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Legid
37 abonnés
572 critiques
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2,5
Publiée le 6 novembre 2019
La Flor de mi secreto est un Almodovar plutôt moyen. Le synopsis est en effet assez trompeur et n'est pas du tout révélateur de l'ensemble du film. Le scénario est plus le portrait d'une femme en proie à des problèmes sentimentaux et artistiques, histoire finalement assez classique de l'oeuvre du réalisateur-scénariste. Le film ne réserve en effet aucune surprise pour l'habitué du cinéaste. Les même qualités de réalisation (toujours ces couleurs uniformes et expressives et ces plans très évocateurs) et de direction d'acteur (excellente Marisa Paredes) sont heureusement toujours présentes. Mais le scénario peu captivant et sans surprise ne contentera que le fan inconditionnel d'Almodovar.
J'ai pas vraiment ete emballé par cet Almodovar qui possede pourtant des qualites certaines a commencer par l'excellent jeu de Marisa Paredes ou bien encore l'oeil incomparable du maitre sur l'univers feminin ,le sujet qu'il maitrise le mieux.C'est plutot l'histoire dans laquelle j'ai jamais reussit a rentrer : trop molle et manquant d'interet pour reellement captiver ,sans parler des longueurs et de scenes de bavardages inutiles.Reste les eternelles qualités du cinema de Pedro :la bande son ,les chansons et ce sens de l'observation chirurgical des femmes et de tout ce qui passionne le cineaste :l'amour ,la mort ,les relations humaines ,le sexe.....bref la vie.A noter la presence de la geniale Chus Lampreave dans le role de la mere de Leo : rien que voir sa tronche est deja un pur bonheur ,on reve tous d'avoir une grand mere comme ca !!!!
Ce film m'a beaucoup plu, l'histoire de cette femme délaissée mais qui cherche à s'accrocher au moindre espoir, au moindre signe positif de son mari est très touchante, elle est tellement amoureuse qu'elle n'accepte pas la réalité. Marisa Paredes l'interprète parfaitement. On vit avec elle l'impatience et l'attente de son mari, on espère de chaudes retrouvailles même si, au fond de nous (comme Paco) on craint que ça ne se passera pas aussi bien que ce qu'elle voudrait. Le personnage d'Angel est aussi très touchant à essayer par tous les moyens de la réconforter même s'il n'a pas beaucoup d'espoir avec elle. Enfin, il y a aussi beaucoup de moments d'humour avec les personnages de la mère et la soeur interprétés par Chus Lampreave et Rossy de Palma, leurs échanges sont très drôles, j'ai adoré ces personnages et leurs répliques.
On ne peut pas dire que ce long-métrage de Pedro Almodóvar, sorti en 1995, soit une franche réussite. Même si l’on retrouve le soin habituel du réalisateur espagnol pour brosser le portrait de femmes résilientes malgré les difficultés de la vie, le scénario manque cruellement de souffle. Les désillusions de cette écrivaine d’âge mur (Marisa Paredes) confrontée à des déboires professionnels, sentimentaux et familiaux présentent une forme de mélancolie superficielle. En dépit de quelques touches d’humour caustique, le récit demeure insuffisamment incisif frôlant parfois l’ennui. Bref, un mélodrame paresseux et peu inspiré.
Un film secondaire d’Almodovar, réalisé avant sa période de plénitude. Les portraits de femmes sont comme d’habitude chez lui, plutôt remarquables, mais le scénario, malgré quelques habiletés, est globalement trop léger, ponctué de poncifs. Au crédit du film, l’utilisation de la couleur (une caractéristique du cinéaste), son « Espagnolité » et une mise en scène efficace, mais au final un film moyen avec certaines scènes très réussies (le dialogue entre Léo et Antonio) et d’autres moins.
