Alors qu'il vient de tourner Alice au pays des merveilles, Tim Burton retrouve pour la cinquième fois de suite (Huit au total) Johnny Depp en 2012 pour Dark Shadows, oeuvre mêlant fantastique, vampire ou encore sorcière.
Projet plutôt intéressant que de voir Tim Burton mêler son univers gothique entre deux époques différentes, passant du XVIIIème siècle à 1972 pour y suivre le retour d'un vampire hanté par une malédiction. Le début de l'oeuvre est plutôt intéressant, Burton pose bien le contexte et présente bien le protagoniste, qui va revenir sur ses terres plus de 200 ans après sa malédiction, et si il commet quelques légères fautes de goûts et de rythme par la suite, il arrive tout de même à rendre Dark Shadows intéressant de bout en bout.
Le metteur en scène du génial Sleepy Hollow nous immerge dans son univers si particulier et démontre à nouveau une réelle créativité, bien aidée par des décors et costumes adéquats à son style. Il exploite bien le choc des cultures entre ce vampire et des années 1970 fantasmées tendance rock et hippie, tout en donnant à son oeuvre des touches de cruautés et de sensualités, alors que les interprètes, Johnny Depp, Michelle Pfeiffer et Eva Green en tête, se montrent impeccables.
Néanmoins, Dark Shadows est loin d'être parfait et Tim Burton peine à réellement mettre en place une atmosphère gothique et bizarre, comme il a si bien su le faire dans le passé. De plus, quelques seconds rôles sont un peu inexploitées, tandis qu'il ne fait jamais réellement ressortir des sensations de son oeuvre. C'est vraiment dommage, bien que pas totalement préjudiciable, car par moment, on pense retrouver le Burton si brillant des années 1990 (avec l'excellente touche Elfman pour la bande-originale) mais cette oeuvre donne de l'espoir, et tend à montrer qu'il n'est pas encore fini.
Si Dark Shadows est loin d'être parfait, j'aurais tendance à vraiment retenir les points positifs du films, à savoir une oeuvre plutôt agréable à suivre, original, avec un univers prenant et un casting à la hauteur.