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Henrico
165 abonnés
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4,0
Publiée le 3 décembre 2020
Ce film au titre sarcastique ne nous apprend rien de nouveau sur Ken Loach que nous ne savions déjà. Perfection technique, excellence du sujet, mais incorrigible idéologie forcenée. Une grille de lecture Marxiste léniniste pure et dure comme il l’a fait pour quasiment tous ses sujets. Et comme quasiment chaque fois, sa critique sociale perd de son impact. Elle en perd d’autant plus aujourd’hui que l’idéologie dominante, depuis l’effondrement du bloc communiste ne sert plus le cinéaste. Beaucoup d’intellectuels de gauche et une grande partie de l’opinion s’est en effet rendue compte depuis près de vingt ans qu’ils avaient regardé le monde et les idées socialo-communistes avec un aveuglement souvent empreint de romantisme, de complaisance, et parfois d’hypocrisie. Dans l’histoire de Angie, le britannique a l’intelligence de nous dépeindre un incontestable travers du nouveau libéralisme. Sa capacité à être relayé par des « petites gens » qui ne détiennent pas une once de capital. Seulement voilà, la grille trop rigide de Ken Loach le conduit plusieurs fois dans l’incongruité. L’exemple le plus flagrant est de nous montrer l’emploi sauvage d’immigrés possesseurs de papiers mais victimes d’une impitoyable exploitation à grande échelle. Or la réalité est tout autre. C’est la présence importante de sans papiers qui aujourd’hui rend possible l’exploitation sordide. Ceux qui ont des papiers ont des recours juridiques, les sans-papiers, aucun. Ce n’est donc pas le libéralisme qui est condamnable en soi, mais les insuffisances de contrôle qui le sont. Autre incongruité, Loach insiste lourdement sur la quantité d’immigrés de l’est pour nous laisser entendre que l’arrivée du libéralisme dans les pays ex-communistes n’a amené que pauvreté et désir de fuir. Il est bien dommage que Loach ne soit jamais allé filmer le sordide sort des prolétaires de l’est durant les beaux jours du socialisme.
Après un décevant "vent se lève", Ken Loach revient avec un cinéma qui a des choses à dire et cela fait plaisir. Agrémentée d’une interprétation remarquable, ce film parvient, malgré quelques longueurs parfois, à souligner avec beaucoup de finesse un aspect économique, social, et surtout humain, de notre monde « libre » d’aujourd’hui. A voir.
Petit Ken Loach pour malgrès tout un grand film, vraiment dur mais toujours juste, sur la vie clandestine et le travail d'immigrant, vu cette fois ci à travers les opprimants et non les opprimés.On en ressort le coeur serré.
Pas le meilleur Ken Loach que j'ai vu, mais un film qui pulse par son réalisme, et la dureté de son sujet ; les actrices principales sont justes, le spectateur se prend tout dans la tête, c'est un film "choc", qui secoue pas mal.
14/20. Un film qui ouvre les yeux sur les conditions de vie des clandestins et qui nous rappelle que ce sont des hommes, femmes et enfants derrière les statistiques et les politiques qui stigmatisent cette situation.
Bon film de Ken loach, une vision trés belle de la saloperie de grands managers qui gagnent sur le dos des pauvres leur vie. La prise de conscience doit être totale, comme nous le montre ce film, le bonheur n'est pas l'argent comme l'explique le père a ca fille qui ne comprend pas. Trés bon film!
Voici le premier film de l'année 2008 que je vois et je n'ai pas été déçue. J'ai apprécié que le film ne dure pas longtemps car un drame qui dure 2h, croyez-moi ça fait long parfois. Ken Loach, comme dans tous ses films, montre vraiment les problèmes. Il ne juge personne, il montre une réalité. Il n'est ni du côté des exploitants, ni du côté des exploités. On peut se faire notre idée, tout seul. Le film tombe de plus en plus dans la noirceur et finalement il n'y a pas de fin fixe. Pourquoi ? Parce que c'est un piège difficile de s'en sortir. L'actrice principale Krieston Wareing est tout simplement formidable.Son personnage Angie n'est ni un ange ni un démon, elle réagit parfois mal mais on ne peut que la comprendre. Ce n'est ni une " gonzesse potiche " , elle est courageuse même si elle s'est mise dans le pétrin toute seule. Il y a deux ans Ken Loach avait frappé fort avec Le Vent Se Lève ( palme d'or ), là aussi il frappe fort. Bravo de commencer aussi bien l'année, ça fait plaisir.
