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Le-Droogie
19 abonnés
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3,5
Publiée le 17 janvier 2011
71 ans, et un regard toujours aussi pointilleux et juste sur le monde qui nous entoure, papy Loach ne perd pas la boule. Avec It's a Free World, Loach nous présente une face sordide traitant l'exploitation humaine aussi fièrement qu'un maestro avec le plus grand des orchestres. Immigration, chômage, exploitation et perdition (le fils de l'héroïne suit un chemin relativement médiocre qui le mène à une perte future certaine), le sujet est traité tel un documentaire et ne saurait laisser de marbre. Avec une immersion quasi-immédiate dans le monde dégueulasse du travail, It's a Free World nous apporte une clé permettant l'ouverture d'une porte dans notre oeil ou notre esprit sur le monde qui nous entoure, à savoir les gens qui vivent avec leurs familles dans des taudis innomables ne pouvant être déclarés, surendettés, chassés dans leurs pays respectifs par les polices politiques ou des chasseurs de primes. Ces gens qui cherchent à survivre ou à nourrir leur famille, et qui se font exploiter par d'autres gens, roulant en 4x4 avec leur femme, leurs enfants, beaucoup de bouffe, bref, le bonheur de tout européen qui se respecte, à volonté, sans scrupule, ni pensée pour ceux qui triment afin de rendre leur famille un mininum, grand minimum, heureuse.
Et ces exploitants finalement, qui sont-ils ? Ne serions-nous pas nous-mêmes des exploitants ? Nous qui travaillons et nous faisons de l'argent ? Mais parfois, ne le faisons-nous pas au profit d'un autre ? Et même, d'une manière générale : Nos actions pour obtenir notre bonheur, ne se font-elles jamais détruisant l'accès au bonheur d'autrui ? En lui marchant dessus ?
Malgré son âge avancé, Loach prouve qu’il sait encore faire du cinéma. Véritable traité sur le travail, ce film illustre la soif de pouvoir et d’argent d’une femme qui va tout faire pour conquérir le marché du travail en Angleterre et amasser une petite fortune. Mais à quel prix ? Jusqu’ou peut on aller pour gagner de l’argent ? A cette question, loach montre que cette femme est dénué de toute éthique, et que pour arriver au sommet, elle à se transformer en esclavagiste moderne, ne payant pas suffisamment les employés et plus. Félicitation aux deux actrices principales qui s'en sortent bien (Kierston Wareing et Juliet Ellis). Féroce critique de l’esclavagisme mais aussi du pouvoir des patrons et de l’emprise de l’argent à travers une escalade de profit, It’s a free world reste néanmoins épuisant à regarder et ne laisse que peu de marge au réalisateur pour conclure, la fin devient donc assez prévisible.
L'originalité de It's a free world provient du fait que son personnage pricipale exploite les travailleurs clandestins.Ce film est remarquable grace à cette actrice(Kierston Wareinq une révélation)qui réussit à etre tantot touchante,tantot ignoble.Elle vit dans un monde sans pitié et a décidé d'en profiter par presque n'importe quel moyen.La fin du film livre un terrible constat sur l'état d'esprit du monde actuel.
Sa meilleure qualité est qu'il est inspiré d'un grand problème de l'actualité ! L'idée première des actrices dans le film, est très bonne, les retournements de situation très émouvants et j'ai été très attiré par le charme de Rose(Judith Ellis). Bref, un film qui en vaut la peine, qu'il ne faut pas hésiter de regarder. On en a pour son argent !
Je le précise d'entrée de jeu : je mets une étoile pour le nom du réalisateur... Simplement pour son nom car je ne pensais pas qu'il pourrait me décevoir à ce point avec cette heure et demie d'ennui totale. Oui, le sujet était intéressant mais l'exploitation est désastreuse : aucun repentir, aucune affirmation concrète, aucune aspérité chez cette femme, aucun relief chez ce personnage principal dont l'histoire, finalement, ne mène à rien. Le film ne sert strictement à rien : pourquoi faire un long-métrage quand un court-métrage suffit amplement ? Heureusement que j'ai eu cette place gratuitement... J'étais scandalisé... Tellement déçu par le chef d'orchestre des chefs d'oeuvre Le Vent se lève ou encore Just a Kiss... Un simple faux pas. J'espère.
Film plat à mon gout, trop linéaire, trop docu. Il a certes le mérite de mettre en avant un sujet sensible et de société, mais le ton est trop joué pour être crédible en tant que film dénonçant pareilles pratiques de "recrutement". La performance des actrices principales n'est pas non plus exempt de tout reproche. L'ambiance est tout de même recherchée, pesante, et donc parfaitement adaptée.
