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Un visiteur
4,0
Publiée le 5 janvier 2008
On ne reste pas insensible à cette histoire qui constitue malheureusement le quotidien de tellement de personnes à travers le monde. On éprouve à la fois haine et compassion vis à vis d'Angie qui, pour s'en sortir, va exploiter la détresse des autres. Ken Loach nous touche au coeur !
Le meilleur Ken Loach? Celui qui nous touche le plus en tous cas. Le plus universel. Le plus cruel. Pas une lueur d'espoir. Pas un personnage sympathique. Notre merveilleux monde libéral de demain. La moralité? Si paumé que l'on soit, on trouve toujours un plus paumé à exploiter. Et quand on est pret à piétiner n'importe qui, tout va bien! La vie est belle. L'héroïne, la fantastique Kierston Wareing est sans morale, sans principes, (mauvaise) mère célibataire: elle adore son fils, on n'en doute pas, mais lorsqu'un soir elle le garde, elle le distrait à coup de cassette vidéo hyper-violente et le nourrit de pizza livrée à domicile... Petits détails qui dessinent finement un caractère. Licenciée, elle décide de devenir employeur. De créer "sa" boite d'intérim, en compagnie d'une amie antillaise. C'est la philosophie de nos politiques n'est ce pas: soyez dynamiques! créez votre entreprise! Elle recrute des étrangers aux abois (mais avec papiers), les traite avec brutalité, comme du bétail; un de ses donneurs d'ordre l'escroque? Ce sont les malheureux qui en subiront les conséquences. La demoiselle voit grand, devient aussi marchand de sommeil; dénonce des irréguliers pour qu'ils soient expulsés de leurs caravanes insalubres, afin de pouvoir y loger les siens.... Un passage à tabac plus loin, on la retrouve à la fin du film, ayant troqué les tee-shirts ravageurs de ses débuts pour un tailleur de femme d'affaire, recrutant dans un pays de l'Est des ouvrières pleines d'espoir dans le destin lumineux qui les attend là bas, en angleterre, chez les riches de ce monde... Je vous le dit, c'est terrifiant tant sont décrits avec réalisme les mécanismes de notre prospérité occidentale. Sans passer par l'ENA, Angie a tout compris... Ce film, je suggère à Nicolas Sarkozy et à son gouvernement de se le passer en boucle...
Ce film est dur et intelligent. Il nous fait découvrir le terrible monde du travail pour les immigrés ou les clandestins en grande-bretagne. C'est un veritable business sans aucune pitié, ou vraiment, il n'y a aucune humanité. Je pense que Ken Loach se rapproche terriblement de la réalité ! les acteurs jouent justes.
L'ennui avec les films de propagande (que cela soit la propagande écolo, capitaliste, pro armée américaine, religieuse...) c'est qu'ils n'interessent que les déjà convaincu.
Si vous êtes d'extreme gauche convaincu et obtu allez voir se film. Si vous aimez le cinéma, la reflexion, le non manicheisme, convaincu de la complexité de chaque chose... ce "free world" ne sera qu'une pub de propagande sans intérêt comme une pub pour un shampoing.
L'originalité de It's a free world provient du fait que son personnage pricipale exploite les travailleurs clandestins.Ce film est remarquable grace à cette actrice(Kierston Wareinq une révélation)qui réussit à etre tantot touchante,tantot ignoble.Elle vit dans un monde sans pitié et a décidé d'en profiter par presque n'importe quel moyen.La fin du film livre un terrible constat sur l'état d'esprit du monde actuel.
Film en forme de claque qui vous remet rapidement face à la réalité des choses. Face caché d'une Angleterre à l'économie fleurissante. Vous ressortirez de ce film étourdie et un peu "disgusting" bravo Monsieur Loach, c'est parfaitement réussi.
Un film qui ressemble à un documentaire, un reportage sur cette exploitation des travailleurs clandestins qui perdure dans l'économie capitaliste. Un long métrage engagé ou Ken Loach ne tombe pas dans le manichéisme. L'espoir d'une vie meilleure dans ce monde libre pour ceux qui vivent pauvrement ou ne vivent pas chez eux et qui peut se tranformer en calvaire ou désespoir par la faute de ceux qui n'ont aucun scrupule. C'est un bon film, bien réalisé et bien interprété que je conseille.
