Le slasher n'avait pas connu pareil coup d'éclat depuis Scream, le chef d'oeuvre de Wes Craven ! Qui aurait cru qu'un long-métrage norvégien parviendrait à balayer la plupart des productions de ce genre américaines ? Car oui, Cold Prey est une véritable réussite. Exploitant un cadre peu commun, les montagnes enneigées, Roar Uthaug nous plonge directement dans le bain avec son générique épileptique. Le réalisateur prend le temps de nous familiariser avec ses personnages : un groupe de jeunes amis en quête de sensations fortes. Sauf que là, et à la différence de tout ce que l'on a pu voir dans le slasher, les protagonistes sont criants de vérité. Leurs réactions sont humaines : pas d'acte d'héroïsme à deux balles où de comportements idiots, ces personnages là, en plus d'être attachants, réagissent comme vous et moi le ferions... enfin presque. En plus de ce point plus qu'honorable, les qualités techniques sont au rendez-vous : réalisation de haute volée (les ralentis témoignent d'une véritable maîtrise !), photographie superbe... L'équipe a fait un excellent travail. Mais Cold Prey est avant tout un film d'horreur, mais un vrai : pas de jumps-scare débiles, de personnages cachés derrière une porte qu'on referme etc... A l'intérieur du motel lugubre dans lequel Jannicke, Morten, Eirik, Mikael et Ingunn ont pris refuge, le suspense fait mouche et vous tétanisera très certainement lors de la scène finale, un véritable must de stress et d'effroi ! Roar Uthaug a aussi compris une chose importante, le gore ne fait pas tout. Le métrage réserve quelques scènes sanglantes, mais l'ensemble est parfaitement dosé. Après toutes ces louanges, y aurait-t-il quelque chose à redire ? Le début un peu longuet ? Et encore... Bref, vous l'avez compris, Cold Prey est une véritable réussite, prenante, extrêmement efficace et savamment maitrisée. Ça c'est du slasher comme je l'aime ! [Extrait de Screamcity-Horror.skyrock.com blog de critiques ciné]