Très joli portrait de femme fragile au moment où celle-ci bascule progressivement dans ce qu'on appelle l'âge mûr et que sa vie d'épouse, d'écrivain, de famille lui échappe. On est certes loin de l'exubérance de "talons aiguilles" ou "tout sur ma mère", plus près me semble-t-il du Blue Jasmin que tournera Woody Allen 15 ans plus tard.Excellente prestation de Marisa Paredes. De très bons seconds rôles comme la bonne, danseuse de flamenco,, la copine qui lui a volé son mari et tourne des clips pour promouvoir le don d'organes (sujet qu'Almodovar développera en 2011 dans La piel que Habito). Au total film plaisannt émouvant et très bien construit.
Evidemment il y a Marisa Paredes, qu'en grand directeur d'actrices Almodovar dirige parfaitement, une référence à une de ses futures oeuvres "Volver" et trois autres au cinéma de Cukor, Curtiz et Wilder ainsi qu'un début d'intrigue qui promet. Mais le réalisateur n'arrive pas à mettre en place des rebondissements qui auraient pu donner un goût de piquant au film et donc un intérêt à le regarder. Le rythme volontiers mollasson n'est pas là pour arranger les choses et les seconds rôles mal exploités ne réussissent pas non plus à sortir d'une certaine torpeur. Résultat une oeuvre qui se regarde d'un oeil distrait et qui s'oublie aussitôt qu'elle est terminée.
Moi qui adore Almodovar, je n'ai trouvé aucun intérêt à ce film. L'histoire n'est déjà pas terrible, mais le réalisateur n'a rien fait pour la rendre intéressante, adoptant un rythme mollasson qui fait parfois penser aux pires Bergman. L'un des rares échecs du maître.
On est très loin des magnifiques chronologies émouvantes de "Volver" et de "Parle avec elle" réalisés par le même auteur. Malgré tout, La fleur de mon secret est surtout plaisant à regarder, pour voir un Almodovar en pleine expansion culturelle dans une voie cinématographique nouvelle consacrée exclusivement à celle de la femme. Car dans le fond, La Fleur de mon secret n'est pas une franche réussite. Mais elle garde en elle-même un réel charme, avec un très bel éventail d'acteurs et de personnages. C'est déjà pas mal.
Marisa Paredes, une de ses muses (avec Carmen Maura, Victoria Abril et Penélope Cruz), est tout simplement grandiose. Almodovar met en marche le processus créatif ; sorte de genèse de deux futurs coups de cœur du Festival de Cannes : le spot pour inciter les gens au don d’organes (Tout sur ma mère) et le livre qu’elle écrit... qui est en fait le scénario de Volver !!! Sublime ! Almodovar ou l’alchimie parfaite entre cinéma d’auteur et cinéma populaire. Olé !
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3,5
Publiée le 31 mai 2012
Dans "La fleur de mon secret", Pedro Almodovar se fait plus grave avec une histoire centrèe autour d'un personnage d'âge mûr, qui fait l'expèrience de la solitude, du passage d'une ètape de la vie à une autre! Interprètèe avec une grande justesse par l'èmouvante Maria Paredes, le personnage va se ressourcer à son village natal! C'est l'occasion pour le rèalisateur madrilène de mettre en scène une sèquence dont la simplicitè, la justesse et le rèalisme sont très loin de ce à quoi il nous avait habituès! Un tel registre est rèvèlateur d'une rèelle èvolution, comme il le reconnaît lui-même! Un beau film, qui traite sur le mode mèlodramatique, les trouvailles visuelles pour traduire les sentiments...
Pour mon premier Almodovar, je dois reconnaitre que la surprise a été plutot bonne. En effet, malgré quelques petites longueurs, c'est un très beau portrait de femme qui nous est offert ici, avec une réelle sensibilité par un réalisateur apparemment très attaché aux couleurs (notamment le rouge) et aux rapports humains. Quelques passages sont d'ailleurs vraiment très droles, et l'ensemble se révèle tout de même assez touchant, grace à une Marisa Paredes émouvante. En bref, un beau moment de cinéma, sensible et touchant. Que demander de plus?
