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dejihem
137 abonnés
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2,5
Publiée le 21 août 2008
Un film étonnant, mélant Kusturica (Serbo-croate) pour l'onirisme et l'énergie -et les berges de fleuves qui se détachent-, Almodovar (Espagne) pour la qualité des personnages féminins, Kim Ki-Duk (Corée du Sud) pour la façon de filmer les paysages et de révéler la caractère mystique de la nature, et une musique signée Joe Hisaishi (Japon) ! La critique du communisme chinois ne se remarque qu'en fil(m)ant la métaphore. Ajoutée à l'onirisme, l'ensemble donne l'impression de confusion, et pas de Confucianisme... Le film manque de mordant par rapport aux "Démons à ma porte" mais mérite d'être revu pour mettre les histoires dans l'ordre.
Ces quatre histoires sont un peu desservies par une fantaisie laborieuse et un surréalisme plutôt lourd. Mais par instants, on retrouve l'imagination visuelle et débridée des "Démons à ma porte".
"C'était très très très curieux et très décousu" disait la vieille dame à sa jeune amie à la sortie de la salle de cinéma à propos de ce film. Apparemment, la malheureuse ne savait pas dans quelle galère elle s'embarquait en visionnant une oeuvre asiatique. Et encore, ici l'histoire n'est pas trop inaccessible même si l'on a du mal à raccrocher les pièces du puzzle sciemment éparpillées par le réalisateur. Ce qui est une manière pour lui de donner un peu de mystère à son récit, procédé assez superficiel s'il en est : un peu de simplicité que diable ! Il y a certainement une portée historique dans cette histoire lyrique et onirique qui se passe en 1976 et où il est question de rééducation, sous l'ère Mao je présume. Après, je n'ai pas bien vu le lien avec les évènements racontés ici et tout ceci reste bien entendu très opaque, comme il fallait s'y attendre. "Le jour se lève pour la fille du motel" chantait jadis Eddy Mitchell. Le soleil se lève aussi...
Deux jeunes femmes cheminent à dos de chameau dans le désert de Gobi. Image splendide, énigmatique aussi, à l'image d'un film qui laisse médusé, de par sa beauté, autant que circonspect, à cause d'une intrigue indéchiffrable. Jiang Wen, avec "Le soleil se lève aussi" signe une oeuvre magique et somptueuse qui est avant tout frustrante car il est impossible au spectateur de nouer les fils de l'écheveau que constituent les 4 fragments de cette histoire très chinoise censée se passer, peu ou prou, à l'époque de la Révolution culturelle. Un casse tête chinois alors ? Oui, mais qui vous embarquera si vous êtes sensible à la démesure d'une mise en scène qui évoque celle d'un Kusturica oriental.
Une étoile pour la beauté des images, le travail des couleurs. Quant à l'histoire, on trouvera cette relecture de la Révolution culturelle plein de fantaisie ou honteusement révisionniste. Personnellement, je l'ai trouvée indigeste.
Un très beau tableau, telle la citation qui nous invite en début de film à le contempler ainsi, et sans en chercher particulièrement le sens. Pourtant, au fil du temps qui passe, la cohésion apparaît, et l'on comprend alors que l'histoire n'est pas seulement une fresque absurde, mais aussi en creux un portrait de la Chine des années 50 et 70, dans la campagne et dans une petite ville. Un portrait de Chine où l'on traite avec pudeur du communisme, mais aussi et surtout, des couleurs, des textures (ce velours...), des atmosphères. Un beau bijou qui pêche par des petites longueurs qui auraient pu être évitées au deux-tiers du film. Mais voilà bien un OFNI (Objet Filmé Non Identifié) qu'il faut aller voir.
Onirique, déroutant, enchanteur, poétique, baroque, merveilleux, ... il est vraiment difficile de résumer ce film en quelques mots. Même si la rééducation ressemble ici à une partie de campagne ou à un centre de vacances, Jiang Wen nous transporte ici, par une série de tableaux tous plus imprévisibles les uns que les autres, dans une Chine métaphorique comme aucun autre ne l'avait montré. Mais si ce film ne ressemble à aucun autre, la seule comparaison que l'on peut envisager serait celle avec les films de Kusturica, où le génie du réalisateur est de nous donner à voire dans une même image le sublime et le trivial (ou à sublimer le quotidien) ... Evidemment pour ce film il nous faut abandonner notre rationalité pour nous laisser conter ces histoires merveilleuses et enchanteresses dont le sens nous échappe le plus souvent mais où la poésie l'emporte. A tout cela s'ajoutent des paysages sublimes aux couleurs vives et intenses qui n'ont d'égales que le caractère haut en couleurs des personnages. La musique de Joe Hisaishi, tantôt poétique, tantôt virulente, accompagne notre voyage (et l'on repense d'ailleurs ici aux musiques des films de Kusturica). Un film qui a donc le mérite de nous bousculer, de nous transporter, ou tout simplement de nous faire rêver. Certains détesteront, d'autres adoreront ... à l'image de ce que certains ont pu écrire (cf. critique des inrocks!)
super, le realisateur doit etre tres sensible à toute expression artistique: corporelle, vocale, image, lumiere, et les rythmes,et tres drole, bien que ça soit dramatique. les actrices et les acteurs jouent sublimement, je vais revoir ce film, pour voir les jeux d'acteurs. Il y a une seule image, que j'ai trouvé pas necessaire de le voir en prolongation, car j'aime bien rester dans le doute, car au début, j'ai pas vu ce que c'etait, mais apres ça s'est concrétisé, materialisé, et j'ai trouvé moins séduisant.mais c'est juste cette petite scène,autrement, je suis ressortie, du ciné pleine de force, de dynamisme dans la rythmique, d'image, et de beauté, ça donne envie d'etre actrice.Bravo Jiang Wen!!!