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soniadidierkmurgia
1 180 abonnés
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3,5
Publiée le 5 août 2012
Ce petit film de série B distille un parfum très particulier. L'hôtel El Cortez situé à Reno, Etat du Nevada, à l'angle de deux avenues est tenu par Manny, un latino autiste tout juste sorti de cinq ans de prison. L'hôtel de taille imposante paraît fonctionner avec un personnel limité, Manny occupant toutes les fonctions à la fois . Stephen Purvis va concentrer très rapidement son propos sur cinq personnages, Manny bien sûr (Lou Diamond Phillips), Pop Corn (Bruce Weitz) un mystérieux paraplégique à la tête d'une hypothétique mine d'or, Jack un petit escroc à la manque flanqué de sa jolie maîtresse (Stacy Middendorf) et enfin Arnie le flic en charge de surveiller Manny pendant sa période de probation. La mine d'or hante vite tous les esprits sans que l'on sache vraiment jamais si elle existe. C'est la plus belle promesse du film qui nous replonge par vagues successives dans l'ambiance du fameux "Trésor de la Sierra Madre"(1948) du grand John Huston. La promesse alléchante nous est faite à plusieurs reprises d'aller faire un tour sur le site mais les tractations sont très compliquées, tout le monde se méfiant de tout le monde. On est au bord du film d'action sans vraiment y rentrer c'est ce qui donne au film ce ton décalé si bizarre parfois irréel rappelant souvent celui du très réussi "Hot Spot" de Dennis Hopper (1990) dans lequel Purvis aurait introduit des personnages sortis de "Twin Peaks". Chacun de ces personnages est très proche de l'archétype ce qui classerait "El Cortez" dans la catégorie "néo noir" plutôt que dans celle du thriller. Manny moins niais qu'il ne le laisse croire tire en réalité les ficelles jusqu'au dénouement qui est de facture plus classique pour la mise à jour de l'arnaque. Tous les acteurs semblent s'amuser à entrer dans la peau de ces salauds intégraux, magnifiés par une mise en scène intelligente et une photographie aux tons mordorés tout à fait en rapport avec cette course au trésor qui ne dépasse jamais les limites d'un hôtel perdu du Nevada comme si Purvis avait pris acte que désormais les rêves anciens n'avaient plus d' aboutissements concrets dans un monde devenu virtuel. A noter la belle prestation de Lou Diamond Phillips très crédible en benêt aux muscles d'acier et la présence sensuelle de Stacy Middendorf actrice de télévision très peu présente sur grand écran.
Quel plaisir de retrouver Lou Diamond Phillips, que l’on n’avait pas revu depuis plus de quatre ans au cinéma. Après en avoir fait un court-métrage à succès : Gold Fever (2006), Stephen Purvis a finalement pu trouver le financement pour mener à bien son projet, passer du court au long-métrage. Avec à peine 1 million de dollar en poche, le voilà aux commandes de son second long, où avec El Cortez, nous faisons la rencontre de Manny, un jeune autiste gérant d’un hôtel à Reno. Un peu simplet mais débrouillard, il se plait à rendre service aux autres, jusqu’au jour où il fait la rencontre d’un prospecteur estropié, d’un flic maître chanteur, d’une blonde légèrement nymphette, accompagnée d’un petit ami complètement taré. Sa petite vie bien calme chavire du jour au lendemain lorsqu’il décide de se lancer sur les traces d’une mine d’or. El Cortez nous offre une pléiade de personnages tous très convaincants, seul le scénario mériterait d’être un peu plus travaillé : exploré et détaillé.
