D’habitude, j’aime beaucoup les films historiques, qui parviennent à nous faire voyager par temps et par époques. Ici, les décors sont beaux, les costumes fidèles, et les robes de la Duchesse sublimes, mais l’histoire en elle-même, est tout simplement horrible. Raconter le calvaire d’une femme avec autant de légèreté est presque scandaleux ; j’en fais un peu trop, mais à la vue des nombreuses scènes de sexe, presque des viols en fait, j’ai été complètement choquée. Durant le film, j’avais l’espoir de voir cette femme, apparemment extraordinaire, on se demande où, se relever, et rendre à son mari les affronts qu’elle a subi. Mais que nenni. Elle serre les dents, c’est tout, devant le despotisme de son mari. Pire, le point de vue du réalisateur fait prendre pitié de ce personnage. Genre : ce n’est pas ma faute à moi, mais à la société, si j’ai une maîtresse. Le côté politique est à peine effleuré, et la romance qu’elle entretient avec Grey est tellement teintée de désespoir qu’on sait déjà qu’elle ne se concrétisera jamais. Le moment où elle se sépare de sa fille est tout simplement déchirant, mais très beau, le seul moment intense en fait, et qui fait mériter une petite étoile à ce film (hum hum). Keira Kingsley joue pas mal, sauf dans le rôle de la jeune fille de 17 ans, où ça ne colle pas des masses, comme la VF, pas terrible. En plus, c’est long, c’est mou, on attend quelque chose qui ne viendra jamais. En fait, ce film ne m’a même pas sensibilisée à la cause des femmes : elles se laissent faire ! Aucune morale, la fin est horrible : vivez à trois, c’est mieux, et ne combattez surtout pas votre condition, vous n’y pouvez rien. Aucune histoire n’en fait. Juste un documentaire sur le calvaire des femmes de l’époque ; un beau geste, mais j’aurais aimé voir autre chose qu’une ode au désespoir.