Avis sur Zig Zig

<div align=justify>"<b>Zig Zig</b>" n'est pas un mauvais film. Non, "<b>Zig Zig</b>" est un film chaotique! C'est son défaut & sa qualité.
<br><u><b>L'histoire</b></u>: Marie & Pauline (Catherine Deneuve & Bernadette Lafont, en live total!), danseuses de cabaret de leur état (Pigalle, donc! Le fameux numéro "Zig Zig", c'est du pur caviar! 100% kitsch, avec habits de lumière et tout! Ah, les 70's...), n'ont qu'un rêve: s'offrir un chalet à la montagne! Et d'ailleurs, à cette fin, elles sont devenues un peu prostiputes sur les bords, histoire de payer le gros oeuvre! Eh oui, "l'art, ça paye pas!". Lorsqu'une ex-diva, épouse d'un ancien ministre client de Marie, est enlevée, Marie se retrouve avec un flic hargneux (à cause de son ver solitaire) & son adjoint benêt au train, sans savoir que sa copine, collègue et colocataire est mouillée dans l'affaire!
<br>Foin de circonvolutions, je n'aurai pas la place! Au casting, on trouve dans le sillage de nos deux donzelles, l'excellent Hubert Deschamps, en client commissaire en retraite, à qui elles racontent leurs frasques contre paiement et un Jean-Pierre Khalfon, à fleur de peau, en petit copain de Pauline, musicos déjanté qui les accompagne pendant leur spectacle.
<br>Parmi les autres personnages hauts en couleur, il y a un poétique clodo au bord du goulot (auteur de la perle "l'alcool, c'est l'anesthésie du monde!"), ancien médecin qui sombré à cause de Marie et un patron de bar, ancien boxeur, philosophe de comptoir.
<br>Catherine & Bernadette, quant à elles, sont surprenantes (si, si!) et pourtant, ce n'était pas gagné!
<br>Alors, certes, la réalisation est brouillonne, mais elle colle à l'action. L'acteur-réalisateur Lazlo Szabo ("Le Dernier Métro", "Paroles et Musiques"...) nous livre <b>SA</b> vision du Paris underground et interlope, genre western post-moderne. Unique production de Catherine Deneuve, ce film peut se voir au 9ème degré et là, vaut au moins 3 étoiles! Au moins...</br></div>

Film emblématique d'un certain cinéma français du début des années 70, où flotte l'atmosphère libertaire de l'époque mais qui hérite aussi de la tradition du film d'acteurs qui prévalait dans les années 30 où chaque interprète, du premier au plus petit rôle, a l'occasion de faire son numéro. En l'occurrence, de Deneuve à Laffont, de Kalfon à Afonso, tous s'en donnent à cœur joie, même s'ils ne savent pas trop où les conduit l'intrigue, et c'est réjouissant.