A l'unanimité, « Dragonball Evolution » est très certainement l'un des films le moins apprécié dans le monde du cinéma, tant par la presse que les spectateurs, qui n’hésitent pas à expédier cette réalisation dans la catégorie des grands navets. Pourtant, le projet de base proposé par Century Fox (la société de production) à James Wong ne manquait pas de saveur, et il faut bien avouer que l'adaptation au cinema d'un univers aussi vaste que le manga de Toriyama peut s’avérer particulièrement excitant pour un réalisateur. Ne pas décevoir les fans invétérés du manga/dessin-animé tout en permettant aux curieux d'entrer dans cet univers sans trop de difficulté, c'est en effet là toute la complexité de ce long métrage. En réponse à cette difficulté, James Wong et Ben Ramsey (son scénariste), vont s'autoriser de grandes libertés, à la demande de Century Fox, dans une volonté de se démarquer quelque peu de l’œuvre original, filant malheureusement tout droit à la catastrophe. C'est ainsi que l'on constate avec aberration :
que Goku est un lycéen, que son grand-père est tué par Piccolo, que le Mont Paozu est en fait une ville, que le kaméhaméha (VF) soigne des gens, que Mai est une sbire de Piccolo, que Oozaruka est à peine plus grand qu'un être humain
... quelques exemples donc parmi tant d'autres qui dérangent tant il rompent avec l'univers crée par Toriyama. Autre rupture marquante et dérangeante, celle des personnages : Yamcha ne ressemble à rien, Tortue Géniale est méconnaissable, ChiChi se retrouve allumeuse et Piccolo s'essaie avec l'armure de Batman, seul Goku (Justin Chatwin) et Bulma (Emmy Rossum) à mon goût s'en sortent avec les honneurs. Mais si les égarement de James Wong et son équipe étaient les seules points faibles du film, celui-ci aurait peut-être pu séduire d'avantage, seulement « Dragonball Evolution » c'est bien plus qu'une adaptation catastrophique. Il y a effectivement tout d'abord ce scénario qui nous donne l'impression que les scènes s’enchaînent sans vraiment de cohérence, où l'on trouve une nouvelle dragon ball toute les deux minutes, où les romances naissent en un claquement de doigt, et où les combats se conclut en deux/trois coups seulement, inutile donc d'en attendre un final spectaculaire. Puis il y a ces effets spéciaux, digne d'un épisode des Power Rangers au début des années 90, une honte pour une adaptation réalisé en 2009, à l'image des sbirs de Piccolo, du Gorille géant ou encore du Dragon, tous à peine visible à l'écran et surtout difficilement assumé par la production. Finalement, « Dragonball Evolution » ne nous laisse que frustration. Pourtant attendu par beaucoup, sa réalisation nous est expédié comme une vielle chaussette tel un affront fait aux nombreux fans de la série/manga. En attendant essayons néanmoins de nous rassurer en espérant une futur réalisation qui saura prendre en considération les nombreuses critiques faites à l'égard de celui-ci.