dessus tout, c'est la sobriété de la réalisation qui ressort. Pas de coup de théatres à répétion ou d'effets visuels spectaculaires, on en reste à l'essentiel : Les protagonistes, leurs histoires. Celle de cette communauté qui en voulant se protéger du monde s'est effermée elle-même. Celles de ces individus qui chacun à leur manière vont tenter de mettre fin ou, à défaut, de se dégager du système en place. Mais ils vont être pris par un engrenage inarretable car dénué de sens : La voiture ne s'arrétera pas, même face à l'évidence, même face à la mort (Vous comprendrez...).
On est donc bien loin des "thrillers-block buster" standardisés. Bien sûr, il faut prendre du recul face à la dimension duale et manichéennne du récit. Mais il s'agit avant tout d'une manière crue de nous présenter les problèmes que constitue aujourd'hui encore la stratisfication sociale du méxique.
Et, ne l'oublions pas, c'est avant tout un film prenant et un moment de cinéma que l'on oublie pas de si tôt !
Génial, inspiré de la réalité de ces quartier huppés en Amérique du sud, on y retrouve un huis clos excellent, des gens et une justice en vase clos et cette oppression tout au long du film qui donne maintiens le suspens.
Ce film à depuis donné un remake, pas nécessaire du tout, l'original est parfait. A voir absolument.
Une réflexion intéressante sur les limites de l'autodéfense du sécuritarisme, et de la getthoïsation de plus en plus insupportable des populations. Dommage que le scénario manque de surprises, et le film de rythme. Quelques scènes choc, quand même, de celles dont on se souvient longtemps.
Se voulant à la fois critique de la société mexicaine, et dénonciateur des inégalités qui y règne, le réalisateur joue aussi avec l’une des principales ficelles du cinéma de genre : la psychose sécuritaire. Dans un univers cloisonné, sous le joug d’un système vidéo qui annihile toute liberté de geste et toute intimité, trois jeunes défavorisés vont faire les frais de cette frustration. On ne peut s’empêcher de repenser à une multitude de films sur le sujet, notamment « Le sous sol de la peur » de Wes Craven. Si le registre n’est pas tout à fait le même ici, avec une empreinte plus forte du réel, une chose demeure pourtant les différences de classes sociales et la peur de l’autre…
Simplement filmé mais efficace, un monde de violence, la zona est un monstre, pas de chair mais de présence maléfique. C'est une ville dans la ville, un état même dans l'état, puisqu'elle a ses propres règles, lois, police qui défient et dépassent celles de leur pays. Trois adolescents des quartiers pauvres périphériques, profitent d'une brèche dans l'enceinte pour cambrioler, mais le vol est surpris par la propriétaire alors sauvagement assassinée. Deux voleurs sont abattus par la police privée et les résidents décident par un vote d'effacer les preuves et d'organiser la chasse à l'homme, à l'adolescent. C'est terrible de voir cette montée de violence et de haine même en fiction, car il y a du fantastique, de l'anticipation dans ce film; tels des hommes de Babylone appliquant la loi du Talion, ces résidents nantis, civilisés, instruits, tous sexes et tous âges confondus, voient leur humanité anéantie, étouffée par ces hauts murs qu'ils avaient choisis, certains érigés, pour échapper à l'insécurité d'une société inégalitaire.
Un excellent film sur les dérives sécuritaires, sur la fracture sociale, sur la violence de la société mexicaine et de toutes celles où le fossé entre très riches et très pauvres s'est élargi... Le film de l'année, sans aucun doute !