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chrischambers86
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2,5
Publiée le 21 octobre 2010
Certains genres paraissent fondamentalement opposès de la politique-fiction et du tèmoignage qui vont se rejoindre et se fondre! Ce qui est dèjà le cas dans ce film de David Miller portant prècisèment sur l'assassinat du prèsident Kennedy, où est illustrèe la thèse d'un complot par des politiciens haut placès: si bien que, mêlant des èlèments d'enquête authentiques, mais hypothètiques, à des documents d'èpoque rèels (tel le film de la mort de Kennedy ou de celle d'Oswald), et des scènes entièrement reconstituèes, mises en scène et jouèes par des vedettes (Burt Lancaster, Robert Ryan notamment), le film apparaît comme une sorte de spèculation politique sur un èvènement passè, ou bien de tèmoignage fictionnalisè sur un fait rèel! A dècouvrir...
Quand on examine de près les circonstances de l'assassinat de J.F.K, l'hypothèse qu'un seul homme ait pu tirer sur le président est peu probable. Mais alors se pose la question du point de vue à adopter pour traiter cette affaire : pourquoi imaginer la manière dont l'assassinat a été préparé alors que la décision de se retrancher derrière la fameuse "balle unique" est politiquement plus intéressante ? Plutôt bien rythmé dans son dernier tiers, le film n'est dans l'ensemble pourtant pas guidé par l'action mais explique lourdement, à la manière d'une fiche Wikipédia, les idées des opposants de J.F.K. Racistes, néo-nazis, anti-communistes, ils symbolisent évidemment le pouvoir ultra-conservateur qui souhaite à tout prix le retour du parti Républicain à la tête du pays. Mais cela, tout le monde le sait (savait), même une décennie seulement après la mort de Kennedy : on peut à la rigueur pardonner au film la nullité de sa mise en scène mais certainement pas sa faiblesse politique !
« Complot à Dallas » sorti juste dix ans après l’assassinat du Président Kennedy, le 22 novembre 1963, soit bien avant le plus connu « JFK » (1991) d’Oliver Stone, est le premier film développant la thèse d’un complot ayant conduit à l’exécution du jeune Président démocrate. Très rapidement des doutes avaient émergé suite aux conclusions très hâtives de la commission Warren et à l’apparition du film Zapruder (Abraham Zapruder, le photographe amateur qui avait pris les tirs sur le vif). Vu la configuration du terrain, la présence d'un seul tireur isolé semblait en effet moins plausible que celle d’un tir croisé provenant de plusieurs endroits. De fil en aiguille, Lee Harvey Oswald paraît être le bouc-émissaire comme il le clamait lui-même avant d’être assassiné par Jack Ruby juste deux jours après son arrestation. Beaucoup de coïncidences qui n’ont jamais cessé d’intriguer. A l’origine du film, il y a Donald Sutherland, l’acteur canadien faisant carrière à Hollywood et ami de Jane Fonda, alors militante engagée contre l’intervention au Vietnam qui cherche à se lancer dans la production. Le livre-enquête de Mark Lane, avocat démocrate, soutien très actif de John F. Kennedy et témoin devant la commission Warren, servira de base au scénario qui après moult aléas de production sera rédigé par Donald Trumbo, ex de la liste noire revenu en grâce. Des aléas de production qui ont toujours été orchestrés par des mains pro-démocrates. Si Oliver Stone développera en 1991 une thèse impliquant la mafia réglant ses comptes avec le clan Kennedy qui n’aurait pas respecté un renvoi d’ascenseur après un achat de voix massif pour permettre au rejeton de Joseph, le patriarche, d’accéder au pouvoir suprême, Donald Trumbo fonde de son côté l’hypothèse que le complexe militaro-industriel excédé par la politique pacifiste et anti-trust des deux frères Kennedy aurait fini par décider d’éliminer celui s’en prenant gravement à leurs intérêts. Ainsi, Lee Harvey Oswald renommé pompeusement « ambassadeur » dans le film aurait été manipulé de très longue main pour être le bouc-émissaire idéal. Un bouc-émissaire très rapidement rendu muet. Une simple hypothèse selon le préambule du film mais tellement bien présentée par Trumbo et mise en scène par David Miller qu’elle en paraît tout de suite probable. C’est Donald Trumbo qui avait travaillé sur le formidable « Seuls sont les indomptés » avec David Miller qui a imposé le réalisateur. Bien lui en a pris, la démonstration étant rigoureuse, captivante et brillante au possible malgré un budget limité. Le soutien de Burt Lancaster et de Robert Ryan dont ce sera le dernier film avant de mourir quelques semaines après la fin du tournage est un atout formidable. Les deux acteurs se connaissent bien pour avoir partagé les plateaux et s’apprécient en plus de partager les mêmes opinions. A leur meilleur et donc magistraux, ils imposent toute leur autorité suave à une opération qui exigeait sans aucun doute toute une organisation ne laissant rien au hasard augmentée d’une capacité à mobiliser toutes les énergies utiles à cette entreprise périlleuse y compris au sein de la CIA. Un film passionnant qui s’il ne diffuse pas autant de détails que la trop longue et docte démonstration d’Oliver Stone n’en n’est pas moins tout aussi efficace. On notera au passage la superbe partition musicale de Randy Edelman .
