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    Fahrenheit 451
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    43 critiques spectateurs

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    Henrico
    Henrico

    168 abonnés 1 333 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 février 2019
    La première adaptation du roman de Bradbury par Truffaut, certes n’était pas inintéressante. Le Français avait perçu, de toute évidence, tout l’intérêt philosophique et politique de l’œuvre. Hélas, son irrespect pour le genre qu’est la science-fiction, semblait aussi tout évident. Truffaut sans vergogne, avait sciemment orienté ses acteurs, pourtant excellents, vers des performances de théâtre. Négligeant complètement l’importance de l’aspect visuel et dynamique de la SciFi, ses décors, ses costumes, ses dialogues, et ses scènes d’action convergent vers une impression d’ensemble qui frôle toujours un peu plus le ridicule, à mesure que le temps passe. La récente adaptation de Ramin Barhani voulait mieux rendre hommage à l’œuvre. Mais elle n’y réussi pas vraiment. En effet, le metteur en scène Américain respecte scrupuleusement son cahier des charges du genre qu’est la science-fiction. Son rendu visuel est pris très au sérieux, et ses scènes d’action sont très réussies. Hélas, son tissage entre les ressorts dramatiques est peu travaillé, à l’image des dialogues en général, et surtout d’une scène finale qui laisse un fort goût d’amertume et de gâchis. L’hommage le moins réussi reste tout de même celui tenté par Kurt Wimmer dans son « Equilibrium ». Il parvient assez bien à mettre en valeur le terreau scénaristique de Bradbury. Bradbury, qui soit dit en passant, s’était inspiré du Big Brother autoritaire, intrusif et omniprésent de George Orwell, ainsi que le génisme humain exposé par Aldous Huxley dans son « Brave New World ». Hélas Wimmer intègre à cet amalgame, et de manière assez fumeuse, un autre concept, celui de l’équilibre physique et mental. Tout cela servi par des scènes de bagarres interminables, rendant l’ensemble hautement soporifique.
    lograt
    lograt

    11 abonnés 500 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 janvier 2019
    Très bien réalisé sur les costumes, l'ambiance, etc. Mais l'histoire est par contre cousue de fils blancs et sans originalité.
    tristan stelitano
    tristan stelitano

    63 abonnés 1 126 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 novembre 2018
    Cette vision moderne du roman écrit par Ray Bradbury est très captivante. Si l'univers post-apocalyptique a moins de charisme que le film de François Truffaut, cette nouvelle version fait une auto-critique des problèmes sociaux américains : la pauvreté , le despotisme et le racisme. Elle est menée avec efficacité par un Michael B. Jordan plutôt convaincant dans la peau de Guy Montag, rôle autrefois tenu par Oscar Werner dans le film de 1966. Michael Shannon est très bon comme d'habitude est joue le supérieur de Montag à la perfection. Si la fin de l'histoire est bien différente par rapport au roman de Bradbury, la mise en scène réussit à rendre les faits acceptable et que l'on peut pardonner même si ce n'est conforme à l’œuvre d'origine. Cette œuvre se veut avant tout ambitieuse et original. En tout cas ça marche. Un bon film de science-fiction plus sombre que la version de François Truffaut qui vaut surtout pour son interprétation.
    ned123
    ned123

    161 abonnés 1 702 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 novembre 2018
    J'ai vu un film... inspiré de l'oeuvre de Bradbury qui décrit un futur où l'individualisation extrême, l'absence de contradiction et le rejet de la pensée subversive a rendu l'écrit et les livres caduques... Ce sont d'ailleurs des obstacles à la Paix... Donc pour préserver cette harmonie, il faut réduire à néant tout ce qui la menace... Et dans ce monde, les pompiers sont mobilisés pour réduire à néant tous les livres... On voit comment les géants du web, aujourd'hui sans intention réelle de détruire, font changer les habitudes... Quoi qu'il en soit, le film sur la thématique est intéressant. Les comédiens, notamment le grand "méchant" interprété par Michael Shannon -ambigu à souhait-, sont investis, mais les situations demeurent attendues. On sent également que les moyens ne sont pas exponentiels, et le futur paraît très quotidien. La fin est un peu décevante, et n'est pas au niveau de la 1ère moitié du film.
    Flowcoast
    Flowcoast

