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tixou0
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2,0
Publiée le 5 août 2016
Quand ce "Pauvres Millionnaires" (allusion au personnage d'Alice - et au sort qui a failli être celui de Salvatore, par le plus pur effet du hasard) sort en 1959, l'ancien psychiatre Dino Risi (mais rapidement aussi critique et écrivain, en parallèle) a déjà 19 ans de carrière cinématographique derrière lui, dont 13 à la réalisation (il a 43 ans). Ce n'est donc pas une "oeuvre de jeunesse", ni même un début de création. C'est son 11e "long". Si cette "comédie à l'italienne" a déjà certaines des qualités de futurs morceaux de choix, comme "Les Monstres", force est quand même de dire qu'elle a plutôt mal vieilli, et que c'est seulement avec pas mal d'indulgence qu'on s'y amuse, par intermittence. L'interprétation est par ailleurs assez faible, ce qui n'arrange rien - Renato Salvatori (Salvatore) mis à part, qui campe une belle figure d'imbécile.
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3,5
Publiée le 9 septembre 2018
Rien ne vaut la piazza Navona et les gnocchis de la mamma! Rèalisateur emblèmatique du cinèma italien, Dino Risi avait dèjà signè les succès "Poveri ma belli" en 1956 et "Belle ma povere" en 1957. On prend les mêmes et on recommence. "Poveri milionari" sort en 1959 et Risi retrouve Renato Salvatori, Maurizio Arena, Lorella De Luca et Alessandra Panaro qu'il avait dèjà dirigè! Le cinèaste songe aussi à Sylva Koscina pour le rôle de la millionnaire! Un Salvatori qui perd la mèmoire! Libre, sans aucun lien avec le passè, sans souvenirs! C'est comme si il venait de naître! Une sorte d'Adam pour une Eve (Koscina) richissime! On va de quiproquo en quiproquo et on suit sans ennui les aventures vaudevillesques de Salvatore, Romolo, Annamaria et Marisa dans un florilège d'incidents à l'italienne! Ne pas ratez la lune de miel mouvementèe dans les premières minutes du film! spoiler: Au final, Salvatore et Romolo sont au chômage et restent à la casa! Et leurs femmes sont enceintes! Sans travail et avec des enfants! Et tout ça avec le sourire! Qu'il faisait bon de vivre à Rome en 1959...
"Pauvres millionnaires" clôt une trilogie entamée trois ans plus tôt avec "Pauvres mais beaux". En 1959, Risi vient de rencontrer son alter ego avec Vittorio Gassman pour un premier film ("L'homme aux cent visages") où l'abattage du génois fait merveille. Dino Risi est indéniablement en train de prendre son envol et cela se ressent dans "Pauvres millionnaires". Les deux frères et leurs deux sœurs ont quitté la place Navone et l'appartement de leurs parents pour se marier et jouir enfin d'une indépendance qui n'allait pas de soi dans les deux premiers épisodes. Leur voyage de noces doit se passer à Florence mais l'éternelle distraction de Salvatore (Renato Salvatori) finit par les ramener à Rome. Présage que la sortie du nid ne sera pas si facile qu'espérée. C'est dans une banlieue de Rome que les jeunes gens ont prévus de s'installer, bien décidés à copier le mode de vie à l'américaine qui semble désormais le modèle à suivre dans une Italie en plein boom économique. Il faut rappeler à ce sujet que les capitaux américains affluent depuis la fin de la guerre et qu'Hollywood débarque régulièrement à Cinecitta pour ses grosses productions. L'appartement de Romolo (Maurizio Arena) et d'Anna Maria (Lorella De Luca) sera donc meublé selon les standards de la maison bourgeoise américaine. Risi et son duo de scénaristes (Massimo Franciosa et Pasquale Festa Campanile) moqueront ainsi pendant tout le film cette volonté un peu stupide des jeunes gens à vouloir sortir de leur italianité pour se distinguer de leurs aînés jugés un peu ringards. C'est encore Salvatore qui va provoquer le chaos après un choc amnésique qui va l'amener à séduire sans aucun effort une riche et belle veuve (Sylva Koscina) qui lui confie la gestion du grand magasin dont elle vient d'hériter. Le quiproquo certes plus qu'improbable mais savamment entretenu par le jeu d'un Renato Salvatori épatant, permet à Risi de déployer toute une série de gags drolatiques du meilleur effet qui annoncent la suite grinçante de son œuvre. Tout un film à chercher à s'émanciper de ses origines pour y revenir à la toute fin quand le retour au bercail s'impose pour ces vitelloni, petits cousins de ceux de Fellini. Là est toute la fantaisie de la comédie italienne, souvent rude et acide mais toujours bienveillante pour ce qui fait notre humanité.