La Fleur de mon secret délaisse, du moins au premier plan, le burlesque tragi-comique cher à son cinéaste pour se centrer sur la lente et périlleuse reconstruction d’une femme dont le cœur – comme la vie tout entière – s’est brisé à attendre l’homme aimé, s’est perdu dans l’espoir d’un retour, en vain. Cette femme est auteure : deux pseudonymes, deux couleurs, le rose de l’amour triomphant et le noir de la violence éprouvée au quotidien. Deux identités complémentaires que Leo dissocie jusqu’à une rencontre capitale qui la poussera à chasser ses fantômes et à se raccorder à ses racines (cf. retour au village natal). Pour filmer cette convalescence, Pedro Almodóvar place son œuvre sous le signe du flamenco, dans une relecture espagnole du Lac des Cygnes d’ailleurs explicitement convoqué par la prestation de l’amie de Leo. « Les choses peuvent être à la fois difficiles mais justes en un sens. Cela fait partie du cycle de la vie », et la danse permet cette cohabitation d’antagonismes néanmoins réunis dans une chorégraphie. Film sur la douleur sentimentale, La Fleur de mon secret brosse de beaux portraits de femmes tantôt blessées tantôt survoltées – pensons ici à la relation entre Rosa et sa mère –, toujours sensibles. Néanmoins, si l’univers baroque du cinéaste est quelque peu mis de côté au profit d’une immersion à fleur de peau dans les cassures d’une existence, l’ironie demeure, qu’il s’agisse d’un plat de paella refroidi ou d’une mère sénile. Nous regretterons simplement le refus d’ouvrir le récit sur un ailleurs, son souci de coller au plus près des personnages sans faire ressentir, par la mise en scène, le vertige dont est prise l’héroïne. Reste une œuvre intelligente et joliment réalisée qui porte en elle les germes d’une future création d’Almodóvar (par le biais du livre écrit par Leo), réalisée onze ans plus tard, Volver.
Ce n'est pas le plus connu des films d'almodovar mais personellement c'est l'un de ceux que j'ai préférés . Au début on a l'impression de voir un mixt de ce que le cinéaste a fait avant . Le début fait inévitablement penser à "tout sur ma mère" , le thème du manque d'inspiration d'un artiste a été traité dans "la mala education" . mais on se rend compte après que "la fleur de mon secret" se démarque et a pleins de qualités . Un grand portrait de femme comme seul le grand Pedro sait en faire . L'écrivain en manque d'inspiration peut se voir comme une métaphore d'almodovar lui-même et à ce niveau là le film devient passionnant . Le scénario est terrible , si triste mais si beau , si émouvant . Le cinéaste sublime son histoire par des images splendides , jouant avec les symboles , les miroirs . Les interprètes se débrouillent plus que bien mais aucun ne se démarque particulièrement . le seul problème c'est la complexité de l'histoire multipliant les sous-intrigues qui ne sont pas toujours simples à assimiler . Mais dans l'ensemble on se prend pour cette histoire et cet écrivain sans problème . Et le film en devient grandiose et l'on a le sentiment d'avoir vécu quelque chose de réellement beau . "la fleur de mon secret" un des meilleurs Almodovar a mes yeux , injustement méconnu c'est bien dommage !
L'histoire n'est pas totallement inintéressante...Mais bon, c'est quand même le genre de film où il faut prévoir une autre activité en parallèle, pour ne pas trop avoir l'impression de perdre son temps. Sinon, j'ai quand même noté une petite réplique qui m'a bien amusé "Qu'est-ce que tu as ? Tu as une voix bizarre" "Non, c'est juste que je parle sans les mains". Je ne sais pas si c'est la traduction française ou le dialoguiste espagnol qu'il faut féliciter, mais personnellement, j'aurai plutôt dis "je téléphone sans les mains"... A part cela, la seule véritable découverte que j'aurai fais pendant ce film, c'est la ressemblance de Rossy De Palma avec Gad Elmaleh ! Oui bon d'accord, c'est pas super intéressant du point de vue cinématographique, mais bon...