Boum !
Enfin !
Censé être l'apothéose de cette première phase du grand plan Marvel, Avengers voit Nick Fury réunir les fameux super-héros pour faire face à une invasion extra-terrestre mené par Loki et menaçant la terre.
C'est là où on se rend compte de la bonne idée de la franchise d'avoir procédé à un véritable plan et présenter les héros en solo avant de les réunir. Ici on connait déjà les enjeux et les personnages, pas besoin de les rendre intéressants et/ou attachants, c'est déjà fait et Joss Whedon peut se concentrer sur l'essentiel, c'est à dire la réunion puis l'action. Pour cela, il met dès l'introduction la terre en danger, à travers le menaçant Loki et poussant ses personnages à agir.
Alors, c'est là que le bat blesse légèrement, la réunion est d'abord décevante, Whedon mixe mal la carte de la légèreté, avec un humour parfois trop répétitif et souvent défaillant lorsque nos héros se rencontrent, et celle de la gravité où la terre est en danger. On n'y croit pas vraiment, ça sonne parfois faux et surtout c'est assez prévisible et la fameuse partie "calme avant la tempête" est assez mal mise en scène, malgré un intérêt souvent constant grâce à la menace et à l’ambiguïté provoquée par Loki, laissant toujours planer le doute sur ses actes et intentions.
Là où l'oeuvre retrouve son salut, c'est évidemment dans l'action, avec une grosse partie du film qui est dédié à ça, notamment lorsque Thor retrouve Loki quand ce dernier s'évade et bien évidemment dans toute la dernière partie. C'est efficace et bien foutue, on prend plaisir à les voir combattre, avec un minimum de maîtrise et de savoir-faire venant de Whedon, et enfin, avec quelques touches d'humour qui, dans cette partie, marchent. La vraie venue des deux nouveaux que sont Scarlett Johansson et Jeremy Renner participe aussi à rattraper le film de ses quelques errements, bien qu'on les ai déjà plus ou moins vus dans d'autres opus.
Loin d'être une oeuvre majeure, ni même la meilleure de cette première phase, cette conclusion offre tout de même le feu d'artifice promis et compense ainsi, une partie de ses défauts et ouvre avec brio la route pour la seconde phase.