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"Allez, les bébés, révoltons-nous! Ils croient que nous sommes incapables, mais pourquoi sommes-nous nés alors? Un nouveau jour commence, la jeunesse arrive....." C'est franchement assez lourdingue comme début de film... et ridicule. Un jeune qui veut sauver ses parents de la faillite en jouant une comédie musicale et en composant des chansons à succès. Malgré ce début très moralisateur, nous assistons à une gentillette comédie musicale sur...la comédie musicale. Le genre préféré des américains: le film sur le film. Tout cela mâtiné d'une romance d'amour entre les deux héros. C'est sympathique de les voir tout jeunes, mais à part ça c'est assez moyen. Le final "patriotique" est assez réussi malgré cette nécessité encore américaine de glorifier à outrance leur pays "l'herbe y est plus verte, les montagnes plus grandes, les soucis plus petits...."

Richard Rodgers est indissolublement liè à deux noms: Lorenz Hart, jusqu'en 1943, et Oscar Hammerstein, qui tous deux ont ècrit les paroles de ses chansons et de ses comèdies musicales! C'est un musicien plus proche du style de l'opèrette que les autres musiciens citès! Comèdies musicales avec Hart: "Babes in Arms" de Busby Berkeley qui a pratiquement tout inventè avant tout le monde dans le domaine de la comèdie musicale! Au bras de Mickey Rooney, Judy Garland devint en quelque sorte le symbole de cette jeunesse gaie et confiante qu'exigeait l'èpoque, encore obsèdèe par le spectre de la crise! Mais c'est avec les personnages chantants des films de Berkeley, et notamment "Babes on Broadway" et ce film de 1939 (l'un des dix plus grands succès de l'annèe), que Rooney doit d'être passè à la postèritè! Berkeley assure comme souvent la chorègraphie de cette histoire jaillissante qui fait partie de la sèrie des comèdies musicales avec le couple Garland-Rooney! Les amateurs reconnaîtront même la chanson « Good Morning » qui sera repris pour l'èternitè dans le plus beau joyau du genre, "Singin' in the Rain". Un classique de la M.G.M, un vrai, que l'on aurait tort de bouder et qui a le charme des spectacles d'un genre nouveau, celui des studios hollywoodiens des annèes 30...

Il y a la grâce de Judy Garland, il y a l'énergie de Mickey Rooney (qui en fait un peu trop d'ailleurs !!!), il y a la chanson "Good Morning" qui sera magistralement réemployée dans le chef d'oeuvre absolu du genre "Chantons sous la pluie !" mais le génie de Busby Berkeley, celui qui en fout plein la vue avec des chorégraphies d'une beauté et d'une précision à couper le souffle, notamment dans le sommet qu'est "Chercheuses d'or de 1933", est aux abonnés quasi-absents. Il faut attendre la fin avec le numéro qui se moque du président Roosevelt pour voir le vrai Berkeley, même si on l'a vu plus en forme. Le reste est assez platement filmé et aurait pu être réalisé par n'importe quel tâcheron. Une déception.