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1,0
Publiée le 26 février 2014
Passionnè par tout ce qui ètait extrême (voir absurde), Marco Ferreri faisait dèjà scandale dans l'un de ses premiers long-mètrage italien, "L'ape regina", qui ètait une satire du mariage chrètien! On y voyait Marina Vlady, vèritable mante religieuse, littèralement èpuiser son mari Ugo Tognazzi qui mourrait de l'accomplissement forcenè du devoir conjugal! On assiste à une situation inverse dans "Liza" que Ferreri met en scène en 1972, film très mineur dans lequel Marcello Mastroianni rèduisait en esclavage la docile Catherine Deneuve! N'est-ce pas là, profondèment, la problèmatique gènèrale de l'amour telle que la posait le sociologue et philosophe Edgar Morin en soulignant la contradiction entre l'aspiration à l'èternitè immense, et le peu de consistance que possède l'être humain pour rèaliser cette aspiration et que l'on retrouve dans "Liza" ? La question se pose en tout cas! Le meilleur passage du film est de voir nager Deneuve durant plusieurs secondes dans les eaux turquoises des îles Lavezzi en Corse-du-Sud! A part ça, l'ennui persiste et dure jusque la fin! Dècidèment avec Ferreri, apparaissait en Italie un genre dèpassant le mèlodrame pour aboutir à la plaisanterie sarcastique ou la critique tragique! Dans cette production franco-italienne, Ferreri opte pour la deuxième proposition où plane un doux parfum de mort...
Encore un film étonnant de Marco Ferreri, cruel et lucide sur les rapports sociaux, encore une composition fascinante de Catherine Deneuve. Son mimétisme canin est d'une incroyable subtilité. Un film majeuru Ferreri des années 70 du même niveau que "La grande bouffe" ou "Touche pas la femme blanche".
Gentiment piquant et un peu daté à la manière de la fin des sixties on se surprend toutefois à suivre une histoire éclairée par une Liza pas très vive mais pleine de fraîcheur, avec la description d'un swinging Paris nostalgique.
C'est une grosse surprise de voir le couple Deneuve(en particulier)/Mastroanni dans ce film plutôt confidentiel de Marco Ferreri avec des acteurs aux dents éclatantes et teints bronzés.
J'y vois aussi un désir de déserter le monde moderne. Quel surprise de voir Catherine Deneuve dans un rôle de chien et faire des choses aussi déroutantes qu’absurdes ou encore de la voir étendu sur un drapeau nazi mais c'est le fait surtout de la voir obéir et soumise a son nouveau maître Marcello Mastroanni dont Liza a tué son chien pour prendre sa place.
C'est la ou on voit que Ferreri est très fort. Il ne faut pas oublier qu'il se moquait de tout et même du cinéma en faisant volontairement de mauvais film et se qualifiant lui même"amateur de mauvais goûts".
Mais c'est quand même une déception voir très moyen pour mon 3 ème Ferreri que je visionne qui ressemble à une satyre sur les rapports hommes/femmes. Les décors en arrières plans des Îles-Lavezzi et la magnifique illustration sonore de Philippe Sarde est grandiose et sauve le film.
Mais que sont venus faire dans cette galère Deneuve et Mastroianni, ils perdent leur temps et leur talent dans ce mauvais film de Ferreri. Une farce cinématographique qui est emmerdante dès ses 10 premières minutes, un mauvais film n'ayant aucun rythme et qui ne parvient à aucun instant à capter l'oeil du spectateur. Je n'ai peut-être rien compris aux propos de Liza mais pour ça il faudrait que le réalisateur se débrouille un minimum pour que son film soit attirant.
Les deux personnages sont des coquilles vides, même le fait que ce soit un couple célèbre n'intéresse aucunement, avec un scénario aussi vide et insipide. Le film devient même malaisant au fur et à mesure des scènes, où l'ennui s'installe dès le début.
Marco Ferreri ? On connaît bien l'oiseau. Il n'a jamais eu l'intention de faire passer quelque message dans ses films (à part "La grande bouffe" et encore, le temps passant, j'ai des doutes). Son cheval de bataille, c'était fustiger l'Être Humain, tout en n'hésitant pas une seule seconde à nous malmener, à nous sortir de notre confort. La preuve avec "Liza" (dont le titre de travail était "La Cagna" ("La chienne")) qui voit une jeune mondaine capricieuse renoncer à sa dignité de femme par amour pour un peintre misanthrope qui n'en a rien à fiche de sa tronche. Pareil film serait absolument impossible à refaire de nos jours. Cependant, il y a un truc que Ferreri a oublié en chemin (volontairement ou involontairement, avec lui on ne sait jamais) : rendre son film intéressant. Car si l'irrévérence est bien présente, l'ennui l'est aussi. Et l'on ne peut même pas s'attacher à Catherine Deneuve et Marcello Mastroianni puisque leur personnage, en dépît de tous leurs vices, sont de vraies enveloppes de chair vide. Les deux acteurs font ce qu'ils peuvent, mais ça ne suffit pas tant ils sont livrés à eux-mêmes.1 étoile pour l'audace et pour cette indifférence permanente face au qu'en dira-t-on et esprits chagrins, mais c'est bien tout.