"Nos 18 ans" est le remake français de la comédie italienne "Le jour d'avant l'examen" (produit en 2006, donc le remake sortira en France peut-être avant l'original!). Malgré le fait que Frédéric Berthe soit le réalisateur du très mauvais "Alive", cette petite comédie sans prétention réussit à faire plaisir. Sur un ton nostalgique agréable, cette bande de jeunes qui rappellent, avec un regard toutefois moins attachant et novateur, celle du péril jeune, de Klapisch, arrivent à nous faire rire de leurs situations, comiques et parfois touchantes. Si le scénario patine horriblement vers le début, et que le montage est dans l'ensemble assez inégal, "Nos 18 ans" parvient à dégager un charme à ne pas négliger, et cela principalement grâce aux acteurs, tous excellents : on retiendra surtout Arthur Dupont, déjà vu dans "Chacun sa nuit", un jeune prometteur que l'on espère vite revoir à l'écran. De l'autre côté, chez les pros, Michel Blanc y est juste, en professeur de philosophie qui se dévoile peu à peu à son élève insultant. Lorsque celui-ci s'aperçoit qu'il a besoin de son bac, il décide de se rattrapper, jusqu'à carrément s'apercevoir que son amoureuse mystérieuse et inconnue est la fille du prof en question. Ce personnage désolé par la vie y est touchant, le regard empli d'une fixité mélancolique et dévidée, de petites vagues de douleurs et de tristesse qui le rongent. C'est une belle scène lorsque sa femme revient voir ses enfants chez lui, là où Michel Blanc ne sait plus trop quoi dire et quoi faire : laisser faire sa rigidité, ou bien s'abandonner aux charmes cachés de son ex-femme. Niveau histoires d'amours du côté des adultes, on regrettera par contre la partie 'seniors' avec la toujours aussi fraîche Bernadette Lafont, inutile relation entre la grand-mère et un italien inconnu. Cette section ne fait qu'alourdir le film, handicaper son naturel et sa légèreté, et casser la douceur émanant des quêtes amoureuses adolescentes. Le contraste des fonctionnements et des ép