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White Fingers
15 abonnés
1 237 critiques
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4,0
Publiée le 28 mars 2023
J’adore ces films noir et blanc des années 40/50 qui, à l’image de ceux de John Ford, ont un superbe grain lumineux. « L’attaque de la malle-poste » d’Henry Hathaway débute avec un superbe panoramique avec la malle-poste qui déboule au milieu de l’écran. La suite est plus intimiste. « L’attaque de la malle-poste » est western qui obéit plus aux codes du thriller qu’à ceux du western ; une sorte de huit-clos dans relai où se concentre toute l’action, elle-même centrée sur les rapports entre les différents protagonistes. Tous les personnages principaux et secondaires sont importants pour maintenir une tension et un suspens vers une fin attendue. Un papier, un couteau, un revolver… vont avoir leur importance pour maintenir cette tension. Du côté des « gentils », le séduisant Tyrone Power et la combattive Susan Hayward. Du côté des « méchants », Dean Jagger campe un chef de bande éduqué, alors que l’inoxydable Jack Elam est un véritable pervers-psychopathe. Sans parler de la gamine dont le rôle est prépondérant. Un joli film astucieux et bien ficelé. Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.
Unité de lieu (un relais pour diligence) et de temps (se déroule sur moins de 24 heures): des bandits (avec à leur tête Hugh Marlowe (parfait dans un western) veulent attaquer une diligence remplie d'or. Ils séquestrent Tyrone Power (l'homme de main du relais) et Susan Hayward (une passagère en escale) jusqu'à l'arrivée de la diligence remplie d'or. Le groupe de bandits est constitué d'évadés de prison. Ils ne sont pas complètement assortis entre eux et arrivent avec des tensions. Avec un des bandits, Jack Elam, dans un de ses premiers rolles, littéralement fou et obsédé par Susan Hayward. Et avec Hugh Marlowe pour un personnage de méchant en chef, mais éduqué, pas une grosse brute, qui doit gérer le fou Jack Elam et les deux autres qui semblent avoir le QI d'une huitre. Et avec Tyrone Power encore dans un rôle de personnage simple qui qui arrive à faire passer des émotions avec pas grand-chose. Qui va devoir composer avec Susan Hayward s'ils souhaitent s'en sortir, tous les deux, ou mieux, tous les trois, car Susan Hayward a une petite fille avec elle. Petite fille, bébé qui marche à peine, qui donnera lieu à une scène impressionnante du film où Jack Elam tire à côté de la petite fille (qui par accident est sortie de la maison) pour faire peur à sa mère: les explosifs (impacts de balle au sol) sont clairement à côté de la petite fille pendant cette séquence. C'est une bonne histoire.
Henry Hathaway, réalise en 1951 ce huis-clos westernien sans véritable faille. Les grandes réussites sont d'avoir nuancé les caractères des personnages d'une part (Tyrone power n'incarne pas un héros sans peur et sans reproche, Hugh Marlowe est un hors-la-loi qui garde une certaine éthique ... A contrario, Jack Elam crève l'écran en interprétant un affreux qui annonce déjà les outrances du western spaghetti) , et d'avoir installé des moments de suspense tout au long du récit. Présence aussi de la petite Callie qui occupe une place rarement dévolue aux enfants (surtout si peu âgés) dans les westerns. Hathaway retrouvera Susan Hayward et Hugh Marlowe dans 'le jardin du diable' ainsi que dans le dispensable 'sorcière blanche', pour cette dernière. Il avait déjà collaboré avec Tyrone Power (et le fera encore) et Dean Jagger dans 'L'odyssée des Mormons', un des rares films sur le sujet.