La croisière de la peur est signée d’un téléaste plutôt réputé : Dick Lowry. Ici il choisit un format plutôt court, et il faut le reconnaitre, ce n’est pas une franche réussite.
En fait c’est même un franc ratage. Le film a pour lui deux acteurs : Melissa Joan Hart et Jonathan Brandis. Ce sont les deux arguments en la matière, Melissa Joan Hart étant très investi dans son rôle, sobre et juste, avec un personnage fort, et elle est en plus très séduisante, c’est indéniable, et ce n’est pas un vain argument. A ses côtés Brandis montre qu’il a quand même plus de relief que ses collègues masculins dans ce film. Un peu timoré peut-être à certain moment, il est néanmoins clairement au-dessus des autres acteurs qui héritent de rôles assez basiques, et qu’ils portent avec beaucoup moins de maitrise. Ils n’ont pas franchement fait carrière, et on peut le comprendre vu les limites manifestes de leur jeu.
Le scénario est quand même bourrelé de passages qui riment avec n’importe quoi ! Il y a quand même un moment où les aventuriers se demandent s’il ne vaut pas mieux plonger à l’eau pour avoir moins froid ! Non seulement l’eau est généralement plus froide que l’extérieur, mais en plus dix secondes après un des types dit que les eaux sont infestées de requins dans le coin ! Super ! Non, en fait le film souffre de ces moments très limites, mais aussi d’une histoire qui patine dans le mélo pendant plus d’une bonne moitié, et qui ensuite montre une dérive assez convenue sur un radeau. Quelques bons moments, mais vraiment rare, d’autant que l’esthétique télévisuelle ruine l’intérêt du film !
En effet La croisière de la peur radine totalement sur les effets horrifiques, les décors sont très restreints, la mise en scène est perclus de fondues au noir, et la tempête peine à avoir de l’allure. Dick Lowry a beau être un vieux routard de la télévision, il ne peut guère faire de miracle, et cette croisière de la peur accumule les loupées dans un style télévisuel fort pénible parfois ! Honnêtement il n’y a pas de spectacle, la bande son est ultra-faible, et quelques bons acteurs essayent de sauver la face. Je reconnais qu’ils sont solides et font des efforts, mais c’est malheureusement insuffisant. Je me demande d’ailleurs ce que Jonathan Brandis est venu faire là-dedans. Etait-il déjà sur le déclin ? 1