C'est lors d'une soirée sans grande motivation que je me suis laissée tenter par Super Blonde qui, rien qu'avec son titre, s'annonçait d'avance comme un film à la stupidité sans nom. Et pourtant si, elle a bien un nom: Shelley, playmate dotée d'un QI digne d'un manche à balais, propulsée du jour au lendemain hors de son monde fait de bimbos plastifiées et de conversations futiles au possible. Alors qu'on se demande au départ dans quoi on s'est embarqué, on finit par trouver un certain plaisir coupable à voir cette sulfureuse blonde tenter de sauver une résidence universitaire défraichie et ringarde de la fermeture. Au menu: changement radical pour la maison et ses habitantes qui, pas vraiment dans l'vent au départ, vont finalement devenir des bombes hyper populaires sur le campus. Les stéréotypes pleuvent, le concept de la blonditude en premier, le film s'en amusant ouvertement. Pas besoin de vous faire un dessin, le scénario vole pas franchement bien haut, en plus d'une mise en scène assez moyenne. D'un côté, c'est pas ce qu'on attend d'un tel film, l'important étant finalement d'se marrer sans chercher à aucun instant à brancher les câbles de son cerveau. Au final le résultat est plutôt réussit, on passe un bon moment avec cette bande de nénettes. Si certains gags ne feront pas forcément mouche, d'autres au contraire se montrent bigrement drôles, parsemés de quelques répliques juteuses. Le tout est bien sûr à prendre au second degré, pas d'autres choix, tant certaines situations sont totalement barrées et invraisemblables. Même si Super Blonde n'a rien d'un grand film (Le but n'est visiblement pas là de toute façon), force est de constater qu'il est assez entraînant, en partie grâce à l'énergie déployée et à la force comique de la belle Anna Faris. L'actrice ne manque pas de faire rire et semble s'amuser avec son personnage qui est, totalement ridicule certes, mais assez attachante. J'ai également apprécié Emma Stone, lumineuse et convaincante. Bien que s'assumant totalement dans son humour bêbête, Super Blonde a le mérite de ne pas tomber dans la vulgarité. Mais là où le long-métrage s'égare, c'est quand il va essayer de nous émouvoir, de façon plus ou moins réussit, dévoilant une morale qui se devine dés les 30 premières minutes. Le discours de Shilley à la fin frise le pathétique tant c'est cliché et peu original. Un spitch qui laissera finalement de marbre, démontrant que le plus important dans la vie, c'est ce que nous sommes réellement, notre personnalité, et non pas notre apparence. Wouhou, on l'avait pas vu venir celle-là... Malgré ça, y'a moyen de bien se divertir devant cette comédie stupide et sans complexe, qu'il faut prendre pour ce qu'elle est, et rien d'autre.