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inspecteur morvandieu
36 abonnés
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2,0
Publiée le 6 février 2024
Quelques jours de l'existence de jeunes gens et jeunes filles filmés par Jacques Doillon dans un style qui oscille entre la chronique et le cinéma-vérité. Le décor priincipal est la chambre en ville de Chris, figure centrale du récit, où vivent en communauté deux garçons et deux filles, sorte de ménage à quatre transitoire autant qu'illusoire. Car derrière l'apparente liberté de moeurs que s'accordent ces jeunes pas encore tout à fait prêts à entrer dans la vie adulte, dans la société des adultes, Doillon montre leur indécision et leurs tâtonnements, principalement concernant Chris, que sa jeunesse et son irresponsabilité conduisent à faire de possibles mauvaix choix ou même à ne pas faire de choix. Sans doute Doillon ne condamne-t-il pas la vie de ses personnages à un échec; le réalsateur y voit plutôt une expérience sociale, spoiler: certes ratée, mais une expérience tout de même, une initation. Quoiqu'il en soit, si la chronique peut sembler juste et même audacieuse, sans d'ailleurs refléter forcément le visage de la jeunesse des années 70, les personnages expriment des idées peu originales concernant l'adolescence et s'inscrivent dans un formalisme un peu terne.
Dans un style naturaliste, Doillon brosse le portrait de quelques jeunes à la recherche du bonheur, à défaut d'un idéal, dans les années Giscard. Quarante ans après, c'est toujours aussi frais, spontané et ébouriffant.
Deux jeunes amis font la connaissance d'une suédoise en voyage à Paris. L'un d'eux, Chris, employé comme boulanger, commence une relation avec elle, bien qu'il soie en relation avec une autre jeune fille. Apres un différend professionnel il décide d'occuper sa chambre dans laquelle son patron le loge. Tout ce petit monde finit par l'y rejoindre, pour le meilleur mais pas seulement...
Film référence de jacques Doillon qui bénéficie d'une ressortie en salles avec trois autres titres du réalisateur. A mon sens, c'est le meilleur des quatre. Réalisé en 1974, le film est dans le sillage des films de Jean Eustache (" les doigts dans la tête" n'est pas sans faire penser à " la maman et la putain" aux films de Pialat, voire à ceux d'Alain Tanner). Même si " les doigts dans la tête ", dont le titre évoque la confusion des personnages dans leur choix de vie sentimentale, est proche de l'univers d'Eustache, voire de certains Pialat - notamment "passe ton bac d'abord" , il n'atteint pas la puissance évocatrice de ces dernières références même si il s'en approche de près. La conduite des scènes et la direction des acteurs sont de grandes qualités et pas à la portée de tout le monde. Avec ce film, Doillon rentrait par la porte du cinéma d'auteur de grande qualité. Malheureusement pour le spectateur, il ne renouvellera pas souvent une telle performance, malgré une filmographie assez abondante. A mes yeux, c'est son meilleur film et un grand film tout court. Toutefois, par souci d'honnêteté à l'égard du spectateur éventuel, reconnaissons qu'il.ne s'adresse pas à tout le monde.
Jacques Doillon s'attaque au domaine de l'intime grâce à ce film tourné en noir et blanc. Un film relatant la vie d'un apprenti boulanger qui est injustement viré par son employeur et qui décide de se révolter en occupant sa chambre et en intégrant ses petites amies dans un combat aux allures d'une protestation. Jacques Doillon propose une mise en scène extrêmement sobre ce qui laisse à Chris, Léon, Liv et Rosette l'occasion de s'exprimer pleinement. Un film qui se révèle être très réaliste et qui propose un double point de vue: le premier se penchant sur la vie sentimentale des adolescents, ce qui amène inévitablement vers une évocation des relations sexuelles. Le deuxième point de vue se penchant sur la situation sociale des adolescents de la France des années 70, à une époque où la société faisait preuve de nettement moins de souplesse. "Les doigts dans la tête" est un film relativement instructif et il n'est pas trop tard pour le découvrir...
Le jeune Chris, renvoyé de son travail de manière quelque peu injuste décide de faire part de son mécontentement en occupant la chambre dans laquelle il est logé. Il mèle ses amis et sa charmante petite amie suédoise à sa situation sociale. Oui, être adolescent n'a jamais été facile et encore moins à cette époque où la société était nettement moins flexible.
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3,0
Publiée le 28 février 2012
C'est au naturel et à l'intime que Jacques Doillon s'attaque à ce film en n & b drôle et authentique qui nous montre la vie d'un apprenti mitron injustement licenciè par son patron et qui se rèvolte, intègrant ses conquêtes sentimentales à une sorte de protestation sociale! Fondèe sur un dècoupage rigoureux de l'espace et du cadre, la mise en scène de Doillon est tout entière, d'une sobriètè exemplaire, au service de la parole (souvent en voix-off) de ses quatre personnages principaux que sont Chris, Lèon, Liv (ah là là Ann Zacharias) et Rosette, saisis en situation d'affrontement, dans un ètat de crise provoquèe! Une oeuvre dite du nouveau naturel qui n'a d'autre signification qu'une certaine dècontraction dans l'ècriture cinèmatographique et le ton de la comèdie! Rèalisè en 16 mm, gonflè en 35 mm, Doillon crèe donc avec ce mètrage très typique d’une marginalitè vècue (non pas comme un dèfi à la sociètè mais comme un dèsir de libertè via la belle scène finale), un nouveau cinèma rèaliste où l'ètude de la sexualitè des ado est redoublèe par une analyse de leur situation sociale! Un Doillon à (re)dècouvrir...
Cette peinture de l'adolescence doit beaucoup au charme d'Ann Zacharias. Malheureusement, elle tire souvent en longueur et l'interprétation y est inégale. La satire, elle, fonctionne plutôt bien et apporte une légère touche d'humour.
c'est mon premier doillon,et j'ai ete emerveillé drole,touchant, sincere .pour moi ,le must du cinema francais je pense que je m'en souviendrais toute ma vie.