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Jadeliro
22 abonnés
750 critiques
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2,0
Publiée le 21 juillet 2010
Le film nous montre une réalité, celle des immigrants en Europe qui travaillent pour leurs survies, et celle des personnes qui les exploitent, pour survivre eux aussi à leur manière. Une histoire crédible et intelligente, avec une mise en scène sans prétention. Il faut souligner l'interprétation réussie de l'actrice principale. Un petit film intéressant dans l'ensemble.
It's a Free World est un film qui parle de l'intégration des immigrés dans le monde du travaille, en Angleterre. Tout ça à travers le point de vue d'une jeune femme, avide de pouvoir et d'argent, qui a monté son entreprise en recrutant des étrangers. Du Ken Loach donc. Oui mais voilà, ce film n'est n'y plus ni moins qu'une recette que le réalisateur anglais utilise sans cesse dans ses films sociaux. En moins bien. Prenons par exemple l'excellent "Riff Raff". Il traite d'un sujet assez proche -des ouvriers exploités-. Et Ken Loach rajoute un peu d'onirisme, un peu de vie de tout les jours, un peu de ceci, un peu de cela. Bref, il s'échappe quelque peu de son scénario. Ce qui fait que l'on s'attache énormément aux personnages. Et là est le problème de It's a Free World : Ken Loach reste prisonnier de son histoire, et ne s'en échappe jamais. Et puis vient le générique de fin. So What ?
Après Le Vent se lève (2006), grand lauréat du 59ème Festival de Cannes, Ken Loach revient avec un drame social. It's a Free World ! c’est l’histoire d’Angie, une mère de famille qui s’est trop longtemps fait avoir dans la vie (privée et professionnelle) et qui décide, suite à un licenciement abusif, de créer sa propre boîte d’intérim avec une amie. Spécialisée dans la main d’œuvre bon marché en recrutant dans les pays de l’Est, au début, Angie y croit plus que tout et nous aussi, car elle y met du cœur et de la conviction. Mais petit à petit, tout va basculer, entre l’illégalité et le manque d’expérience (elle choisit de ne pas payer ses impôts malgré les risques encourus, elle crée des logements dortoirs, embauche des ouvriers sans papiers, …). Elle va complètement changer, au point d’abuser des personnes qu’elle aidait, son ambition c’est le profit à tout prix, quitte à ne plus payer ses ouvriers. Un drame réaliste, très bien mise en scène et surtout, très bien interprété par Kierston Wareing, une actrice qui débute, fort en gueule et crédible à l’écran, une actrice à suivre de près !
Ken Loach,le Britannique militant social,nous revient avec une critique acerbe de l'ultra-libéralisme."It's a free world" stigmatise les failles de la société actuelle poussant à l'exploitation.Son point de vue est renforcé par le fait que la victime devient ici exploitante.Une mère célibatante monte un cabinet de recrutement de travailleurs immigrés sans papiers.Si au début,elle cherche juste à se sortir de la mouise,elle prend goût à l'appât du gain,jusqu'à devenir impitoyable.Un portrait de femme magnifié par la découverte de Kierston Wareing,actrice au charisme étonnant pour une néophyte.On passe par tous les états en sa compagnie:douleur,colère,joie,malice et enfin révulsion.Un personnage ambivalent et complexe à l'image d'une société capitaliste qui pousse à l'immoralité.Le jugement porte sur cette société et non sur cette femme ballotée par le sort.Ken Loach rappelle à quel point les clandestins vivent dans des conditions inacceptables(non payés,caravanes insalubres,travail de forçat).Une oeuvre salutaire.
J'ai pas vraiment été emballé par ce film, malgré la force qu'il dégage. L'histoire se suit sans problème, la réalisation est excellente et le sujet est brillamment traité et développé. Seulement, les personnages ne dégagent vraiment aucun charisme, c'est difficile de se mettre à leur place et par conséquent, on a pas spécialement envie de les suivre ou de s'identifier même si le jeu d'acteur est époustouflant de naturel. C'est un bon film dans l'ensemble, à voir au moins une fois pour enrichir sa culture cinématographique.
A Londres, Angie qui vient de se faire virer, va ouvrir sa propre boîte de recrutement avec sa coloc Rose... Angie et Rose ont juste envie de s'en sortir... Ken Loach dépeint à travers ce film une réalité contemporaine que nous connaissons tous, mais qu'il est difficile de regarder en face: un monde où l'humain n'a plus sa place. A travers le regard d'Angie, jeune femme au fort caractère prête à tout pour gagner sa vie, élever son fils et ne plus rien devoir à personne, le réalisateur nous confronte à l'ambiguïté de l'âme humaine. Ainsi, on aime Angie, quand, dans un élan de solidarité , elle va aider une famille de sans-papiers mais on ne l'a comprend plus quand, exténuée et prête à tout pour trouver une solution, elle va dénoncer la même famille logée dans une habitation de fortune. Alors oui, le film est peut être un peu démonstratif, mais ce n'est jamais abusif, et Ken Loach avec cette oeuvre ne laissera personne indifférent jusqu'à cette ultime scène qui nous confronte au regard d'une femme prête à quitter ses enfants pour aller travailler dans cette Europe libérale et "merveilleuse"... ce "free world" annoncé dans le titre. Enfin, ce film m'a fait découvrir une atrice incroyable: Kierston Wareing. Elle tient le film à bout de bras et y est juste incroyable, toujours juste et parfaite dans le rôle d'Angie et avec laquelle le spectateur n'aura pas de mal à s'identifier. Un film fort et puissant, un très gros coup de coeur en ce qui me concerne.