C'est de la pure comédie italienne, portrait d'une jeunesse désinvolte et insouciante. Le ton est alerte, enjoué, avec des situations un peu absurdes et un scénario rocambolesque. Aucun sujet sérieux n'est abordé. Le choix du noir et blanc est un peu mystérieux. Dans le genre, je pense à "Dommage que tu sois une canaille" d'Alessandro Blasetti daté de 1955, repris chez nous en salles il y a trois ans, mais sans acteur connu (en France) ici.
Un nouvel épisode dans la série "Pauvres mais..." faisait craindre que Risi ne se laissât fossiliser définitivement en le réalisateur du peuple qu'il était devenu. Une fois de plus, il se sert de ce statut pour offrir une prestation inattendue, même si l'on aurait aimé le voir s'engager plus tôt et plus fort : la facette critique de son art a en effet longtemps menacé d'être portée disparue et elle est très bienvenue dans ce troisième épisode d'une inconstance maritale trop datée et monocorde pour parler encore à quiconque. En somme, on sort doucement du creux du cinéma de papa grâce un humour situationnel "sketchy".
dino risi , au comique souvent cruel , avait réalisé avec pauvres millionnaires un film très drôle, burlesque , plutôt dans l'esprit d' un film comme le pigeon (pas aussi bon quand même ) montrant des personnages assez minables mais sympathiques , renato salvatori est remarquable ,il y a des seconds rôles pittoresques et j'avoue que j'ai souvent ri
On retrouve pour la dernière fois Romolo (Maurizio Arena) et Salvatore (Renato Salvatori) et leurs épouses qui sont soeurs de Romolo et de Salvatore : Anna Maria (Alessandra Panaro) soeur de Salvatore et Marisa (Lorella De Luca) soeur de Romolo.
Quant à l’actrice Marisa Allasio qui prêtait ses traits à Giovanna n’est plus de la partie. Elle s’est mariée avec un Prince ! Et je suppose qu’elle a été millionnaire, elle !
Giovanna n’est plus, vive la gorge tout aussi généreuse de Sylva Koscina ! Elle interprète Alice, une millionnaire à la tête d’un Grand Magasin où travaille un certain Romolo. En parlant de tête, Salvatore va perdre la sienne suite à un choc où il sera temporairement amnésique. Et durant cette amnésie, il perdra la tête pour Alice qui le nommera Directeur de ce Grand Magasin. S’ensuivront quelques situations cocasses où Renato Savaltori va élargir sa palette de jeu d’acteur en jouant deux caractères différents.
Comme pour les deux précédents films, Dino Risi effleure l’aspect social avec la différence des classes sociales. Le réalisateur clôt une trilogie légère et inoffensive qu’il a assumé jusqu’au bout, lui, qui avait participé au dernier épisode d’une autre trilogie, la série des « Pain et amour » dont je garde un souvenir des plus plaisants.
Dernier volet d'une trilogie, "Pauvres millionnaires" est vraisemblablement le moins réussi. Le scénario, très prévisible, réserve peu de surprises, même si l'idée de la femme dans la vitrine est bien exploitée. De surcroît, Renato Salvatori, sur qui repose l'intrigue, était encore un peu tendre pour exprimer l’ambigüité supposée de son personnage. En revanche, dans le rôle de la belle héritière, Sylva Koscina illumine chaque plan où elle apparaît.
Une bonne comédie dans l'Italie insouciante des années 50. une critique en creux de la bourgeoisie oisive (la pauvre millionnaire du titre) avec une conclusion : rien de vaut les pasta de la Mama !
J'adore les comédies italiennes des années 60/70 et le ton grinçant des films de Dino Risi.Cependant, ces "Pauvres millionnaires" ne m'ont guère convaincue et j'irai jusqu'à dire qu'ils l'ont profondéent ennuyée. Le film se traîne plutôt lamentablement et on se lasse très vite des aventures de ses personnages falots..