Nos 18 ans est une version française librement adaptée du film de Fausto Brizzi, Le Jour d'avant l'examen (2006). Resté inédit dans les salles françaises, ce petit bijou de la comédie italienne a été nommé à onze reprises aux David Di Donatello (l'équivalent italien de nos César) et récompensé du Prix du Meilleur jeune réalisateur. Véritable carton transalpin avec plus de 3 millions de spectateurs, le long métrage, croisement entre Le Péril jeune et American Pie, a ensuite déridé les festivaliers français à Villerupt (Prix du Public) puis à l'Alpe d'Huez.
Le tournage s'est déroulé entre le 6 août et le 26 septembre 2007 à Bordeaux et Paris avec une escale près de la dune du Pyla, au Petit Nice plus exactement.
Pour le réalisateur Frédéric Berthe, "Michel Blanc est venu sur le film, car le scénario lui plaisait et qu'il n'avait encore jamais joué le rôle d'un père de famille." "Ce n'est pas quelqu'un qui joue dans son coin, ajoute le cinéaste. Michel partage avec le réalisateur et avec l'acteur qu'il a en face de lui. Il est très généreux, ce qui a permis de mettre à l'aise les jeunes qui avaient de quoi être intimidés."
La bande originale de Nos 18 ans comprend de nombreux tubes de groupes et d'artistes des années 80. "En cassettes audio, en vinyles ou éventuellement en CD, j'avais tous les albums de Téléphone et de la Mano Negra, confie le réalisateur Frédéric Berthe. A l'époque, je les écoutais dans le train sur mon walkman. Aujourd'hui, je les ai sur mon ipod... " Aussi, quand il a été question de choisir les morceaux musicaux de Nos 18 ans, le cinéaste avait des idées bien arrêtées. "Il y avait quelques passages obligés, raconte-t-il. Il était exclu qu'il n'y ait pas un seul tube de Téléphone dans le film. Idem pour la Mano Negra et les Rita Mitsouko. Et on y trouve aussi The Cure : le film ouvre sur "Close To Me", une chanson que j'adore."
Frédéric Berthe évoque deux scènes très délicates à illustrer musicalement : "la scène de nuit sous la pluie vit très bien depuis qu'on a utilisé une chanson peu connue de Rickie Lee Jones ("Saturday Afternoon In 1963"). Ça la rend très humaine. Auparavant, on l'avait essayée avec des gros tubes, mais ça fonctionnait moins bien. De même, la scène de fin avec Lucas et Clémence sur le quai de la gare : on a essayé plusieurs musiques connues et finalement, on m'a proposé une chanson des Beautiful South que je ne connaissais que de nom. Avec ce fond sonore, on profite pleinement de la séquence : ça ne la parasite pas, ça ne devient pas un clip."