J’ai donc regardé Hatchet 1, et j’ai retrouvé un film avec finalement les mêmes défauts que ceux que j’ai pointé dans le 2.
Le casting est sympathique, avec cette fois, non plus comme dans le 2 et le 3 un casting de « gueules », mais des excursionnistes qui se font massacrés. Honnêtement si cela confère un coté peut-être plus quelconque à l’ensemble, en revanche cela apporte aussi un peu plus de diversité, avec quelques acteurs qui s’en sortent bien, prenant leurs personnages archi-caricaturaux pour ce qu’ils sont, et insistant bien sur cette veine là. C’est le cas des deux bimbos par exemple, avec une Mercedes McNab parfaite dans ce genre de rôle. Le guide asiatique est aussi franchement bien, avec de surcroit un doublage français ridicule qui n’est pas pour rien dans la dimension ridicule du personnage. L’héroïne est sinon Tamara Feldman pour ce premier opus, qui pour ma part m’a convaincu, même si elle apparait souvent un peu en retrait, se faisant voler la vedette par certains de ses équipiers. Sinon Kane Hodder est toujours très bon, rien à redire là-dessus.
Le scénario est très classique, et a les mêmes soucis que le 2. Notamment dans ce découpage trop prononcé entre les deux parties du film, en sachant que la partie exposition est aussi longue que la partie action, et même si elle n’est pas désagréable, cela met en avant une construction trop binaire du métrage, qui pourra agacer le spectateur venu pour le gore. Cela d’autant que l’humour des personnages pourra paraitre assez balourd, il faut le dire. Comme le 2, plus encore même, la conclusion est trop abrupte, en revanche le coté survival manquant dans le 2 est un peu plus mit en avant ici, bien que Hatchet dans sa seconde partie relève surtout du jeu de massacre.
Visuellement même esthétique, avec des décors toujours bien sympathiques, et une photographie nocturne essentiellement. C’est assez réussi, malgré quelques loupés au niveau des éclairages (certains plans sont beaucoup plus éclairés que d’autres ce qui témoigne d’une gestion approximative de ce point de vue). La mise en scène de Greene est correcte, mais on sent qu’il se débrouille mieux dans le 2. Là il y a quelques lacunes, notamment avec le passage où le noir est dans l’arbre, avec un coté un peu répétitif dans la manière de filmer les différentes courses poursuites. En revanche le talent pour proposer des scènes horrifiques explicites toujours parfaitement tourner est déjà bien là. C’est encore une fois l’atout de la saga Hatchet, que de proposer de solides effets sanglants à l’ancienne, très imaginatif. Il y a ici déjà en germe quelques techniques employées par la suite (la ponceuse), mais des inédits aussi ! Bien violent, et non dénué d’humour aussi, les amateurs trouveront leur compte, bien qu’Hatchet 2 et surtout le 3 sont un cran au-dessus en quantité. Enfin la bande son est plus subtile que pour les deux autres épisodes, avec certes toujours un ton métal, mais un passage sur quelques notes de piano vers la fin dans un effet réussi.
En clair, je conclurai la saga Hatchet (pour le moment) avec cet épisode, en disant que c’est un film d’un niveau similaire au 2. Je pense d’ailleurs que c’est un bon pendant. Le plus abouti et le plus réussi reste le 3, c’est net, mais ceux qui aime ce registre s’amuseront sans difficulté avec les 3, et Greene a ici, de plus, l’honneur de la primeur. Je lui donne 3.5.