En regardant ce film avant de dormir, je crois que j'aurais signé mon arrêt de mort. La mort, simple, qui est une chose bien présente dans ce film d'horreur espagnol (ou plutôt demi-présente (si vous me comprenez)), surtout dans sa dernière étape. Oui, vous avez bien entendu étape, car la manière la plus simple que j'ai trouvée pour vous présenter ce film, c'est de le décorticer en parties bien distinctes, d'où je ferai transparaître défauts et qualités de ce "ride" cauchemardesque. Avant de commencer, autant poser un avertissement sur le genre du film, qui fait toute son originalité. En effet, depuis quelques années déjà, un nouveau genre de film est "à la mode", le faux documentaire/reportage/tourné à l'épaule, qui consiste à placer l'histoire du film dans la caméra (ici en l'occurence d'un reportage) de quelqu'un qui filme des évènnements, souvent fantastiques. Ce genre sert souvent à renforcer l'experience du genre de film auquel il emprunte : film de monstres ou catastrophe, comme avec l'excellent cloverfield, film d'alien, avec le très novateur (et plutôt gore) District 9, il a toutefois plus servi à rendre les film d'horreur plus puissant, en d'autres termes : plus réalistes, plus effrayant, donc. Mais aussi plus original, en prenant comme exemple ce film, donc [rec], dont je vais tout de suite commencer la présentation : La première partie du film, le "reportage tout simple", n'a pas beaucoup d'intêret, à part nous présenter le concept du film, et nous faire poser la question : Je me suis trompé de film ou quoi ? (essayez avec tout le monde, et tout le monde le dira, le pensera au moins...). La deuxième marche, "le début des festivités", commence déjà à faire peur, et entre dans les scènes cultes du film (la scène de la grand-mère est excellente !!!). Maintenant, tout le monde sait qu'on est face à un film d'horreur, et c'est pas plus mal, je dirais... Troisièmement, on a la partie qui illustre un des (plutôt rares) grands défauts du film. Cette troisième étape, "la grande interwiew", fait un grand trou dans le rythme du film ; c'est là où, reportage oblige, la journaliste (jouée par une actrice excellente) interwiew tous les protagonistes de l'histoire, et, même si on reste toujours en tension, même si tout cette partie nous fait un peu découvrir les personnages, leurs pensées, leurs psychologie, c'est un très (trop ?) grand trou dans le côté horreur du film. Parce que voir des interwiews, c'est franchement pas horripilants. Mais finalement on se dit heureux de la dernière partie, que sa qualité soit tellement peur, horrifiquement parlant, que cette partie fut une préparation au "pire" ! Et ce pire, c'est tout simplement la dernière partie du film, "le rendez-vous des horreurs", une véritable apothéose d'idées, de peur, et de gore, mêlée à une tension, qui, démarrant au tout début de cette partie, ne faiblit jamais pendant 20 minutes jusqu'à la fin ! C'est ce que j'appelle un ride, mes amis ! Et après tout ça, on pardonne finalement cette baisse de rythme au milieu du film, tellement cette apothéose nous a essoufflé. En conclusion, rec est un des films d'horreurs les plus glaçant qu'on ait vu depuis longtemps, et donc une bonne, même une très bonne pioche pour les amateurs. Conclusion : Le seul défaut de Rec, qui reste un très bon film d'horreur tourné comme un reportage, ce qui lui donne un grand charme, c'est un petit problème de rythme, rien de bien méchant, de plus rattrapée par une dernière partie presque anthologique dans le cinéma d'horreur hispanique. Bref, encore une fois, une bonne pioche à voir dans une pièce sombre, dans la nuit, avant de se coucher, et, encore mieux, avec des potes. C'est ce que j'ai fait et, personnellement c'était une belle grosse experience !