« El Cortez » est un polar où flics et voyous jouent tous dans la zone grise entre légalité et l’illégalité. Manfred juste sorti de prison se voit proposer la moitié d’une mine d’or par un des clients de l’hôtel où il travaille, contre son aide, mais son attirance pour la petite-amie d’un dealer et la présence du flic qui l’a arrêté vont compliquer cette occasion en or. Le film joue sur une ambiance noire typique du polar et sur l’ambiguïté des personnages dont on ne sait jamais qui dit la vérité et qui ment et où se situe la manipulation dont on sent que le héros est la victime. L’intrigue n’est pas inintéressante, mais elle met longtemps à se mettre en place et on se laisse rapidement gagner par l’ennui. D’autre part les situations sont inégales et certaines tirent vraiment vers le bâclé de même que les dialogues parfois un peu limite. Si la prestation de Lou Diamond Philips est vraiment bonne, la condition d’autiste de son personnage est difficilement compréhensible dans le film tout au plus saisi-t-on qu’il souffre d’un déficit intellectuel. Les autres personnages sont parfois trop caricaturaux pour être crédible comme la Chimène de Manfred dont le côté paumé/séductrice est presque stéréotypé. De plus la faiblesse du budget se voit un peu à l’écran et offre une esthétique un peu pauvre notamment au niveau des costumes sorties tout droit d’un film des années 80. Au final un petit polar au souffle court qui n’arrive jamais à solidifier une intrigue qui se dilue tout le long du film et qui se précipite dans les dernières vingt minutes du film, trop tard et trop peu pour satisfaire un spectateur un peu endormi qui n’y trouve pas son compte. Plein de bonnes intentions mais trop faible dans son intrigue pour être bon.
J'ai vu un film... relativement intéressant... Bonne réalisation certes, mais qq lenteurs, longueurs et ralentissement, assez fatals... Seul, Lou Diamond Phillips propose une composition intéressante d'une personnage intellectuellement déficient, mais quand même physiquement affuté (est-ce crédible ?)... Et sinon, qq belles images... Mais à part ça, pas grand chose...
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0,5
Publiée le 5 avril 2021
Nous somme censés croire que tous ces personnages se trouvaient par hasard au même endroit au même moment et pourtant ils agissent de manière si peu crédible. Il y a plus de logique dans un film de David Lynch que dans celui ci et qu'en est-il des valeurs morales. C'est normal de tuer des gens en série il y a plusieurs cadavres dans une mine sans parler du flic et du dealer qui perpètrent une escroquerie à répétition parce que les morts sont peut-être des escrocs eux aussi. El Cortez est un film vraiment mauvais même s'il y a des acteurs que j'aime bien honte à vous Lou Diamond Phillips ou Bruce Weitz pour avoir joué dans un tel film...
Film à petit budget, et cela se sent trop rapidement. Ce n'est pas forcément synonyme d'une piètre qualité, mais ici on est loin du chef d'œuvre cinématographique. C'est lent. Le scénario est allégé de toute originalité (j'aime bien ce mot!) et tombe bien souvent dans un manque de crédibilité (scène dans la chambre avec le flic). Les mimiques du personnage principal (sensé être autiste) sont exaspérantes au possible. Reste les beaux yeux de sa réplique féminine. Suffisant ??
Film à petit budget et cela se sent trop rapidement. Ce n'est pas forcément synonyme d'une piètre qualité, mais ici on est loin du chef d'œuvre cinématographique. C'est lent, le scénario est allégé de toute originalité et sans grand intérêt. Les mimiques de l’acteur principal, censé être autiste, discréditent le personnage. Bref, rien de bien palpitant.
Il est étrange que, quand un cinéaste américain maque de moyens, il se réfugie dans les clichés les plus éculés et le plus total manque d'originalité! En effet, il pourrait au contraire créer des personnages complexes, une histoire surprenante aux dialogues ciselés, à l'intrigue déroutante, un film inclassable au montage hors normes... Mais non, il préfère faire comme les autres, mais en moins fortuné, bien sûr : les Blacks sont des brutes qui ne savent dire que fuck, la blonde est une super nympho-pute qui monte sur son partenaire et lui dévore la langue avec un intense doublage de bruits de succion, les salles de jeu, le whisky, l'arnaque qu'on voit venir à 100 miles (à l'inverse de certaines protagonistes). Bref, tout ceci est, une fois de plus, terriblement politically correct. Qu'est devenu le cinéma américain?
un film plutôt intéressant, dommage que la fin soit aussi stupide. Il aurait pourtant suffit d'un tout petit peu de bon sens pour trouver une fin à la hauteur et plus en accord avec la morale !