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justineg
59 abonnés
906 critiques
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4,0
Publiée le 5 septembre 2008
Le nouveau Ken Loach est effarant de vérité !! Il nous dépeint un monde de profit ou les humains ne sont plus traiter comme tel quand il s'agit d'argent ! L'interprète principale arrrive très bien tour à tour à se faire aimer puis détester profondément !! A voir !
Ken Loach spécialiste des films anglais au contexte social c'est pas nouveau. Il développe les coins sombres de l'Angleterre pauvre et soumis au chômage. Entre plusieurs questions de société comme l'immigration il démontre qu'exploiter des clandestins sera toujours perçu de la mauvaise façon. Au départ on choisit le clan des deux filles, puis au fur et à mesure on se rend compte de l'absurdité de leurs comportements rythmé de très bonne manière par l'actrice principale. Si on ne ressent rien au film, peut être faut t-il s'avouer qu'exploiter des clandestins n'est pas considérer comme un mal. Soit en fait, un film réussi avec une fin prévisible mais amplement suffisante pour la fin.
Oppresser les plus oppressés que soi. Voilà une constante de nos sociétés indivudualisantes et déshumanisées, que Loach dénonce dans "It's a Free World", qui comme souvent chez les bons crus de son auteur, mèle un bon scénario doté d'une trame dramatique solide, à un réalisme criant de vérité, quasi-documentaire. Le cinéaste a le don de mettre le doigt là où ça fait mal, d'embrasser de vrais causes sans enfoncer trop de portes ouvertes. Nous n'avons pas d'équivalent en France et c'est regrettable.
Comme à son habitude, Ken Loach pointe avec lucidité et pertinence les dysfonctionnements de la société anglaise et au-delà de nos sociétés occidentales fondées sur l'argent.
Film propagande comme à l'habitude Ken Loach... Sa critique du monde du travail est cynique et acide... peut-on lui en vouloir ? Non bien entendu, il montre ce qu'on sait tous mais qu'il est bon de rappeler de temps à temps. Kierston Wareing est un premier premier rôle vraiment épatante. Le problème vient du choix scénaristique d'y ajouter une pincée de "polar" qui n'apporte rien d'autre qu'un classicisme facile. Des sans-papier qui menacent d'enlèvement voir plus avec une tension digne d'un policier de base arrive comme un cheveu sur la soupe d'une critique qui méritait un trvail plus approfondie sur les moeurs et le social. Dommage.
Ken Loach n’est jamais aussi bon que lorsqu’il s’attache à des sujets douloureux, bien ancré dans notre quotidien et le contemporain. Il en oublie presque son académisme, et donne le meilleur de son cinéma. « It ‘s a free world » en est un exemple. L’auteur semble y trouver une nouvelle jeunesse à l’instar de sa grande époque où il livrait « Looks and smiles » ou « Family life ». Cette évocation ici du nouvel esclavagisme, fruit d’un libéralisme forcené, est perçu à travers le prisme du personnage d’Angie. La démonstration sur la position de l’individu prêt à tout pour survivre en devient brillante. D’autant, qu’il ne porte aucun jugement et se contente de nous décrire son cheminement par un ensemble contrasté et souvent antagoniste de réactions et de décisions. C’est une volée de plomb à l’intention du spectateur qui immanquablement devient juge de ce qu’il voit, le pousse à poser la réflexion sur ce qu’il ferait lui-même en pareil cas. Angie, mi-ange, mi-démon se veut la symbolique de notre conscience. La malaise n’en est que plus palpable. Elle est incarnée par une actrice au charisme étonnant : Kierston Wareing, avec qui le cinéma devra désormais compter. Un grand et bon film pour Loach, ça faisait longtemps !
J'ai vu ce film en VOST et je dois dire que j'ai vraiment accroché, du début à la fin. On se laisse happer par l'histoire, les acteurs sont tout simplement criants de réalisme, on "découvre" une Angleterre industrielle et froide... A voir!
Ken Loach reste dans sa veine favorite : le film social. Et signe au passage un magnifique portrait de femme (Kierston Wareing) qui bascule peu à peu du mauvais côté. On peut être parfois un peu perdu dans le fonctionnement des agences de recrutement mais l'ensemble reste passionnant.
Après sa palme d’or à Cannes pour sa grande histoire dramatique irlandaise, Ken Loach revient au drame social, genre qu’il traite depuis ses débuts avec profondeur et intelligence. Sur fond de boom économique londonien et d'immigration en provenance des pays de l'Europe de l'Est, le réalisateur Britannique nous livre sa nouvelle critique de la société libérale d'aujourd'hui où pour le plus fort, il est toujours plus facile d’exploiter le plus faible. En nous montrant comment une femme, au départ victime du système, va en devenir une complice active, l'histoire raconte du point de vue de l'"exploiteuse" plutôt que de celui des exploités, comment s'opère cette mutation qui fait que l’entrepreneuse va progressivement oublier sa morale pour devenir une alliée de la contrebande. Même si le film est un bon moyen de réflexion pour nous interroger sur nos propres limites morales, on peut regretter que l’histoire s’attache d’avantage justement à faire la morale que d’expliquer au mieux les travers de la dérégulation du monde du travail au sein de l’économie dynamique Anglaise. Et peut être aussi que noircir trop le personnage d’Angie en la confrontant à des personnages vraiment très moraux donne vraisemblablement raison au point de vue de Ken Loach mais ne réveille pas forcément les consciences comme le réalisateur l’aurait voulu.
Ken Loach a vraiment bien su évoluer ou file du temps. De ses films qui dans les années 80 parlaient des conséquence de la politique Tatchérienne à aujourd'hui avec l'utilisation des populations imigrés par les "nationaux" et le manque complet d'humanité qu'ils mettent à faire des affaires.
"It's a free world" fait partie des films qui savent saisir à la perfection l'essence de leur époque, et qui nous offrent en 1h30 un aperçu presque exhaustif du monde dans lequel on vit. La mise en scène sans artifice et les acteurs bien dans le ton nous plongent dans les contradictions de notre temps.
Aidé d’un scénario remarquable ne cédant pas aux facilités habituelles, Ken Loach propose une réflexion courageuse sur le thème (ô combien actuel) de la précarité de l’emploi. Se refusant à prendre parti pour ou contre ses personnages, il pointe du doigt une société capitaliste où l’alternative "marche ou crève" semble plus incontournable que jamais. Marcher, ou plutôt écraser les autres en piétinant ses beaux idéaux afin de survivre dans un monde hostile à l’humain. Voilà ce à quoi se résout Angie, interprétée par la formidable Kierston Wareing, qu’aucun spectateur ne s’autorise à blâmer tant il apparaît clair que face à l’instinct de survie, bien des principes qu’on pensait inébranlables peuvent vaciller..