Un terrible constat sur l'époque actuelle, à savoir un capitalisme à outrance, sans aucun respect ni compassion, où l'argent et le profit passe (largement) avant l'Homme et ses problèmes. Ken Loach pose son regard sur son personnage (Angie)et ses contradictions, prête à tout pour réussir, y compris baffouer ses propres principes. Un film social à montrer à tous les patrons et actionnaires...
Un des meilleurs Ken Loach, les acteurs sont impressionnants de justesse et particulièrement l'héroine avec qui ont se bat au début et puis que petit à petit on lâche devant ses choix de plus en plus douteux mais hélas compréhensibles. C'est un super film qui dénonce ce monde libre ultralibéral où les hommes ne sont que des marchandises. La fin est vraiment triste et laisse à reflechir sur le monde dans lequel on vit...
Les clandestins...... Trés belle réalisation sur la misére du monde avec les sanspapiers :leurs vies .leurs familles et leurs souffrances.Des acteurs au top,une maîtrise parfaite du scénario .....
Les méthodes utilisées par l'héroïne pour gagner sa vie sont réellement navrantes : elle utilise la misère des autres (immigrants clandestins ou non) pour prospérer. Ken Loach livre une très belle dénonciation d'un système qui sévit dans le monde entier. Mais si le film sonne aussi juste, c'est aussi et surtout grâce à Kierston Warreing, stupéfiante de naturel et d'energie. L'abbatage dont elle fait ici preuve donne du corps au propos du film. Un personnage fort, que rien ne parvient durablement à arrêter, ni même la morale la plus élémentaire.
Film glauque sur une réalité qui est à notre porte, le commerce qu'il règne autour des "clandestins" et sur l'argent que se font certains avec cette main-d'oeuvre à bon marché. C'est un film dérangeant, très bien interprété, à la limite par de vrais sans-papier, cela ne m'étonnerait pas. On est loin du "Londres" paillettes pour touristes, c'est surréaliste. Film à voir pour ne pas dire après: "je ne savais pas" !!
Film remarquable comme on pouvait s'y attendre de la part d'un réalisateur de génie comme Ken Loach. Ce film montre avec brio l'exploitation des pauvres par les pauvres et joue sur les limites de la morale et la soif d'argent. Très bonne réalisation, acteurs et actrices époustanflants et décors réalistes. En un mot, A Voir ABSOLUMENT...
Ken Loach est un réalisateur qui veut nous faire réagir face aux injustices et, une fois de plus, il y parvient. On voit donc une femme ambitieuse et sans scrupules se laisser happer par le système horrible de l'exploitation des travailleurs clandestins. Il est vrai qu'en voulant livrer tous les aspects de la question, toujours bien vus - les difficultés des réfugiés, le cynisme de certains patrons, le système consumériste, la séduction dans ce milieu, les marchands de sommeil, etc. - la fiction laisse place à un aspect plus documentaire qui ne permet pas à la fin de vraiment conclure, ce qui est dommage. Mais le film reste prenant et, comme tous les Ken Loach, utile.
Parler de la crise du marché de l’emploi, des dérives de la mondialisation, de l’ambition démesurée que peut faire naitre les valeurs revêtis par l’individualisme mais aussi tout simplement d’une amitié entre deux femmes qui s’effiloche à mesure qu’elles se découvrent réellement : c’est tout cela qui ressort de la dernière réalisation de Ken Loach. Réputé spécialiste des films « sociaux » l’homme prouve cependant ici qu’il ne faut pas le réduire à cette étiquette et tout le côté répulsif qu’on y accole. Car il s’agit bien de cinéma auquel on a affaire et les thèmes abordés sont traités dans ce cadre là. Aucune emphase particulière ni catégorisation sur les personnages, ils ne prennent leur dimension qu’au fil du film. C’est d’ailleurs cet aspect qui est le plus dérangeant du point de vue du spectateur car on est face à deux femmes qui montent leur société d’intérim qu’on aurait tôt fait de croire idéalistes or elles auront des actes moralement contestables et contradictoires. Idem en ce qui concerne la main d’œuvre immigrée qui constitue le socle de salariés de leur société, on ne la réduit pas à de pauvres personnes voulant survivre dans un monde hostile et certains de ses membres commettront des actes aussi très répréhensibles. Mais au-delà du rapport de co-intérêts existant entre les deux parties, c’est à la dérive d’une femme convaincue par l’idée de self-made woman à laquelle nous assistons, ne voyant que son intérêt à court terme au mépris d’une quelconque éthique et d’idées durables sur le monde. En ce sens, la scène où elle appelle la police pour signaler un campement sauvage est très parlante puisque par cette action elle contribue à expulser la famille à laquelle elle avait auparavant porté secours. De la même façon en réponse à une escroquerie dont elle a était victime elle répondra par une autre escroquerie en ne payant pas les ouvriers pour leurs travaux. Bref un film à montrer à tous ceux qui voient plus loin que le bout de leur nez et qui ne se cachent pas les yeux quant un témoignage de misère se présente à eux.