    60 abonnés 1 199 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 18 novembre 2018
    Fahrenheit 451 a tout d'un film de série B dont je me serais bien passé. Malgré Michael B. Jordan, le film ne décolle pas à cause d'un scénario basique, qui entre dans l'ère hyper technique qui devrait ne pas y entrer. Entre film dramatique et science-fiction (et encore, le film n'exerce pas dans les très bons effets et les très bonnes images). Ok pour la purge des livres, mais après que cette "purge" ne peut donner de contenu au film, on avance vers une inconnue dont la trajectoire va s'en sortir toujours aussi mal. Je ne savais pas que ce film était une adaptation d'un livre, mais cette adaptation est tout aussi mauvaise. L'histoire d'amour représente 0,01% du film mais se présente comme le seul intérêt passionnel de Fahrenheit 451 où Jordan loupe le coche tout comme Michael Shannon, toujours aussi mauvais dans ses interprétations. Ne parlons pas de la fin qui est encore moins aboutie que l'ensemble de l'oeuvre.
    Romain C.
    Romain C.

    82 abonnés 867 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 octobre 2018
    Fahrenheit 451 est un très bon film de science-fiction et d'action .
    Le sujet est suivi jusqu'au bout du film .
    L'histoire comporte des rebondissements et de l'inattendu en restant claire et cohérent .
    Un bon scénario.
    Un bon dialogue .
    Une très bonne fin mais on l'a voit venir depuis longtemps .
    B Jordan, Shannon, Boutella, ... sont formidables (mention spéciale à Michael Shannon) .
    Shelby77
    Shelby77

    168 abonnés 1 532 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 octobre 2018
    On se demande comment Michael B Jordan et Michael Shannon sont venus s'embourber dans un échec pareil. La réalisation est basique et ne parvient jamais à faire transpirer cette idée de surveillance globale, de contrôle des populations et surtout de leurs pensées. Le spectateur est censé se contenter des quelques briques futuristes déposées ça et là au cours du film mais qui ne permettent pas de comprendre l'état d'esprit des protagonistes et leurs motivations. Tout est superficiel et vraiment peu intéressant.
    Marc L.
    Marc L.

    46 abonnés 1 607 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 octobre 2018
    Il y avait de bonnes raisons de redouter l’apparition d’un nouveau film basé sur Fahrenheit 451, en ces années 2010 où la réflexion n’est pas vraiment le point fort du cinéma hollywoodien : parce que le livre de Ray Bradbury est un monument et que le film de François Truffaut, même s’il a nettement vieilli, s’impose toujours comme une adaptation intelligente et rationnelle du bouquin, malgré des défauts dont Truffaut était du reste parfaitement conscient. Les premières minutes de ce remake semblent d’ailleurs matérialiser les pires craintes qu’on puisse nourrir vis-à-vis des adaptations de romans complexes passés à la moulinette hollywoodienne. On note rapidement l’existence de nombreux éléments superflus, comme une relation sentimentale explicite entre Montag et Clarisse, ou les troubles rapports, entre paternalisme et mentorat, qui l’unissent à son supérieur, le capitaine Beaty. Toute notion de fidélité évacuée, il faut bien admettre que ce genre d’éléments constitue le moteur des séries télévisées, et même des excellentes séries télévisées, domaine dans lequel HBO, producteur de ce remake, est passé maître. Et c’est là qu’on comprend que cette nouvelle version n’aura rien d’une relecture appliquée, ni d’une simplification décevante de l’oeuvre originale : au contraire, elle prend le risque de s’en éloigner pour mieux transposer la réflexion sur l’autoritarisme et l’acculturation élaborée par Bradbury dans l’époque actuelle, ou plutôt “à partir� de ce qu’on perçoit du monde d’aujourd’hui puisque ‘Fahrenheit 451’ est toujours supposé se dérouler dans un futur non précisé. La destruction méthodique des livres a évolué vers un sapage de toute forme de culture écrite, une véritable guerre contre les mots qui se voient remplacés par une communication à base d’icônes simplistes permettant l’expression d’émotions basiques à travers un immense réseau virtuel remplaçant Internet : on peut regretter au passage la disparition du personnage de l’épouse de Montag, présente dans le film de 1966, qui aurait été parfaite pour représenter cet “homme nouveau’ réduits à ses fonctions de producteur-consommateur. Le capitaine Beatie, dépeint non comme un rouage aveugle du système mais comme un homme tout à fait conscient des implications de son travail, vient heureusement rééquilibrer les choses. Cette nouvelle version insiste également davantage sur l’hyper-surveillance au sein de cette société, avec des moyens technologiques qui n’ont plus rien à voir avec les simples filatures dépeintes dans l’ancienne version, ainsi que sur le révisionnisme historique et la pensée unique à l’oeuvre visant à gommer toute réflexion divergente : l’univers de ‘Fahrenheit 451’ en devient plus orwellien que jamais, ce qui lui permet de surclasser le représentation parfois impersonnelle que Truffaut souhaitait voir s’incarner en une fable intemporelle, même si cela condamne également le nouveau venu, tôt ou tard, à une certaine l’obsolescence. La réflexion la plus intéressante formulée par le film est que cette société qui désamorce la contestation en supprimant tout support de réflexion n’est pas le résultat de la soif de pouvoir de quelques uns mais le fruit d’un choix collectif, celui d’une masse citoyenne ne supportant plus le débat contradictoire qui a préféré censurer tout ce qui pouvait prêter à controverse : une idée d’autant glaçante dans le contexte actuel, déjà en phase avancée dans certaines universités américaines, qui voient tant groupuscules, associations et lobbies, qu’ils soient classés dans les “forces du bien� ou dans celles “du mal�, tenter de se faire taire mutuellement entre eux. ‘Fahrenheit 451’ cuvée 2018 apporte en tout cas la preuve que quitte à tenter de proposer une nouvelle version d’un Classique du cinéma, le meilleur moyen d’y parvenir est encore d’échafauder une réflexion préalable sur la manière dont une oeuvre à la forte signification métaphorique doit résonner dans chaque époque.
    RealFooD
    RealFooD

