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jean-paul K.
13 abonnés
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4,5
Publiée le 21 janvier 2017
Un régal de la même veine que les films de J.P. Jeunet; non-sens, tragi-comique, burlesque et humour noir, tout y est. Tous en prennent pour leur grade, notamment la bigoterie et les institutions religieuses.
Un petit bijou de nos camarades hollandais qui aurait vraiment le mérite d'être plus connu. On y suit avec plaisir les aventures farfelues des propriétaires d'un petit lotissement, perdu au milieu du désert néerlandais. Les décors surréalistes donnent à certains plans des faux-airs de tableaux de Magritte. Il s'y dégage une sorte de douce mélancolie comique, à tel point que l'on se demande parfois, si on est censé rire ou pleurer. Un film qui s'inscrit dans la même veine que le cinéma de Kaurismaki ou des compères grolandais Delepine et Kervern.
Drôle, décalé, original et très beau, ce classique néerlandais est un véritable bijou du cinéma indépendant. Je vais me plonger sur les autres films de ce même réalisateur!
Une peinture assez sympathique d'un village artificiel de la Hollande des trente glorieuses. La peinture va rapidement se fissurer pour laisser place à un cauchemar, celui d'une société implosant prise en tenaille par tous les maux , xénophobie, frustration sexuelle, dévotion aveugle, mauvais effets de voisinage...
La comédie loufoque vire au sordide et livre une œuvre dérangeante, entière , qui vous occupe l'esprit quelques jours après son visionnage...
Les Habitants est sorti en 1992 et ressort en 2013 avec le soutien de nos chers voisins Grolandais. Il s'agit d'un film néerlandais diablement décalé et drôle. J'ai été surprise du début à la fin par cette étrangeté permanente fermement tenue par le réalisateur. Plongés dans l'absurdité d'une petite ville cernée par une forêt épaisse, les personnages flottent nébuleusement... Les fans de Jacques Tati seront ravis !
Cet étrange film néerlandais est inclassable. Dans ce théâtre filmé, des scènes cocasses et absurdes entraînent les personnages dans un quotidien burlesque. Le décor de ville nouvelle ennuyeuse dont seule une épaisse forêt à proximité offre un terrain de jeu rappelle le carton pâte du cinéma de Tati. Il faut se réjouir de pouvoir visionner cette oeuvre à l' humour grinçant, propre au plat pays.
rares sont les films à atteindre une intensité tragi-comique pareille, aussi constante, imaginative, noire, fantaisiste, sans relache, à l'obtenir avec une telle économie, et d'une drôlerie à en jouir littéralement sur place
"l'humour est la politesse du désespoir", "nous les flamands nous aimons étudier les détails c"est ce qui peut expliquer notre peinture " j'ajouterai (en fille du nord et des plaines ) on aime aussi les plans larges et ouverts ; voila quelques réflexions que je me suis faites pour savoir ce qui m'avait plu dans ce parcours à la fois terrifiant et désopilant. Non il ne s'agit pas uniquement de refouler le malaise et tenir à distance ces habitants si "in "ou "an" humains Non ces personnages caricaturaux me semblent plutôt apotropaïque comme les sculptures des cathédrales ou les ajouts des enluminures iIs nous protégent sans doute plus de nous même que de l’extérieur Pour moi il y a chez ce réalisateur quasi mutique aussi un gout des lumières et des structures qui fait écho à la mélancolie solitaire de Hopper.
J'ai vu le film en avant-première à Toulouse sous les conseils d'amis et j'avoue avoir été bluffé. Situations drôles et décalés, personnages émouvants, ambiance entre David Lynch et Jacques Tati... un mélange détonnant qui séduit, un OFNI hollandais à découvrir dès fin décembre en salles.
Alex Van Warmerdam, réalisateur hollandais, traite d’un sujet pour le moins original : les quelques habitants d’un lotissement perdu, composée d’une seule rue, dans le Nord de l’Europe.
Va alors s’instaurer une intimité totalement brisée puisque les vis à vis sont nombreux, ainsi, chacun espionne son voisin. Vont donc se créer différentes intrigues mêlées à des personnages aux caractères variés. L’image bien qu’étant assez neutre illustre bien cette fresque à la fois dramatique, drôle, déroutante et quelque fois absurde.
Les plans sont judicieusement composés, la musique entrainante et les acteurs excellents. On pense forcément aux ambiances de Luis Buñuel, à Tati pour les personnages décalés et on retrouve même l’esthétique des tableaux d’Edward Hopper. Se film traite de l’obsession, de l'identité mais aussi des problème sexuels et religieux. De plus le film mêle à son hyper-réalisme une touche surnaturelle prouvant encore l’inventivité du réalisateur.
Ce chef d’oeuvre hollandais rare et oublié mérite d’être revu et partagé !
Alex Van Warmerdam est un cinéaste hollandais assez peu connu en France qui mérite pourtant qu'on s'y interesse par l'ampleur de ses films à revisiter le cinéma et les genres. Les habitants, c'est donc une population d'hommes, de femmes et d'enfants vivant recluse suite à la promesse inaboutie de la construction d'une ville. Juste une rue, un bloc de béton, au milieu de la nature et du vide. Dans un décor empruntant à la fois aux westerns et aux comédies de Vicente Minneli (pour la couleur rappelant le technicolor et ses plus belles comédies musicales dont Brigadoon), Van Warmerdam fait évoluer une petite dizaine de personnages autour de leur névrose, de leur peur, de leur hobbie. Digne héritier de Jacques Tati par sa capacité à minimiser les dialogues pour faire vivre un miscocosme basé sur le pouvoir de l'image et du paraître (l'image de la vierge, de la femme sauvage insaisissable), le réalisateur emprunte autant au burlesque qu'à l'humour noir. Et si le malaise se crée, il est toujours suivi par un plan suscitant le rire permettant au film de ne jamais tomber dans l'obscènité. De plus, le film distille dans cette ambiance post-apocalyptique des belles trouvailles scénaristiques (un postier qui, suite à un rituel précis, ouvre et lit les lettres de ses voisins ou encore un adolescent qui se prend pour un politique congolais) qui restent toujours homogènes au récit et apportent même par moment un peu de poésie et d'étrangeté. Les personnages, denses et émouvants, permettent au film de posséder cette tonalité loufoque, décalée, saugrenue, mais qui ne tombe pas dans la démagogie (l'efficacité dans la quantité d'idée mais non dans la qualité) grâce à un rythme alerte qui ne faiblit jamais mais qui prends quand même le temps d'installer une ambiance et de construire un récit. Cette fois-ci, la comédie hollandaise s'est trouvée un nom.
Une bonne comédie décalée, originale, dont les nombreuses situations bizzaroïdes sont mises en scène par des personnages plus loufoques les uns que les autres. Dommage cependant que les quelques passages dramatiques manquent cruellement d'intensité.