The Blair Witch project... il en aura inspiré des réalisateurs.
REC, voilà qui était prometteur. Il faut dire qu'on surf un peu sur la vague de ce genre de film de nos jours. S'inspirer, c'est bien. Mais égaler ou détrôner, c'est dur.
Allons directement au principal. Angela, la petite starlette de seconde zone d'une émission ringarde vue par deux ou trois insomniaques tranche directement avec les grands clichés hollywoodiens de la superbe reporter de choc américaine qui se retrouve en plein milieux d'un complot gouvernemental visant à cacher toute la vérité au public.
Tout démarre d'une simple intervention dans un immeuble, qui d’ailleurs, sera le principal lieu de tournage.
Les évènements ne tarderont pas à se mettre en marche. Oubliez les zombies lents
(petite référence à 28jours plus tard pour le virus et les zombies bourrés aux stéroïdes...?)
Ça court, ça s'acharne, et ça ne laissera pas de répits aux habitants et à notre binôme.
Si vous cherchez du gore, vous allez en ressortir déçus. quelques scènes sanglantes, mais pas de quoi s'affoler. le gore n’était pas le but premier du film, et cela se ressent clairement. L'angoisse, la folie, la dépression, c'était ce que nous devions ressentir. Pari réussit! à moitié. Le début est plutôt bien réussit niveau scénaristique. et j'ai été agréablement surpris. Le scénario est fort cohérent au niveau de procédure de quarantaine et des réactions des habitants par rapport à celle-ci. Pas de super héros qui survivent à toutes les hordes de zombies. Ici, tu te fais chopper, tu vas crever.
Maintenant le côté pour lequel je me suis spécialisé, le malsain.
La dernière scène. On tome dans le cliché, et je suis TRÈS déçu. Notre belle angela et son caméraman découvre un appartement remplit de photos d'un gamine qui serait possédée par la diable. Tel un thriller d'horreur, on voit des photos tapisser les murs, des fioles, du matériel chirurgical... des idoles saintes des crucifix en veux tu en voilà. TROP cliché, tellement vu et revu si on ajoute un docteur fou... MAIS arrive le sacro-saint.
Une trappe s'ouvre, et ce qui semble être un(e) enfant qui percute la lampe torche et casse la torche( cliché quand tu nous tiens...) Plus de lumière. la lumière infrarouge de la caméra est la, et 'est une bonne idée. Un effet plutôt stressant qui nous permet de voir une zombie assez... malsaine. Cette zombie anorexique avec son marteau, qui tape sur tout et n'importe quoi m'a franchement éblouit. A moitié nue, complétement décharnée, les os saillants, la blancheur de la peau... tout ces éléments emboité nous montre cette petite séquence sous un regard différent., un regard plus malsain cette fois ci.
Le jeu d'acteurs est franchement plaisant à regarder. Angela se permet des petites âneries de gamine comme on peut le voir dans tous les bêtisiers hors antenne et cela rend un peu de naturel au film. les habitants jouent un rôle plutôt simple, le caméraman est plutôt silencieux mais sait apporter un timbre de voix plaisant à entendre lors de ses séquences d'intervention.
Un film très joli, qui surf doucement sur la vague de found footage mais qui, on le regrettera un peu, ne se démarquera pas tellement de ces autres productions du même type. On ne pourra pas lui reprocher en tout cas d'être un navet. Très loin d'être raté, je le trouve assez bien réalisé, pensé, et joué. Il vous fera passé un agréable moment si vous êtes amateurs du genre caméra à l’épaule