    36 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 5 octobre 2018
    Dans un futur proche, les livres sont considérés comme la pire des menaces à l’équilibre du monde. Et pour s’en libérer, rien de tel que de faire appel aux redoutables… Pompiers !?? Bah oui, parce que du coup, dans le futur, les pompiers n’éteignent plus les incendies, mais ceux sont eux qui sont chargés de les allumer avec les livres ! Bon…
    Très difficile de rentrer dans le semblant d’intrigue de ce film mal ficelé, où les enjeux n’atteignent jamais le caractère dramatique des autodafés d’avant-guerre, perpétrés par les nazis. Il était en effet illusoire de prétendre défendre l’accès à la littérature ou d'entrevoir la complexité de la philosophie, par le prisme d'un film calibré pour n’être qu’un vulgaire blockbuster, à grands renforts de gadgets technologiques destinés à garder le chaland éveillé.
    Totalement inutile et insignifiant.
    Cyril J.
    Cyril J.

    27 abonnés 625 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 septembre 2018
    Remake d’une œuvre baptisée par la température de combustion du papier, illustrant une société dystopique où les lance-flammes policiers, enfin des pompiers, à la vocation corrompue depuis longtemps, s’acharnent à détruire la totalité de l’humanité en cramant tout livre, toile, et support informatique, et en condamnant tout membre d’une résistance qui les détient ou les protège. Celle-ci s’adapte en faisant de chacun de ses membres un livre vivant, et en conspirant la diffusion génétique mondiale d’une puce organique contenant l’ADN de l’art et de la connaissance perdus.
    Les actions, le rythme et les rebondissements rendent cette version bien moins froide, immobile et plate que la première adaptation de 1966. Plus actualisée par l’informatique, les drogues et les médias, celle-ci est également un peu plus cow-boy, et tire sur une sentimentalité qui risque de massacrer un peu le message. On obtient un spectacle dystopique qui s’éloigne du sujet de base au profit d’une aventure dont l’ambiance et l’évolution individuelle rappelle Equilibrium, lui-même inspiré du même roman.
    Je n’ai pourtant pas envie de dénigrer ce téléfilm qui m’a fait passer un bon moment, avec un Michael Shannon et Michael Jordan qui se défendent bien, même pour du déjà-vu. Car il a su remplir sa fonction philosophique par l’aspiration à la liberté malgré toute forme de conditionnement. Il montre la dictature révisionniste érigée par la destruction de l'histoire, de la science, de l’art, de l’intelligence et de la connaissance. Il décrit le despotisme légitimé par la perversion du principe d’égalité, abouti par la destruction de l’exercice de la pensée, du verbe, de la création intellectuelle, de la question et du choix. Il dépeint l’éternelle méthodologie visant l’adhésion consentie d’une population lobotomisée depuis l’enfance, assurant ainsi la pérennité de sa tyrannie. Il révèle enfin son humanité, au sens spirituel, lorsque l’existence même de la vie ne peut trouver de sens qu’en déployant ses propres choix et sensibilité.
    Yetcha
    Yetcha

