Ce remake américain de "[REC]", réalisé par John Erick Dowdle et sorti en 2008, n'est franchement pas terrible. Bon, en même temps, c'était assez inévitable, nous avons affaire au bon vieux remake américain classique d'un film étranger. C'est-à-dire que les spectateurs américains sont apparemment complètement imperméables au cinéma étranger (hors États-Unis quoi), donc pour leur faire découvrir un bon film étranger, quoi de mieux que de le refaire en anglais (cela vaut également pour toutes les comédies françaises reprises aux USA) ! Et encore, je m'attendais ici à avoir un peu plus d'originalité, quelques changements en plus mais non, c'est un remake quasi plan par plan mais en moins bon, tout simplement. Ainsi, si nous avons vu "[REC]" avant, nous n'avons alors ici plus aucune surprise. C'est donc l'histoire d'une journaliste et de son caméraman qui se retrouvent enfermés dans un immeuble contenant un virus (d'ailleurs quoi de mieux qu'en cette fameuse période de Coronavirus pour être en totale immersion dans un film comme celui-ci). Nous avons bel et bien quelques changements mais qui sont soit presque imperceptibles ou soit débiles, et je pense notamment ici à la fin. En effet, même si "[REC]" était parti loin dans le délire avec sa fin, nous avions au moins une réelle explication, tandis qu'ici, pleins d'éléments nous sont balancés comme ça sans que ça ne rime vraiment à quelque chose. Quitte à vouloir se différencier de la première version espagnole, autant faire quelque chose qui tient la route ! Bon enfin, en dehors de ça, même si l'effet de surprise ne fonctionne plus, la tension est bel et bien palpable et l'ambiance un peu crade et glauque est très bien retranscrite. De plus, si nous sommes adaptes du found footage (dont la mode se perd d'ailleurs peu à peu), alors le film devrait être à la limite plaisant de ce côté-là, la caméra étant assez bien gérée (par exemple, l'image ne part pas dans tous les sens et ne donne pas la nausée). En ce qui concerne les acteurs, nous retrouvons ici principalement Jennifer Carpenter qui ne s'en sort pas trop mal. "En Quarantaine" est donc clairement une perte de temps, mis à part pour les aficionados de found footage.