Ken Loach a encore réalisé un film remarquable, et comme d'habitude il a ses détracteurs farouches. Quand il était trop didactique, on le lui reprochait amèrement; maintenant qu'il l'est moins, on lui dit qu'il faudrait qu'il explique sa pensée. Quand il était franchement du côté des opprimés, et volontariste dans sa peinture de la réaction collective à avoir pour faire face aux oppresseurs, cela n'allait pas, mais cela ne va toujours pas quand il montre le trajet d'Angie sans le faire dévier et sans faire de commentaire qui serait extérieur au personnage. On lui reproche par ailleurs de ne pas faire du cinéma, au motif que ce film, comme les autres, montrerait un quotidien sans relief. Combien de malentendus et de mauvaise foi! Ce film illustre une nouvelle fois la capacité de Ken Loach et de son scénariste Paul Laverty a être en prise directe avec la façon dont nos sociétés fonctionnent, et c'est bien sûr dans cette optique qu'on peut dire qu'il s'agit de cinéma d'intervention, qui veut agir sur le réel et sur les spectateurs. Mais ces films sont très dramatisés, et ne refusent ni les rebondissements, ni l'émotion, même si elles ne les programment pas comme les machines hollywoodiennes. Refuser de voir à quel point ces scénarios sont structurés, certes en faisant rentrer le maximum de vie à l'intérieur de ces structures serrées, me semble se tromper complètement sur la marchandise. Par ailleurs, si le film ne juge pas son personnage - qu'aurait-on dit s'il l'avait fait?! - il n'oublie pas de montrer comment la liberté de choix de l'individu, réelle, est limitée par la pression exercée par le système. Angie est comme nous tous, elle a le choix d'avoir une conscience et une morale, mais est-ce un luxe qu'elle peut se permettre, elle qui a si bien compris et intégré les impératifs de la réussite individuelle, si bien mis en avant aux Etats-Unis, en Angleterre, et dorénavant dans notre beau pays de France? Un film non manichéen et passionnant à voir absolument.
Le sujet sur l’exploitation de la misère humaine devait directement toucher le spectateur, mais à aucun moment le réalisateur, les acteurs… n’ont su transmettre quoi que se soit, rien ne passe…., c’est vide.
Inconditionnel du cinéma social anglais et de loach en particulier ( my naime si joe, just a kiss, sweet sixteen notamment), j'avoue ma relative déception à la vision de son dernier opus. Certes, un tel film et un tel message est tout à fait salutaire dans ce monde ultra libéral et hypercapitaliste; et les cinéastes d'extreme gauche ne sont tellement pas légions qu'on ne peut rejeter ce film avec véhemence, d'autant que Loach sait toujours mener un récit avec ryhtme et talent. Toutefois, dans It' a free world (titre à l'ironie grincante) ,aucune empathie n'est possible avec le personnage principal dont les motivations nous paraissent un peu trop éloignées de notre vision des choses... On peut évidemment adorer un film dont le principal principal est tout sauf un saint ( voir les films de mafia notamment,) mais à condition que le réalisateur lui donne la dose d'humanité qui fait ici quelque peu défaut... Comme les personnages secondaires qui pourraient servir de contrebalancer manquent d'épaisseur dramatique (le père ), j'avoue avoir un peu laché prise et pas vraiment été pris de compassion pour les malheurs finaux de l'héroine... Que le film soit d'une noirceur que rien ne vient racheter n'est pas un problème, mais un tout petit peu de bleu n'aurait quand meme pas nuit à l'ensemble...
Je trouve que ça représente une triste liste de "valeusr communes": le travail des femmes, l'exploitation des immigrés et/ou des sans papiers. J'espère que chancun n'a pas attendu ce film pour s'en rendre compte
Très bon film de Ken Loach dénonçant le fonctionnement du système économique britannique (le libéralisme) grâce à la mise en scène de la vie d'une jeune femme créant son entreprise avec son associée; elles recrutent des travailleurs immigrés. L'héroïne ne recule devant rien pour assouvir ses ambitions, elle se met même à dos avec sa complice et sa famille. Pourtant, elle est aussi capable d'accomplir de bonnes actions. Avec It's a Free World, Ken Loach parvient à démontrer que les dérives du libéralisme conduisent à une sorte de jungle où chacun lutte pour sa propore survie, et souvent au détriment du bien être de certaines personnes. A voir.
Du pur Ken Loach. Les portraits sont particulièrement brossés et on s'attache très vite aux personnages. Le message du film est par contre, comme trop souvent chez Loach, trop présent et cela frôle la fable moraliste sur la réalité du monde du travail.