    895 abonnés 4 406 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 août 2018
    Remake du film de Truffaut, adapté du roman éponyme, une vision dystopique d'une société qui banni le livre et les écrits afin de manipuler les cerveaux de la population, dès sa plus jeune enfance. Flippant, Michael Shannon est comme d'habitude excellent et cela fait du bien de voir Sofia Boutella avec son vrai visage. Si la fin est un peu décevante, le développement est passionnant et ne me donne qu'une envie, enfin regarder le film de Truffaut afin de comparer encore mieux. Ce qui est sûr, c'est que cette version Netflix est une réussite par son ambiance noire et sa réalisation.
    Moh Dziri
    Moh Dziri

    16 abonnés 182 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 août 2018
    j'ai rarement vu un film aussi ennuyeux !! déja l'idée de départ est raté dès qu'on comprend l'énigme on se rend compte que ca va pas allez loin ... très mal joué aussi
    Alscyom
    Alscyom

    25 abonnés 70 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 octobre 2018
    Une plutôt bonne adaptation. Des différences de trame et de fin mais pas pénalisant pour le message essentiel. On sent qu'il n'y a pas l'ampleur d'un film à grand budget (effets spéciaux parfois à la ramasse), juste d'un simple téléfilm mais relativement bien maitrisé.
    L'ajout de la modernité, logique comme toute adaptation, par les ordinateurs, VR, assistants vocaux, médias sociaux, l'abrutissement et le danger à la vie privée que cela génère n'était pas essentielle car déjà assez récurrent en SF, mais pourquoi pas.
    Si certaines choses sont bien mieux que dans le roman (rencontre de Clarisse moins tordue, le robot "Limier" absent mais qui ne sert pas à grand chose et aurait fait trop blockbuster classique bourré d'images de synthèse), le traitement final de Beatty ainsi que de Clarice changent sans réelle utilité (alors qu'ils avaient bien été introduits) et les "OMNIS" sont un ajout de trop. Les rebus apprennent déjà les livres par coeur dans les deux versions, pourquoi rajouter ça....
    Aussi, si on retrouve les mur télés du roman, il n'y a pas Mildred pour s'y abrutir. (Ah cette manie d'éliminer les épouses pour rendre le héros plus badass en solitaire et draguer ainsi l'autre femme du récit pour rajouter une histoire de coeur qui n'y était pas.. Remarque l'adaptation Blade Runner avait fait exactement pareil pour Deckard, comme quoi... ).
    Elle apportait pourtant le personnage type completement ancré et débilisé dans le système, qui achève de convaincre Guy. Caricatural à souhait dans le roman, certes, mais important.
    Mais le coeur du message du livre culte reste bien conservé et les deux genres classiques d’extrémisme politiques en prennent pour leur grade.
    La dictature gouvernementale est certes le mal classique absolu (mais déjà vu en SF et ici il n'y en a pas vraiment : les gens l'ont choisi sans vraiment que ce soit arrivé de force) mais la dictature de la pensée unique et l’aseptisation des différences aussi. spoiler: (Le pourquoi est-ce que "Huckleberry Finn" est brulé, décrit dans les deux versions, devrait marquer beaucoup de gens.)

    Ca c'est typique à Fahrenheit 451 et bien retranscrit ici.
    Thème parfaitement à la mode en vrai hélas depuis quelques années...