Réservé à ceux et celles encore aptes à affronter la réalité à peine anticipée du monde de demain, la loi de la jungle pour décrocher toujours plus de sous coûte que coûte. Soit on accepte la blonde recruteuse et ses ambivalences (je comprends qu'elle puisse rebuter avec sa moue de fille facile et son parler hommasse, mais elle bourrée d'ambiguïtés, et son caractère va s'affiner au point qu'elle en devient touchante). Mais on peut aussi se sentir berné, à cent lieues du cinéma, art qu'on veut de distraction, à distance respectueuse de notre quotidien. Pour atténuer le propos, il y a toujours Rose, un ange de modération, elle se fâche et ça remet un peu d'équilibre. Je dois dire que c'est très bien ficelé et que ça remue les tripes sans jamais tomber non plus dans le misérabilisme, il est donné d'effleurer cette pauvreté qui terrifie, on peut s'en détourner, il n'empêche que Ken Loach tape courageusement là où ça fait mal...
Un bon film social comme ne savent le faire que les Anglais, et principalement Ken Loach, qui doit beaucoup à la qualité du scénario de Paul Laverty, auteur d'un très beau portrait de femme que le spectateur peut tour à tour plaindre et mépriser. Loach et Laverty ne jugent pas le personnage d'Angie, mais le système qui la pousse à agir comme cela. Loach est trotskyste, mais son talent demeure dans le fait que son spectateur n'a pas besoin de l'être pour apprécier son film. Et il est également la preuve vivante que l'on peut faire du cinéma réaliste sans être chiant ; certaines scènes lorgnent même vers le thriller. Evidemment, ça a ses limites, mais dans le genre, c'est ce qui se fait de mieux.
L'arrosé arroseur version mondialisation et esclavage moderne. Thématiquement, c'est intéressant même si c'est très (trop) manichéen (tous les employés sont noirs, tous les employeurs sont blancs). C'est plutôt bien réalisé ; par contre, l'actrice principale me paraît mal choisie tant elle ne cadre pas bien avec son personnage. Avis mitigé au final.
Ca fait du bien de voir ce genre de film après Hitman^^. Ce film à tendance documentaire m'a beaucoup plu. Il en ressort une dénonciation d'un problème social récurent qui est la misère social avec les travaux illégaux d'immigrés. Le film porte sur un personnage: Angie, qui après s'être fait virée de sa boîte de recrutement pour avoir refuser de se faire toucher les cuisses par son patron, décide alors avec détermination de créer sa propre boîte de recrutement plus ou moins légalement. C'est alors que ce film nous met face à une réalité du nombre de clandestins prêts à n'importe quoi pour travailler dans de salles conditions avec un salaire de misère seulement pour rester dans le pays. L'évolution de Angie est aussi très intéressante. Au début, on voit une femme dominée par sa hiérarchie, puis victime de son renvoi. Puis peu à peu, Angie se forge un caractère, plus ou moins aimable avec l'entourage, et va donc aller jusqu'à recruter des clandestins venus de toute l'UE. Un beau combat avec une touche de féminisme. Un bon film psychologique et semi-documentaire.
Je suis allé voir ce film en ignorant tout de ce que j'allais visionner. Je me suis retrouvé dans un univers particulier, propre à Ken Loach, qui m'a envoûté. J'ai été très touché par le personnage de Rose. Le fait qu'elle ne soit montrée ni blanche, ni noire a renforcé le réalisme du Film.
Une véritable oeuvre d'art... Malgré une petite déception au niveau de la fin: il manque quelque chose.
Nouveau film de Ken Loach, réalisateur très apprécié pour la qualité de ses films - on se souviendra de Just a kiss, Le vent se lève, Sweet Sixteen, pour ne citer qu'eux - It's a free world est un film intelligent et qui se suit très agréablement. Spécialiste du drame social, il s'intéresse cette fois au travail clandestin et aux abus qui l'entourent.
Le point fort du film est que ses auteurs (Loach et son scénariste P. Laverty) présentent un personnage ambigu et sujet à controverse. Ils ne portent pas de jugement sur les protagonistes et laissent libre le spectateur de se positionner. Contrairement à certains réalisateurs, Ken Loach évite le schéma manichéen classique et nous débarasse d'un propos moraliste, vu et revu. On navigue entre l'empathie, la compassion et la colère voire l'irritation envers le personnage principal interprété par Kierston Wareing. Angie nous apparaît d'abord comme victime avant de prendre finalement le rôle opposé, celui d'employeur sans scrupules, seulement intéressée par son profit personnel.
Le constat est presque désespérant. On est sidéré par les rouages d'une société qui conduit inévitablement à l'exploitation des plus démunis par les autres. Un monde libre, certes, mais un monde cruel où la loi du plus fort semble régner. La conclusion est dérangeante mais finalement terriblement réaliste. Ken Loach signe là un signe fort et poignant, à ne pas manquer en ce début d'année 2008.
Du grand Ken Loach. Cette radioscopie du travail précaire et de l'exploitation de la main-d'oeuvre immigrée est un grand moment de cinéma, entre "Raining Stones" et "Ladybird". Dérivant presque vers le polar en fin de récit, c'est une oeuvre forte et indispensable.
Film intéressant et utile qui dénonce encore une fois les abus et le peu de sens moral qui caractérise notre monde capitaliste. C'est chez les anglais, mais une bonne partie de ce qui est montré peut être transposée chez nous. Notre société glisse lentement vers la précarité et la pauvreté, et même ceux qui ont été la victime du système peuvent essayer à leur tour d'en profiter. C'est ce que montre ce film au travers d'un personnage féminin très fouillé et crédible, capable du meilleur comme du pire. Si techniquement les films de Loach ne sont pas particulièrement impressionnants, ils ont le mérite de la sobriété de leurs propos et de ne pas tomber dans le manichéisme ni le misérabilisme.