Un slasher assez peu inspiré. Adam Green est un réalisateur qui se cherche en 2006. S'appuyant sur la longue traditions des slaher, le réalisateur se propose de nous emmener dans les bayous, marécages américaines où se mêle vaudou, tueurs sanglants et autres légendes urbaines. Alors, qu'en est-il de la balade ?
L'histoire se déroule dans un bayou, sorte de marécage puant de la Nouvelle Orléans aux États-Unis. Le film ne fait pas dans la dentelle et nous annonce la couleur dès le début du film : il va y avoir des tripes à l'air ! Dès les premiers instants du film, on se demande bien à quoi va ressembler ce slasher. Est-ce qu'il prendra la forme d'un slasher de vengeance ? Sera-t-il plutôt bourrin, ou au contraire un slasher misant sur une ambiance effrayante ? En réalité, il s'agit d'un slasher un peu bébête puisqu'on assiste à des meurtres tous plus violents les uns des autres sans vraiment avoir de fil conducteur. Le lieu de l'action est original, mais le boogeyman ne l'est clairement pas. Devons-nous prendre l'histoire de Victor Crowley au sérieux, ou pas ? Plus on avance dans le film, et plus on se demande si l'on ne regarde pas une parodie sanglante d'un opus de Vendredi 13. A l'instar de Jason Voorhes, ce cher Victor Crowley use de nombreuses armes en tout genre qu'il manie grâce à sa force surhumaine afin de trucider tout ce qui lui passe à portée de mains. Agitant les bras dans tous les sens, il ressemble plus à un monstre en carton pâte plutôt qu'un affreux tueur, ce qui le rend pathétique et pas très effrayant. L'histoire, classique à souhait, joue la carte de la légende urbaine qui prend vie. Pas très inspiré, le film n'est pas non plus très rythmé. En clair, on regarde des pauvres types se perdre dans le bayou et se faire taillader un à un par Victor qui est bien décidé à tous les éliminer. La scène finale, clairement issue du premier Vendredi 13, ne laisse planer aucun doute quant à une suite.
Les acteurs dans ce film ne sont, hélas, pas du tout crédibles. Je veux bien sûr parler de Joel Moore (Avatar) qui n'est pas du tout à l'aise dans son rôle de jeune amateur de sensations fortes. Idem pour ses deux amis Tamara Feldman et Deon Richmond qui ne font rien d'autre qu'hurler. Les VF sont immondes, la VOSTFR semble être plus que vitale ! Deux caméos sont quand même à noter, d'abord Robert Englund (acteur de Freddy Krueger) et Tony Todd (le croquemort dans la saga Destination Finale, Candyman), mais cela ne change rien au contenu même du film.
Plastiquement parlant, le film n'est guère soigné ni même original. Élément clé du film, le fameux bayou qui se devait d'être poisseux nous semble bien vide et pas effrayant pour un sous. Il en va de même pour le maquillage de l'affreux Victor Crowley qui nous donne l'impression d'avoir affaire à un film du siècle passé. Un atmosphère absolument pas pesante, des décors qui respirent le kitch, pas grand chose à sauver. On ne s'attardera pas non plus sur les musiques qui ne sont, hélas, pas à la hauteur.
Les + : les meurtres qui sont sanglants et diversifiés, le petit rôle de Tony Todd et Robert Englund.
Les - : l'histoire qui n'est qu'un slasher banal parmi tant d'autres, une ambiance qui pue le kitch (acteurs, répliques, décors, boogeyman en carton...), une réalisation peu inspirée et des musiques inexistantes.
Butcher premier du nom reste un slasher relativement médiocre qui n'arrive pas à se démarquer du lot. On tourne très vite en rond dans le bayou de ce cher Victor, un tueur sanguinaire en carton pâte qui tue tout ce qui est dans son champ de vision sans trop se poser de question. Les acteurs ne sont pas à la hauteur, les deux caméos sont sympathiques, les effusions de sangs sont nombreuses et gores, bref pas grand chose à se mettre sous la dent. Un film à ne pas prendre du tout au sérieux si on espère l'apprécier, et encore...