Je n'avais rien contre l'idée, j'étais plutôt curieux de voir comment le réalisateur allait pouvoir s'en sortir. La bande annonce était aguichante, bref allons voir le film. Laissons-nous aller, restons contemplatif devant ces plans longs de visages en pleines conversations, plongés dans leurs pensées. Bien...Et alors...Et alors rien. On commence à se lasser de ce beau rêveur contemplant ses belles strasbourgeoises, observant, penchant la tête et croquant les beaux visages dans son carnet. Oui, il faut bien l'avouer, on se focalise essentiellement sur les belles, le café du conservatoire en étant rempli. Après tout, pourquoi pas, il est jeune, beau également et n'a pas de raison de regarder le commun des mortels. Sauf que, lorsque cela arrive, tout ces braves gens font la gueule, boitent, picolent, s'ennuient. Cela tranche franchement avec ses belles jeunes femmes au sourire ultrabrite. Enfin, suivons-le quand même suivre une belle sortie tout droit de son passé et déambulons dans les rues. L'abordera-t'il ou non, telle est la question. Poursuite maladroite (il l'est, comme tout lunaire digne de ce nom), je la perd, ouf je la retrouve et enfin, oui, j'ose l'accoster et là je ne vous dit pas ce qu'il se passe, vous verrez par vous-même ou non. Toujours est-il que les 10 pauvres lignes de dialogues du films sont lamentables et jouées d'une façon qui l'est tout autant. J'hésitais jusqu'alors sur mon jugement malgré l'aspect par trop caricatural du film mais ça a été pour moi la goutte de trop. Nous replongerons ensuite dans la quête du passé à travers la ville pour n'aboutir à rien je vous rassure. Nous sommes en plein dans un film d'artiste qui se prend pour un artiste, avec tous les poncifs du genre. Je vous conseillerais donc plutôt de vous assoir à la terrasse d'un café, de prendre le temps d'observer, armé d'un carnet à dessin ou non, de déambuler dans les rues à votre rythme et de rêver, vous-même.