Ken Loach signe une nouvelle oeuvre sociale très percuttante se plaçant du côté des exploiteurs pour une fois. Son parti pris lui permet de nous dévoiler la machine économique libérale qui broie les hommes en même temps que leur conscience et pas uniquement chez les "requis de la finance" mais dans tous à chacun qui exprime ses ambitions en profitant de la position inférieures des autres incarnées ici par des travailleurs imigrés. Le modèle anglais tant vanté des deux côtés de la Manche se prend une sacrée claque devant cette démonstration de la précarité et de ses pratiques sans scrupules mais pourtant inévitables si l'on veut s'en sortir. Les acteurs jouent juste surtout l'héroïne qu'on a envie tour à tour d'aider puis de condamner.Enfin servi par une bande son et image qui accrédite le réalisme profond le réalisateur nous assène quelques vérité biens senties dans la bouche des personnages:dans 20 an ce sont les femmes comme toi qui gouverneront angie (ca fait peur), Si tu exploite les travailleurs étranger ton fils n'aura pas de travail sauf s'il accepte lui aussi d'être exploité. Bref a aller voir d'urgence
L'auteur réussit à éviter l'écueil d'une thèse trop militante pour être crédible, grâce notamment à des personnages bien campés. L'envers de la société britannique, bien mis à mal depuis quelque temps par ceux qui pourtant en avaient fait leur eldorado -je pense notamment à tous ces jeunes partis vivre enfin une réussite individuelle que la société française soit-disant trop bloquée et archaïque leur permettait d'accomplir et qui ont beaucoup déchanté... Un film pour réfléchir sur notre monde - et notre Europe - d'aujourd'hui.
Je ne suis pas un "afficionados" du cinema de Ken Loach. Son precedent, Le vent se lève" pourtant palme d'or du festival de cannes m'avait paru assez fade. Kiss me, son avant dernier, maniquéen, comme nombreux de ses autres films. avec It's a free world, le cineaste anglais revient à ses premières amours. Le film militant. Mais s'il denonce le systeme capitaliste, ici, l'exploitation des travailleurs immigrés, il le fait, cette fois avec subtilité. La jeune heroïne n''est ni bonne, ni mauvaise. Elle est victime du systeme dans lequel elle vit. Tous les acteurs sont excelents, bien sur, l'heroine, mais aussi tous les autres, souvent des acteurs amateurs, tel le père de Sharon, ancien docker!! bref, si vous aimez les films de ken loach, inutile d'en rajouter, car vous irez de toute façon le voir. En revanche, ceux qui n'aiment que moderement son cinema devraient aller le voir, car ils seront surpris très etonnés.
Un bon Ken Loach de série sur un sujet social comme il aime et peu abordé au cinéma : immigration et travail clandestin en Angleterre. Son style réaliste est un peu resté figé dans les années 70. Quelques effets appuyés (musique,déco) alourdissent la démonstration un peu plus que d'habitude. A voir pour la direction d'acteurs impeccable, la caméra très active bien que discrète et la tendresse avec laquelle Ken Loach filme en général.
Ce film est une grande claque que l’on se prend en pleine face. J’ai, moi aussi, eu un peu de mal à entrer dans le film mais petit a petit on découvre l’horreur dans lequel se sont plongés les protagonistes, ce cercle vicieux qu’est le profit et les déboires qui peuvent en découler comme la rebellion des travailleurs. Angie tout au long du film est un personnage très ambigu, quel est son but s’aider ou aider les autres ? Les acteurs sont vraiment excellent, tous autant qu’ils sont. C’est une facette de l’Angleterre qui n’est pas souvent mise en avant.
Un film que l’on ne peut que conseiller car c’est vraiment un film poignant. Une vraie réussite.
C'est un bon film qui a le défaut de ne pas être marquant, victime sans doute de son sujet. Les films sociaux ne sont pas clinquants par nature. L'aspect le plus intéressant du film est de montrer l'exploitation à travers l'exploitant. C'est d'autant plus ironique que l'exploitant, Angie, a elle-même été exploitée toute sa vie. C'est pour échapper à l'exploitation qu'elle monte sa propre affaire. Au final,elle se rélève pas être mieux que ceux qui l'ont toujours exploités; juste pareil. J'ai apprécié ce réalisme.