Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
4,0
Publiée le 1 octobre 2008
Pour décrire La Zona, le réalisateur s’est inspiré de ce qui se passe en Amérique et au Mexique où prolifère des forteresses de riches. La Zona est une cité privée pour familles de bourgeois, fermé par des murs et surveillé par des caméras pour se protéger des bidonvilles qui l’entourent. Filmé comme un thriller, La Zona relate une terrifiante chasse à l’homme qui est organisé par les habitants eux – même suite à l’intrusion dans l’enceinte de 3 adolescents pauvres qui ont pu déjouer les systèmes de sécurité. Allégorie sur le repli sécuritaire et la haine du pauvre, le film tend bien à dénoncer des inégalités de classe, la corruption et l’excès d’auto – défense thèmes déjà abordés à maintes reprises au cinéma, mais sans apporter d’éléments nouveaux dans ce qu’il observe, à l’instar de la fin brutale qui n’ajoute rien au film. Néanmoins, la tension dramatique et l’intrigue menée font que La Zona se regarde avec un minimum d’intérêt même si on n’éprouve pas forcément d’empathie pour le jeune traqué tout comme pour le seul gosse du riche qui essaye de le protéger. Le réalisateur mexicain semblant s’être d’avantage appliqué à faire du cinéma de divertissement qu’à réaliser du cinéma d’auteur, l’effet suspense l’emporte finalement beaucoup plus sur la force du sujet ou la finesse des personnages mal définis. Ainsi, allant d’un genre à un autre La Zona ne parvient pas à satisfaire pleinement si on y vient découvrir un film engagé même si on comprend bien que le film interroge sur l'impunité des plus puissants et la complaisance des autorités corrompues par l'argent.
La Zona est un bon film qui traite des Gated community, et c'est effrayant car on a des riches qui sont près à tout pour le rester, du moins à première vue. L'ensemble tient la route grâce au scénario, même si c'est trop manichéen, et certaines scènes sont exagérées voir mal expliquées. Mais on ressent beaucoup d'émotion avec ce troisième survivant qui va "sympathiser" avec un garçon riche. Un film à voir.
Ce film mexicain : quelle claque ! La réalisation est sobre mais terriblement efficace. La tension est permanente. Les plans de caméras en noir et blanc renforcent le sentiment de malaise qui ne quitte pas le spectateur. Les scènes violentes (le cambriolage, le meurtre de la vieille dame, le lynchage collectif d'un enfant etc.) sont très réalistes. Ce réalisme est renforcé par les acteurs totalement inconnus chez nous. Nous sommes immergés dans la zone, un îlot peuplé de riches, coupé de la misère ambiante de Mexico. Trois jeunes des bidonvilles pénètrent dans le lieu. L’unique survivant est traqué par les membres du comité de défense de la zone constitué d’honnêtes habitants. Même les enfants de ces bons pères de famille sont de la partie. L’un d’eux trouve le délinquant et l’aide… Entre légitime défense et bavure, ces nantis ne sont pas totalement blâmables. Même si les décisions prises lors des assemblées font froid dans le dos ; elles sont motivées par un désir de sécurité absolue (« Pour le bien de tous »). La délation est une arme redoutable. Les dissidents sont muselés. De l’autre côté du mur, il y a bien un flic qui se bat pour découvrir la vérité. L'enquête est sur le point d'aboutir spoiler: (la bague avec les initiales de sa propriétaire dans la bouche du cadavre d'un jeune). Mais dans une société rongée par la corruption ; où une mère qui attend son fils assassiné et une fillette témoin des faits sont tabassées pour qu’elles se taisent ; toute tentative de recherche de la vérité est vouée à l’échec. L’argent règle tout. La justice est bafouée. spoiler: Le petit bourgeois fuit la zone et donne une sépulture décente au pauvre (après avoir retiré son cadavre des poubelles). La vie continue dans la zone. La culpabilité en plus pour certains… Voilà un film mémorable qui change des productions habituelles. A noter la très belle chanson mexicaine du générique de fin.
