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Julien D
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3,0
Publiée le 26 juillet 2012
Tel que le faisait Kaurismäki, Agnès Kocsis nous offre un film où la morosité et l’humour font bon ménage. Le quotidien macabre de cette infirmière difforme et antipathique commence à prendre vie lorsqu’elle se lance à la recherche d’une amie d’enfance. Depuis ce point de départ qui semble sans intérêt, s’amoncelle une série de scènes, filmées le plus souvent grâce à de superbes plans-séquence immobiles, où l’absurdité de cette situation sans lendemain et le drame personnel qu’il engendre créé un lien émotionnel intense entre le personnage et le public. Cette vision singulière d’une société hongroise en quête d’identité à beau être, sur la durée, pleine de longueurs, celles-ci reste très minoritaires par rapport aux bonnes surprises.
Piroska et sa vie, pas vraiment "glamour" : la quarantaine, mutique (ou peu s'en faut), obèse (et entretenant cette corpulence XXL surtout aux sucreries en tout genre, avec un goût particulier pour les gâteaux débordants de crème), infirmière de nuit (souvent, puis tout le temps) dans le secteur des "soins palliatifs" d'un hôpital de Budapest (en fait, une sorte de mouroir pour malades âgés et incurables : les descentes à la morgue sont quotidiennes, et font partie de la sinistre routine, au même titre que les soins, ingrats et répétitifs), sans famille et dotée d'un compagnon (inséminateur bovin !) souvent absent, avec lequel ne passe plus aucune communication (quand il est là, Kàlmàn consacre tout son temps à une interminable maquette ferroviaire ; quand il partira, c’est elle qu’il emportera en priorité). Le hasard met sur le chemin de Piroska une "entrante" (bien vite décédée) répondant au nom d'"Adrienn Pàl". La jeune femme se souvient alors qu'elle avait eu à l'école primaire quelque temps une "meilleure amie" s'appelant pareil, et, sortant de son apathie, elle entreprend de renouer les fils de son passé et part à sa recherche (tout autant qu’à sa propre identification). Ce deuxième long métrage de la jeune quadragénaire Agnes Kocsis est proprement stupéfiant de maîtrise technique (beaucoup de plans fixes, mais vraiment « habités ») et d’intelligence d’écriture (scénario coécrit avec sa complice habituelle, Andrea Roberti). Ce portrait atypique de femme, aliénée par sa familiarité avec la mort (18 ans dans le même service), tout autant que par son apparence physique hors normes, passionne (un exploit avec un matériau aussi peu engageant !) et émeut à tous les instants, grâce aussi à l’interprète exceptionnelle du rôle de Piroska, la non-professionnelle Éva Gábor. Diffusion hélas confidentielle de cet intéressant aperçu d’un cinéma hongrois peu connu (à noter cependant : le regret tenant aux sous-titres français émaillés de fautes grossières d’orthographe).
Adrienn Pàl, deuxième film de la réalisatrice hongroise Agnes Kocsis, a été présenté à Cannes en mai 2010. Le voici enfin sur les écrans français, 5 en tout et pour tout, mais c'est mieux que rien. Une infirmière obèse, qui travaille dans un hôpital mouroir, est soudain obsédée par l'envie de retrouver sa meilleure amie de collège, perdue de vue depuis vingt ans. Durée du film : 2 heures 16. Ca donne envie, non ? Eh bien, détrompez-vous, ce sera l'un des meilleurs films à sortir cette année, l'un des plus originaux et touchants. Plans fixes, scènes courtes, belle photo, dialogues secs, situations absurdes : Agnes Kocsis est une cousine éloignée des cinéastes scandinaves tendance Hamer/Andersson/Kaurismäki. De plus, le scénario, au gré des rencontres du personnage principal, permet une radioscopie pertinente de la Hongrie d'aujourd'hui, à travers toutes les strates sociales. S'y ajoute un suspense : notre infirmière retrouvera t-elle cette Adrienne Pal, nom d'un chien ! ( jeu de mot approximatif). Ce n'est pas tout, le film joue aussi de façon subtile sur le registre des souvenirs qui deviennent flous et inexacts au fur et à mesure de leur confrontation avec la mémoire des autres. Une ambiance "à la Modiano" contribue à la séduction de cette oeuvre inclassable, maîtrisée de bout en bout. Pour une surprise, c'est une bonne surprise.
La réalisatrice de ce film s'appelle Agnes Kocsis. Un tel patronyme n'est pas facile à porter en France Mme Kocsis s'en fiche : elle est hongroise. Les occasions sont rares de voir des films hongrois. "Taxidermie" de Györgi Palfi était "un condensé furieusement arbitraire de détails scabreux et pathologiques, d'exhibition d'organes et de matières, de rabaissement systématique de l'humanité à la bestialité" dixit Le Monde. "Adrienn Pal" a pour héroïne une infirmière obèse. Décidément le corps questionne beaucoup les cinéastes hongrois.
Cette infirmière travaille dans une unité de soins palliatifs et passe l'essentiel de ses nuits de garde à tenter de réanimer des vieilles personnes avant de descendre leurs cadavres à la morgue. L'arrivée d'une malade lui rappelle une amie d'enfance. Elle part à sa recherche. Mais les témoignages contradictoires qu'elles recueillent la conduisent à remettre en doute l'existence même de cette amie.
L'héroïne catatonique, le cadrage millimétré, les décors minimalistes confèrent au film une froideur rebutante. On dirait du Kaurismäki en moins drôle. Même si se dégage un parfum envoutant de cette quête, ce parfum finit par s'éventer après 2h15.
Oulala...Que c'est brouillon...Une infirmière obèse travaille de nuit dans un hôpital à Budapest, auprès de patients mourants. Quand une patiente du nom d'Adrienn Pal est admise, elle se met alors en quête de son ancienne vie, celle qu'elle a abandonné, en quête de sa meilleure amie : Adrienn Pal... L'idée était intéressante mais on a du mal à y voir clair...