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Un visiteur
5,0
Publiée le 10 mai 2009
Voici le premier film de l'année 2008 que je vois et je n'ai pas été déçue. J'ai apprécié que le film ne dure pas longtemps car un drame qui dure 2h, croyez-moi ça fait long parfois. Ken Loach, comme dans tous ses films, montre vraiment les problèmes. Il ne juge personne, il montre une réalité. Il n'est ni du côté des exploitants, ni du côté des exploités. On peut se faire notre idée, tout seul. Le film tombe de plus en plus dans la noirceur et finalement il n'y a pas de fin fixe. Pourquoi ? Parce que c'est un piège difficile de s'en sortir. L'actrice principale Krieston Wareing est tout simplement formidable.Son personnage Angie n'est ni un ange ni un démon, elle réagit parfois mal mais on ne peut que la comprendre. Ce n'est ni une " gonzesse potiche " , elle est courageuse même si elle s'est mise dans le pétrin toute seule. Il y a deux ans Ken Loach avait frappé fort avec Le Vent Se Lève ( palme d'or ), là aussi il frappe fort. Bravo de commencer aussi bien l'année, ça fait plaisir.
Ken Loach dresse un portrait grinçant du monde du travail en Angleterre. Les deux actrices sont impeccables, la mise en scène sobre et efficace comme à son habitude. Encore une belle chronique sociale (pas la meilleure) à mettre à son actif.
Un film documentaire qui prend aux tripes, qui , sans artifice, montre une face honteuse de notre société, dure réalité pour de nombreux esclaves modernes. En plus d'être porté par son thème et sa réalisation, le film doit aussi beaucoup à son actrice principale, en pantin machiavélique pris à son propre jeu, secondée efficacement par ses partenaires dans cette sinistre farce. It's a free world, mais à quel prix....
Voici un chef d'œuvre réaliste sur les conséquences de l'ultralibéralisme sur notre société en détresse. Pour une fois Loach a su, cette fois, se placer du coté de l'exploitant et non de l'exploité en nous détaillant le parcours d'une femme, interprétée avec justesse par Kierston Wareing, partie avec de bonnes intentions mais qui découvrira vite que la clef de sa réussite passe par l'utilisation de la misère d'autrui à son profit. Si seulement ce constat ne pouvait être qu'une fiction...
Le meilleur Ken Loach? Celui qui nous touche le plus en tous cas. Le plus universel. Le plus cruel. Pas une lueur d'espoir. Pas un personnage sympathique. Notre merveilleux monde libéral de demain. La moralité? Si paumé que l'on soit, on trouve toujours un plus paumé à exploiter. Et quand on est pret à piétiner n'importe qui, tout va bien! La vie est belle. L'héroïne, la fantastique Kierston Wareing est sans morale, sans principes, (mauvaise) mère célibataire: elle adore son fils, on n'en doute pas, mais lorsqu'un soir elle le garde, elle le distrait à coup de cassette vidéo hyper-violente et le nourrit de pizza livrée à domicile... Petits détails qui dessinent finement un caractère. Licenciée, elle décide de devenir employeur. De créer "sa" boite d'intérim, en compagnie d'une amie antillaise. C'est la philosophie de nos politiques n'est ce pas: soyez dynamiques! créez votre entreprise! Elle recrute des étrangers aux abois (mais avec papiers), les traite avec brutalité, comme du bétail; un de ses donneurs d'ordre l'escroque? Ce sont les malheureux qui en subiront les conséquences. La demoiselle voit grand, devient aussi marchand de sommeil; dénonce des irréguliers pour qu'ils soient expulsés de leurs caravanes insalubres, afin de pouvoir y loger les siens.... Un passage à tabac plus loin, on la retrouve à la fin du film, ayant troqué les tee-shirts ravageurs de ses débuts pour un tailleur de femme d'affaire, recrutant dans un pays de l'Est des ouvrières pleines d'espoir dans le destin lumineux qui les attend là bas, en angleterre, chez les riches de ce monde... Je vous le dit, c'est terrifiant tant sont décrits avec réalisme les mécanismes de notre prospérité occidentale. Sans passer par l'ENA, Angie a tout compris... Ce film, je suggère à Nicolas Sarkozy et à son gouvernement de se le passer en boucle...
À travers les tribulations d’une animatrice d’une agence de placement peu scrupuleuse, qui exploite des immigrés attirés par le miroir aux alouettes du libéralisme pur et dur de l’Angleterre, Ken Loach dénonce un système qui broie les plus faibles et exacerbe l’égoïsme des profiteurs. Loin de la démarche polémiste d’un Michael Moore, c’est par une narration serrée et très factuelle, qu’il transmet son message. Sans jamais nous ennuyer, il sait nous pousser à de saines interrogations. Peut-être manque-t-il un peu d’audace pour atteindre les sommets d’un cinéma engagé.