Ce film pointe le doigt sur la particularité de ces zones résidentielles ultra-sécurisées, qui se protègent de la pauvreté par des mûrs et dont les habitants, lorsqu'ils se sentent menacés, adoptent le caractère d'une meute primitive et sauvage. C'est là l'intérêt du film : montrer que de l'aisance sociale et de la modernité peuvent naître les comportements les plus odieux. On regrette que l'ensemble soit réalisé de manière mollassonne...
Une vrai claque ! Excellent film .. très réaliste, intelligent. Un très bonne reflexion sur l'idéologie toute sécuritaire et la connerie humaine sous toutes ses formes. Il n'y a rien de manichéen dans ce film où personne n'est épargné. Réalisation efficace et bien menée ... on ne s'ennuie pas un instant.
Première réalisation à la fois audacieuse et pertinente. Celle d’un monde où l’on se coupe des autres, des pauvres et de ceux qui nous paraissent inférieurs. Le film démarre au cœur d’une cité résidentielle chic, du type « Rêve Américain ». Manque de bol, on est en faite au Mexique au cœur d’une enclave protégée par des murs gigantesques, où surplombent des fils barbelés et une armada de vigils et de caméras de sécurités. Ne voulant pas se mélanger à la misère et à la pauvreté du monde extérieur, ils se sont bâtis une « zone » aseptisée où la paranoïa sécuritaire prédomine le jour où trois ou quatre adolescents pénètrent illégalement dans la résidence. Vol, meurtres, coups de feu, on ne sait plus qui est le coupable, si bien que les habitants se livrent à une traque incessante envers le seul ado rescapé des coups de feu. S’engage alors un lynchage public envers ce pauvre gosse qui ne souhaite qu’une chose, quitter cette résidence à tout prix. Entre la corruption, la pauvreté et cette névrose bien présente, Rodrigo Pla surprend pour son premier film. Entre gène et honte, ce film reflète à lui seul la triste vérité !
Thriller efficace, qui dépasse les écueils du film à thèse pour cerner avec un réel sens du découpage une micro-société rongée par le totalitarisme sécuritaire. Les personnages (le flic faussement intègre) sont plus nuancés qu'en apparence mais certains excès (le dénouement un peu lourd) atténuent la force de l'ensemble. Bonne surprise toutefois.
Lorsque le film commence, on se croit dans Wisteria Lane, les rues sont bordées de villas cossues et les 4X4 ornent les trotoirs. Et puis, on se rend rapidement compte que cette banlieue aisée est en fait entourée de hauts murs, surveillées par des caméras de surveillance, car au-delà, il y a l'autre visage de Mexico, les favelas et la misère, hors de question que ces 2 mondes se cotoient... Et puis, lorsqu'une brèche se créée dans la muraille, trois ados un peu paumés y voient l'occasion de s'y faire de l'argent facile, en organisant un rapide cambriolage dans une de ces maisons bourgeoises... sauf que l'affaire tourne mal, et que Miguel, le plus jeune des 3, le seul rescapé, va devenir la proie des habitants de "La Zona" prêts à tout pour le punir. Car dans la zona, c'est oeil pour oeil dent pour dent et Miguel qui n'a rien à faire là va devoir payer son intrusion faussement criminelle. Si l'absurdité de l'évènement réveille les consciences de certains, la plupart des habitants seront gouvernés pas un désir de vengeance où la lacheté, l'égoïsme et la corruption seront les maître-mots. Drame puissant et glaçant, ce film révèle les côtés les plus obscurs de l'âme humaine. Un monde où l'on a peur de son prochain, où l'on se sent constamment en insécurité, où l'argent gouverne le monde et la justice est baffouée. Le film dénonce une violence sociale qui est partout. L'action se passe à Mexico mais peut être envisagée à l'echelle internationale. Il pourrait s'agir d'un film d'anticipation, or, de tels quartiers existent déjà: le ghettoisation des riches pour mieux cacher la misère, l'ignorer. De plus, la mise en scène brillante de Rodrigo Pla nous tient en haleine du début à la fin, car en plus d'être un puissant brulôt politique, "La Zona" est un captivant thriller. Primé à Venise où il a reçu le Prix du Meilleur Premier Film, "La Zona" est un film indispensable, un film coup de poing qui glace le sang et qui ne peut pas laisser indifférent.
