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Pascal
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4,0
Publiée le 16 septembre 2023
Pierre Rissient fit beaucoup, pendant les années 70 et 80 pour la diffusion du cinéma Philippin dans l'Hexagone, en permettant la découverte de la filmographie de Lino Brocka et de celle de Mike De Léon.
Aujourd'hui, la cinématographie venant de l'archipel sud est asiatique est dominée à l'international par celle de Brillante Mendoza et de Lav Diaz auteur de ce " Death in the land of encantos" qu'on pourrait traduire par "Mort dans la terre des enchantements) - (2007 ).
La filmographie de Lav Diaz, se caractérise au plan formel par la longueur de ses titres, neuf heures pour " Death..." qui ne facilitent pas sa diffusion.
A partir du passage d'un typhon dans l'extrême sud de l'île principale de Luzon, Diaz propose une réflexion sur la situation politique de son pays, à travers le retour d'un jeune poète parti en exil volontaire à l'étranger. C'est l'occasion de revenir sur différents aspects de son passé.
Filmé en noir et blanc, l'action se situe dans un village au pied du volcan Mayon ( célèbre pour son cône parfait - comme celui du Mont Fuji au Japon).
." Death..." est composé de longue suites de dialogues ( on y évoque la politique, la création, le militantisme, la vie personnelle) entrecoupés de plans de paysages dévastés. Grande réussite créative, Diaz mêle adroitement aspect documentaire et fictionnel.
On peut juste regretter le parti pris formel qui empêchera de nombreux spectateurs de voir ce film percutant, parfois même bouleversant.
Les tragédies personnelles et politiques que montrent ce film inoubliable ne sont pas sans faire penser au travail du documentariste chinois Wang Bing.