    Bref une assez bonne adaptation, pas parfaite, mais ce qu'il faut y est. Les critiques amateurs et pros s'emballent encore une fois quand il ne faut pas et exagérément trop...
    Gérard Delteil
    Gérard Delteil

    208 abonnés 1 917 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 juillet 2018
    J'ai trouvé cette adaptation du célèbre roman de Ray Bradbury plutôt plus convaincante que celle de Truffaut. L'univers futuriste est réussi et les trois principaux comédiens excellents, en particulier Shannon dans un rôle d'officier fasciste ambigu. Le personnage féminin en revanche est peu développé et comporte certaines incohérences. En dépit de ces faiblesses, de quelques clichés et d'une chute un peu faible, ce film se laisse donc voir avec intérêt.
    MaCultureGeek
    MaCultureGeek

    1 085 abonnés 1 224 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 juillet 2018
    Michael B. Jordan, c'est le genre d'acteurs à la carrière intéressante dès son commencement. Débutant par la série Sur écoute (considérée comme meilleure série de tous les temps par nombre de spectateurs fascinés), pour ensuite se faire connaître d'une part du grand public dans les excellents Chronicle et Creed. L'on passera outre la catastrophe Les 4 Fantastiques (2015), aisément rattrapé par son personnage de Killmonger dans le très bon Black Panther et l'annonce d'un Creed 2 pour 2019.

    Avec une aussi bonne carrière à son jeune âge, l'annonce d'un Fahrenheit 451 avec Jordan en héros et Michael Shannon en antagoniste ne pouvait être que de l'or en bouche; balancé par Netflix, le film laissait présageait être une excellente adaptation. Loin de moi cette idée une fois le visionnage achevé, laissant une terrible impression d'inachevé chez un spectateur déçu comme pas deux.

    Si l'on omet le jeu horriblement caricatural de Michael "Zod" Shannon, le couple des héros donnera tout son sel au film : d'un côté, un Jordan qui joue un personnage tiraillé entre deux univers, entre sa vie d'avant et celle qui s'offre à lui, et de l'autre s'amène une tout aussi talentueuse Sodia Boutella, tentatrice du monde des mots bien plus à sa place ici que dans la momie.

    Si leur couple se met bien en place et leur relation ne souffre pas d'une écriture bancale et peu approfondie, le reste du film patira clairement de ces défauts au point de se demander si la relecture de l'intrigue ne fut pas bâclée en deux temps trois mouvements. Outre une psychologie des personnages peu bossée (pour chacun d'entre eux, dont un Jordan qui base son interprétation sur des thèmes traumatiques trop récurrents dans le cinéma de genre pour constituer une personnalité crédible et pertinente), l'on notera des incohérences malvenues et facilement supprimables pourtant.

    La plus grossière concernera le personnage Shannon, qui s'il combat l'écriture, la lecture et les mots avec haine et véhémence, encore faudra-t-il m'expliquer comment il est crédible et logique de le voir rentrer chez lui une fois son service terminé, et commencer à écrire des textes philosophiques de mal être psychologique sur des feuilles à rouler sans qu'il n'y ai jamais la moindre remise en question de sa part, comme ses actions pourraient le laisser deviner.

    Il demeure caricatural du début à la fin, manichéen à en crever; Boutella est également touchée par ce problème, sorte de princesse toute gentille et bienfaitrice que Jordan, le chevalier gris, devra sauver en même temps que les mots, donc le monde. Seul problème, les mots n'y trouvent pas l'importance qu'ils devraient, la réflexion les concernant se contentant de se résumer à quelques petites références à quelques livres disséminées par ci par là, quand ce ne sont pas des formulations pompeuses concernant leur pouvoir et leur importance pour notre vie.

    Il n'y a jamais de réelle remise en question, de réflexion poussée qui marquerait un spectateur venu pour cela de base; non, cette version 2018 du chef-d'oeuvre littéraire préfère sacrifier la thématique philosophique et politique de base sur l'autel des sentiments exacerbés des grosses productions américaines (sans même en être une), s'enfermant dans un pathos prévisible et rabâché tant de fois ailleurs qu'on sait instinctivement où le film veut tout le temps en venir, sans qu'aucun twist ou moments forts ne nous surprennent un brin.

    Une écriture d'autant plus rabaissante pour l'oeuvre que sa forme ne permet pas de crédibiliser son fond; mollement réalisé, Fahrenheit 451 tient plus du dtv asylum que du film Netflix à proprement parlé, ne sachant pas comment filmer les scènes de tension, les flammes qui s'étendent toujours plus et les moments dramatiques essentiels. Drôlement handicapant pour un film qui se basait sur ses sentiments plutôt que sur sa réflexion, qui se révèle au final superficiel à défaut d'être sincère et profond. Une déception en demi-teinte demeurant un bon petit film du dimanche, mais manquant clairement de substance pour qu'on dise seulement de lui qu'il est médiocre.
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