Une vision de ce qui peut arriver un jour entre les riches et les pauvres qui pousse à réfléchir, et fait froid, très froid dans le dos. Encore une preuve du fort potentiel du cinéma Mexicain et par là même, de tout le cinéma Sud-Américain en général.
"La Zona, propriété privée" aborde un thème très intéressant, la corruption au Mexique et le pouvoir infini de l'argent. Le film met en opposition deux quartiers de Mexico, un bidonville et une zone, quartier riche. Le scénario joue sur cette opposition pour mieux critiquer. C'est pourquoi, ce drame est souvent intéressant, car "La Zona, propriété privée" est un film engagé avec un réel message. Cependant, le tout est finalement qu'à moitié la mise en scène est franchement mauvaise. En effet, le réalisateur tourne son film comme une série espagnole, avec peu de talent et d'intensité, rendant parfois le spectateur somnolent et peu ouvert à l'importance du message transmis. Ainsi, la première moitié du film manque franchement d'intensité et ne plonge pas vraiment le spectateur dans le sujet. La seconde moitié rattrape largement ce flottement, avec des scènes parfois choquantes, surtout à la toute fin ; même si la dernière scène et le générique présentent une musique en désaccord total avec le reste du film. Les acteurs, comme le réalisateur, ressemblent plus à des amateurs. "La Zona, propriété privée" est réussi sur le plan scénaristique, mais échoue sur d'autres plans aussi importants, néanmoins le film laisse au spectateur l'impression d'avoir appris quelque chose qui le dépasse, un problème social qui malheureusement existe et perdure.
Tout à la fois thriller tendu et réflexion sociale, "La Zona" raconte l'histoire de trois adolescents qui s'introduisent dans une communauté riche protégée du monde extérieur pour y perpétrer un cambriolage qui va mal tourner. A travers la chasse à l'homme qui va s'ensuivre, le réalisateur nous montre comment une communauté traumatisée, torturée par une peur qui l'a poussée à se retirer du monde (cachée derrière murs, barbelés, caméras de surveillance et milice privée) en vient à cautionner une violence superflue. Sous des dehors de démocratie (la minorité se plie aux exigences de la majorité), cette petite société à part, se créée sa propre petite dictature, hors de toute loi commune : censure, intimidation, règne de la peur... Tout est mis en oeuvre au nom d'un bien commun qui exclut le monde extérieur. Cette autodétermination abusive est permise par la corruption dramatique qui gangrène les autorités légales. Rodrigo Pla, au-delà de la charge politique, signe un film intense et oppressant, une chasse à l'homme terrible où la bestialité des hommes, chasseurs ou traqué, excitée par le sang prend le plus souvent le pas sur leur humanité.
Un bon film sur les quartiers chics à tendance sécuritaire coupés du reste de la ville. Le film critique évidemment les dérives sécuritaires et la confusion bourreaux/victimes. Néanmoins, le film ne s'attache pas à un personnage en particulier( il ya certes Alejandro-le jeune riche)la fiction aurait pu s'interesser par exemple à la relation du héros avec le jeune voleur pour comprendre pourquoi il le protège et gagner ainsi en humanité.Au final on ne s'ennuie pas, on est plongé dans un monde autarcique crédible et réaliste.
Difficile de totalement pénétrer dans ce film espagnol jusqu'à la dernière demi-heure, très intelligente, qui dévoile les dangers d'une société ultra sécurisé.
Très décevant, le scénario est attrayant mais en réalité il est guère développé et surtout la réalisation est très mauvaise. Au final, on croirait voir un téléfilm alors qu'il y avait beaucoup mieux a faire à propos des gated community.