3/20 :
Dans SEPT VIES, le désir d’émouvoir le spectateur est tellement trop appuyé et exprimé de manière cul-cul la praline, que le film en devient gonflant et fortement ridicule.
Pourtant, l’idée de base du scénario était plutôt intéressante : un homme brisé par la mort de sa femme (lors d’un accident de voiture) et qui a perdu la joie de vivre, s’engage à faire don de ses organes afin de sauver sept individus.
Cet homme doté d’une grande générosité s’appelle Ben Thomas, incarné par Will Smith. Hélas, l’acteur n’est pas du tout satisfaisant. Will est aussi fade qu’une biscotte non beurrée au petit déjeuner et a les expressions faciales d’un mannequin sorti tout droit d’une pub pour Paco Rabanne. Bref, Will Smith aurait mieux du faire une reprise de la chanson cultissime « Can’t touch this » de MC Hammer plutôt que d’être présent au casting de cette déplorable réalisation.
Ben Thomas va redécouvrir l’amour avec Emily Posa (interprétée par Rosario Dawson), l’une des sept personnes à être en demande d’organes vitaux. Rosario Dawson reste correct dans son jeu d’actrice mais tient un rôle assez fadasse, tout comme les charismatiques et talentueux Barry Pepper (dans le rôle de Dan, le meilleur ami de Ben et Woody Harrelson (tenant le rôle d’Ezra Turner, l’aveugle faisant partie des sept énergumènes).
L’histoire d’amour entre Ben et Emily est affreusement mièvre et ultra classique. Mais bon, cela aura tout de même permis à Ben Thomas, lors d’un dîner aux chandelles, de déguster des aubergines au parmesan (préparées par Emily) avant de clamser.
Le film SEPT VIES a son lot de séquences misérables :
1) Lorsque Ben Thomas copule avec Emily, cela amène au rire car la scène ressemble grandement à une pub de parfum Trésor by Lancôme (vous savez, la publicité un peu ringarde avec Peneloppe Cruz). De plus, la partie de jambes en l’air est souvent interrompue par d’horribles fonds noirs.
2) Ben est empli de rage, ayant pris conscience qu’il ne pourra pas mener une longue vie heureuse avec sa bien aimée Emily, celle-ci étant gravement malade. Puis, sous la pluie battante, Ben, avec seulement un tee shirt sur le dos (évidemment, il n’a pas les vêtements appropriés pour ce genre d’intempérie et n’a pas pris le temps de porter un K-way) se met à courir. Ben ne se préoccupe pas de la pluie qui le mouille de la tête aux pieds, car il n’a qu’une seule chose en tête : c’est d’aller voir le médecin de sa bien aimée pour se renseigner sur la gravité de l’état d’Emily, son cœur étant fortement mal en point. Pendant sa conversation avec le docteur, Ben est trempé de bout en bout. Cette situation est assez navrante, étant bien trop mélodramatique. On pourrait même dire que cette séquence rappelle quelques clips de chanteurs de variété qui évoquent les peines de cœur. Ce moment est orchestré par une musique faussement sensationnelle qui avait pour but d’atteindre émotionnellement le spectateur. Malheureusement pour le réalisateur, cela nous a plutôt provoqué le rire.
3) Lorsque que l’on entend retentir la superbe reprise de « Feeling Good » interprété par le groupe Muse, on se dit alors « Aaah, enfin quelque chose d’attrayant ! ». Nos yeux sont immédiatement plus éveillés à l’écoute de ce morceau entrainant, car oui, nos paupières commençaient à s’alourdir et à se baisser petit à petit au vu de la mollesse et de la mièvrerie dégagées par ce film. Mais non, notre joie s’est vite évaporée au vu d’une mise en scène pas du tout synchro avec la musique : Ben Thomas se remémore des moments passés avec (…) parmi les champs de blé où il sourit d’un air bêta. On y voit également Ben déambuler avec monotonie et réparer une ancienne machine d’impression Heidelberg.
On s’ennui à mourir devant SEPT VIES, un film hautement minable et ringard. Nous n’avons guère été émus par ce film ultra superficiel. Il n’y a plus qu’une chose à faire : mettre à la poubelle ce déchet cinématographique !
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