Il est peu dire que concernant l'assassinat de JFK, les théories sont nombreuses. À l'occasion des dix ans de la mort du président américain, le cinéma s'empare du sujet pour développer une théorie qui, sans être la plus probable ou la plus populaire, apparaît assez crédible de bout en bout, le scénario du grand Dalton Trumbo étant suffisamment solide et documenté pour que l'on croie à ce complot perpétré par des figures de l'industrie, de la politique et du renseignement. Hélas, si l'entreprise est plus qu'honorable, David Miller n'était clairement pas le meilleur choix pour mener le projet. Il faut vraiment se contenter d'un travail d'artisan tout juste convenable, sans la moindre étincelle ni audace. Cela s'en ressent dans notre intérêt, le milieu connaissant notamment un sérieux coup de mou, la platitude d'ensemble empêchant toute fulgurance pour mettre en valeur la qualité d'écriture du génial scénariste. Pas de réelle surprise, donc (si ce n'est au début, du moins si vous n'êtes pas au courant de l'hypothèse développée), surtout un certain plaisir cinéphile à découvrir cette œuvre totalement méconnue, évoquant une possibilité intéressante quant à ce terrible 22 novembre 1963 et certains aspects méconnus quant à la haine que vouait certaines grandes fortunes à Kennedy. Comme quoi, même avec une réalisation maladroite (beaucoup d'hésitation entre fiction et vraies images d'archives : peu convaincant), certains sujets se suffisent à eux-mêmes pour apparaître dignes d'intérêt, surtout avec la présence de deux monstres tels que Burt Lancaster et Robert Ryan devant la caméra. Pour sa culture personnelle et éventuellement rappeler les ahurissants manquements de la sécurité comme de l'enquête.
Complot à Dallas fut tourné 10 ans après l'assassinat de Kennedy propose une histoire de conspiration tout à fait plausible sur ce meurtre qui marque encore les USA, le ton est un peu trop didactique, le suspense n'est pas assuré à 100 % (vu que l'on connaît l'issue) et certaines images d'archives n'étaient pas nécessaires. David Miller réalise son film de manière impersonnelle mais Complot à Dallas se laisse regarder avec intérêt presque comme un docu-fiction et la présence de Burt Lancaster et Robert Ryan apporte un plus. Sans faite partie du meilleur du genre Complot à Dallas s'inscrit bien dans la veine du cinéma conspirationniste et paranoïaque des années 70.
Dix-huit ans avant Oliver Stone et son "JFK", Dalton Trumbo flinguait déjà le résultat, totalement improbable mais aujourd'hui encore officiel, de l'enquête de la Commission Warren qui concluait que l'assassinat du président John Fitzgerald Kennedy n'était le fait d'un seul et unique homme, Lee Harvey Oswald... Trumbo présente la sienne, dont on peut penser qu'elle contient une part de vérité, où ce sont les grands pontes texans, avec l'aide non négligeable de la CIA, qui sont les commanditaires de l'attentat, et où Lee Harvey Oswald est un pigeon. Si l'histoire est inévitablement intéressante d'autant qu'ici on adopte originalement le point de vue des comploteurs, le rythme avec surtout un creux au milieu est inégal et la reconstitution de l'assassinat n'est pas totalement convaincante, notamment en ce qui concerne le coup de feu qui a fait exploser le crane du président qui semble ici venir de derrière alors que dans le film de Zapruder il est incontestable qu'il vient du devant. Mais l'ensemble réussit tout de même à se poser une question, comment avec autant d'ennemis puissants et une sécurité aussi minable Kennedy a-t-il pu vivre jusqu'à ce fatidique 22 novembre 1963 ??? Pour ce qui est de la vérité, on l'aura peut-être en 2029 le temps que toutes les vieilles badernes associées au meurtre soient mortes.
Peut être plus audacieux encore et moins usine à gaz que le JFK de Stone, le film décrit de manière efficace la mise en place d'un complot. C'est simple si vous enchainez les deux il est certain que vous deviendrez un chaud partisan de la théorie du complot. Cependant le temps passant difficile de croire que le secret aurait pu être gardé.
L'assassinat de Kennedy reste un des grands mystères de l'histoire récente. La thèse du scénariste Dalton Trumbo, qui fut blacklisté sous Mc Carthy (ami de la famille Kennedy, comme il le rapelle dans le film !), est qu'un complot fut fomenté par un clan de politiciens ultra réactionnaires, racistes et paranos, qui voyaient en Kennedy un homme prêt à capituler devant les communistes et le mouvement noir. Tout est possible, bien qu'on ait du mal à croire que Kennedy ait représenté un si grand danger à leurs yeux. Surtout, comment une conjuration qui aurait nécessité un personnel aussi nombreux, avec plusieurs équipes de tueurs, n'aurait-elle pas été victime de fuites ? Sur le plan de la réalisation, le film hésite un peu entre le docu et la fiction. Comme on connait le déroulement de l'attentat, il y a peu de suspense. Construire une histoire romanesques en parallèle aurait été plus captivant. Les grandes stars présentes, Burt Lancaster et Robert Ryan ne sont pas très bien utilisées, au point de paraître un peu ternes. Ca se laisse voir, sans plus.