L'auteur réussit à éviter l'écueil d'une thèse trop militante pour être crédible, grâce notamment à des personnages bien campés. L'envers de la société britannique, bien mis à mal depuis quelque temps par ceux qui pourtant en avaient fait leur eldorado -je pense notamment à tous ces jeunes partis vivre enfin une réussite individuelle que la société française soit-disant trop bloquée et archaïque leur permettait d'accomplir et qui ont beaucoup déchanté... Un film pour réfléchir sur notre monde - et notre Europe - d'aujourd'hui.
Avec It's A Free World, Ken Loach porte un regard critique et accusateur sur l'Angleterre, à travers des sujets aussi forts que l'immigration, le chômage, la maternité. Toute l'efficacité du maestro Loach tient dans l'habileté qu'il met à nous impliquer dans le scénario, car ici chacun assiste et se crée sa propre opinion sur le parcours de Angie (brillamment interprétée par une nouvelle venue sur grand écran : la prometteuse Kierston Wareing) qui se met dans l'illégalité pour ne pas tomber dans la pauvreté. Le film, avec ce personnage, met l'accent sur une Angleterre pauvre, sans travail, tiraillée par des entrepreneurs véreux et sans scrupules. Malheureusement, ce constat alarmant n'est pas pour s'améliorer puisque Angie finira par devenir aussi pourris qu'eux, si ce n'est pire. Qu'a bien pu vouloir dire Ken Loach ici? Que l'Homme, lorsqu'il s'agit de servir ses propres intérêts, est le pire des prédateurs? Qu'il est naturellement mauvais et avide de pouvoir? Le titre en lui-même (It's A Free World) résume parfaitement la situation : chacun dans son coin est libre de faire ses propres magouilles même si cela nuit à son entourage. Ken Loach, comme à l'accoutumée, apparaît comme un moralisateur qui nous livre ici une leçon de vie très noire et entièrement pessimiste.
Film très engagé, It's a free world appartient à un cinéma qui présente une réalité sociale à partir d'un cas précis. Dénonçant avec férocité le système capitaliste dans ce qu'il a de plus oppresseur, il fait la part belle à l'interprétation de Kierston Wiering, qui pâtit cependant d'un doublage français très médiocre. Maîtrisant son sujet de bout en bout, très précis dans ses critiques, Ken Loach nous offre là l'un de ses meilleurs films.
Un drame plutôt convaincant et pessimiste sur le thème du travail et de la libre entreprise. Le recours au travail illégal est assez finement décrit (la déchéance de l'héroïne se veut progressive et logique). Le personnage principal part avec tout notre soutien, puis finit par se mettre à dos le public par plusieurs choix extrêmement contestables, reflet d'une certaine forme d'égoïsme. Gros bémol, la fin du film, qui n'en est pas une à mon goût.
On n'est jamais vraiment déçus avec un film de Ken Loach. Pourtant, celui-ci manque peut-être d'un peu d'émotion. L'héroïne, sympathique au début du film, devient peu à peu semblable à ceux qu'elle pourfendait au début. Mais, le réalisateur britannique reste toujours au bord de l'émotion, comme s'il ne voulait pas trop "se mouiller"... Cela reste néanmoins un film plus que recommandable.
Un bon film de Ken Loach où le réalisateur continue son exploration de la misère sociale qui frappe une Grande-Bretagne en pleine crise économique. Sur un scénario simple, Ken Loach nous parle avec un réalisme dur de chômage, de précarité et d’immigration clandestine. L’histoire est portée par une formidable comédienne, Kierston Wareing, à la fois énergique et pleine de charme. Evitant tout manichéisme, Ken Loach nous livre ici un drame social sans concession ni édulcoration, tout simplement le reflet pervers d’une réalité économique vouée à un libéralisme privé d'humanité.
Ken Loach renoue enfin avec ses films sociaux ! Un coup de maître comme souvent dans ce domaine. Ton juste, bon nscénario alourdit parfois par des effets dramatisants. Néanmoins, pour une fois, Loach se fait moins démonstratif, ce qui est d'autant plus convainquant.
C'est le premier film de Ken Loach que je vois, eh bien j'ai hâte de voir les autres! J'ai beaucoup aimé ce film,qui depeint la société et ce que l'argent peut pousser à faire. Quelques moments touchants et un coup de coeur pour Kierston Wareing!
Un excellent film, dont la force réside dans son personnage principal, la belle et fragile Angie, mais qui est prête à tout pour réussir ; pour elle, la fin justifie les moyens, et ne jouons pas les outrés, elle nous ressemble tous terriblement. Son combat de tous les jours est d’ailleurs interprété très brillamment par Kierston Wareing, qui joue de manière très juste et très réaliste. Un film qui s’avère assez cru, sombre et défaitiste, et qui dépeint une réalité sociale délicate ; dommage qu’il soit un peu maladroit et que certaines longueurs pèsent sur le film, car le manque d’action (notamment durant la première heure) ennuie quelque peu.